750 grammes
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Macaronette et cie
24 novembre 2015

Yakwa (약과) - douceur coréenne

Pour ceux qui ne le sauraient pas de septembre 2015 à août 2016, nous fêtons l'Année France-Corée, afin de célébrer les 130 ans de l’établissement des relations diplomatiques entre notre 2 pays.

Cette année de célébration s'inscrit dans la volonté de nos 2 pays de valoriser la richesse et la diversité des échanges entre la France et la Corée du Sud. Pour cela, tout au long de l'année sont organisés des événements culturels que ce soit en France ou en Corée du Sud, et cela sans oublier les échanges autour de la gastronomie :o)
Car que ce soit en France ou en Corée du Sud, on aime manger et bien manger.

Dans ce cadre et dans la volonté de faire connaître la culture culinaire coréenne en France, j'ai la grande chance d'avoir été invitée en tant que Chef d'équipe à une Battle autour de la cuisine coréenne organisée à l'Atelier de 750 g, par le Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales coréen et la Korea AGro-Fisheries & Food Trade Corp.

Ministry of Agriculture, Food and Rural Affairs                       at 한국농수산식품유통공사

Pour cette battle, je serais accompagnée d'une super équipe : Angélique, Aude et Julien, pour tenter de percer les mystères et les secrets de cette cuisine, que je ne connais que de très loin.

La battle sera animée par Chef Damien (qu'on ne présente plus) et la Chef coréenne Ju,
qui nous expliquera les bases de la cuisine coréenne afin que nous puissions tenter cette superbe aventure de cuisiner coréen.

Bien évidemment, je vous ferrais un résumé de cette soirée et partagerais autant que possible ce que nous y aurons appris.

 Ça promet d'être gourmand :o)

En attendant, je vais partager une petite recette sucrée coréenne bien a propos pour cette fin d'année : les Yakwa (약과).

Les Yakwa font partis des Hangwa (한과), terme qui désigne les gâteaux traditionnels coréens. Il s'agit de petits gâteaux aux épices, longuement frits dans l'huile avant d'être trempés dans un sirop de miel au gingembre. Un truc addictif à souhait si vous aimez les épices !

Le terme Yakwa (약과) signifie quant à lui "médicament" en coréen. Drôle de nom pour un gâteau me direz vous, mais cela s'explique car à l'époque de la création des Yakwa (autour de Vème siècle), le miel était considéré comme un médicament et non une simple sucrerie (d'ailleurs cela a été le cas dans beaucoup de pays et on sait toujours de nos jours que le miel a de très grandes vertues médicinales).

D'après mes recherches, on retrouve la 1ère évocation des Yakwa à partir de la période Silla (période d'unification de la péninsule coréenne du VIIème au Xème siècle), époque à laquelle ils servaient d'offrande dans les 1er temples bouddhistes de Corée. Mais il semble qu'il faudra attendre la Dynastie des Goryeo (918 - 1392) pour que les Yakwa deviennent des douceurs populaires et traditionnelles.

Avant de les faire maison, je trouvais des yakwa industriels dans les magasins coréens de Paris. Ils ont alors la forme traditionnelle de fleur de chrysanthème. Cependant en fabrication artisanales ou maison, on leur donne des formes très variées et diverses... et à tout dire rien ne vaut ceux que l'on fait maison. D'autant que la recette est assez simple.

Avant de faire ce billet, j'ai testé 3 recettes quelques peu différentes : celle d'une collègue coréenne, celle de "Kimchimari" et celle "La Table de Diogène est Ronde" (un super blog de cuisine coréenne en français avec des explications vraiment très claires et intéressant - dont je vous invite d'ailleurs à lire l'article sur le cousinage entre l'Europe et l'Asie des pains d'épices).

J'avoue que c'est la version de "La Table de Diogène est Ronde" que je trouve la meilleure et plus proche de ceux mangé par ailleurs. Ils sont bien parfumés et aussi plus prochaines des autres recettes trouvées sur des sites coréens (dont cette vidéo qui vous permettra de voir comment faire même si le dialogue est en coréen).

Des petites douceurs, qui ne peuvent que vous faire craquer.
(Nota : pour ceux qui ont été au salon du blog, j'en avais préparé pou le repas du samedi avec ma tarte caramel-banane-chocolat - j'espère que cela vous a plu)
               

Yakwa (약과)
        

Pour 15-20 piéces suivant la taille de l'emporte de pièce ou des losanges que vous découperez

Ingrédients

Pour le sirop de miel au gingembre (nota j'ai doublé les quantités de sirop pour que les yakwa soient bien imbibés)

360 g de miel d'accacias
100 g d'eau
1 morceaux de 6 cm de gingembre frais

Pour la pâte

200 g de farine
40 g d'huile de sésame grillée (attention celle du rayon ou des magasins asiatiques - pas d'huile de sésame classique cela n'aura pas le même goût)
50 g de miel d'acacia
30 g de soju (소주) (alcool coréen à base de riz ou de patate douce - que l'on peut remplacer par du saké ou à défaut du vin blanc sec)
1 pincée de sel
1/4 de c. à café de poivre noir moulu
1/3 de c. à café de gingembre en poudre
1/3 de c. à café de cannelle en poudre

Huile de friture
Pignons de pin pour la décoration

Commencer par préparer le sirop de miel au gingembre :

Eplucher le morceau de gingembre et écraser pour en faire ressortir le jus.
Dans une casserole mettre l'eau et le miel et le gingembre écrasé avec son jus.
Porter à ébullition.

Préparer la pâte :

Mélanger la farine et l'huile de sésame grillée et sabler afin que toute la farine soit bien imbibée de l'huile de sésame.
Ajouter les épices (poivre, cannelle et gingembre en poudre) mélanger
et tamiser le tout pour obtenir une poudre fine.

Dissoudre le miel dans le soju (ou le saké ou le vin blanc sec)
Puis verser en 2 ou 3 fois dans la farine épicée et mélanger.
Il ne faut pas mélanger la pâte de trop, elle doit rester limite mélanger.
Malgré tout si la pâte est trop friable n'hésitez pas à rajouter un mélanger de 1 c. à soupe de miel et 1 c. à soupe de soju (voir le double),
car la pâte doit pouvoir s'étaler au rouleau.
Mais ne la travailler pas trop.

Former un rectangle avec la pâte de 1 à 2 cm. Filmer et laisser reposer au minimum 30 mn voir quelques heures.

Couper la pâte en 2 morceaux égaux et superposer les.
Etaler sur 1 à 2 cm d'épaisseur.
Couper la pâte de nouveau en 2, superposer et étaler de nouveau... refaire l'opération 2 fois de plus

Abaisser sur une épaisseur entre 0,5 mm et 1 cm.
Filmer et laisser reposer de nouveau au moins 30 mn ou plus.

Découper les yakwa soit en coupant la pâte en losange, soit comme ici avec un emporte-pièce
Rétaler la pâte qui vous reste dans ce cas pour finir la pâte.

Faire chauffer l'huile à 90°C - 100°C
Dès quelle a atteint cette température plonger les yakwa dans l'huile,
et les faire cuire à feu doux pour garder la température de l'huile autour de 100 °C.
Les yakwa vont remonter à la surface.

Les retirer de l'huile et monter la température de l'huile autour de 160°C.
Les replonger dans l'huile jusqu'à ce qu'ils soient dorés.
Egoutter sur du papier absorbant.

Et les plonger immédiatement dans le sirop et les laisser pendant au moins 2 heures, mais au mieux une nuit.
Les laisser égoutter sur une grille.

Décorer avec des pignons de pin.

A conserver dans une boîte hermétique... enfin si vous ne craquez pas pour les manger ;o)

    

Et pour accompagner les Yakwa, un petit thé au citron coréen.

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Licence Creative Commons Tous les textes et photos contenus sur ce blog sont la propriété de Sandrine CHAUVIN alias Macaronette et Cie

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23 octobre 2015

Chataignes (栗) - wagashi d'automne - mes 1ères pâtisseries japonaises ou presque

Dernièrement sur mon blog photo, je vous avais raconté le cours de pâtisserie japonaise que j'avais suivi à Kyoto. Depuis lors je n'avais pas encore eu le temps d'en faire à la maison, malgré le fait que j'ai rapporté des livres de wagashi japonais... mais la traduction va être longue !

Cependant j'ai retrouvé une recette qui m'a fait craqué sur le blog Wagashi Maniac (un blog allemand-anglais dédié aux wagashi, une mine d'or sur le sujet) et totalement de saison.

Comme je vous l'avais expliqué, les pâtisseries japonaises suivent les saisons. Alors en cette saison, il n'est pas rare de trouver des wagashis représentant un fruit de saison : la chataigne.

La chataigne ou kuri () en japonais, est très classique au Japon, et même en Asie (notamment en Chine). Au Japon, on dit même qu'il était cultivé avant le riz !
La variété japonaise provient du Châtaignier crenelé (castanea crenata) dit "châtaignier du Japon". On trouve en cette saison, comme à Paris, dans les rues des revendeurs de marrons grillés, mais avec un emballage plus soigné.

On les aussi trouve confit au sucre, un peu façon marron glacé, mais en recette salée cuit dans du riz (dit "kuri okowa"). D'ailleurs pour preuve que les japonais aiment la chataigne, l'une des pâtisseries françaises préférées des japonais est le Mont-Blanc ;o)

Bref, ici ce n'est pas vraiment une recette japonaise, mais d'inspiration. Cependant le résultat est assez bluffant c'est aussi peu sucré que les vrais wagashis et en terme de goût on retrouve bien un air japonais avec la kinako et la chataigne.

Pour ceux qui ne connaissent pas, le kinako (きなこ) il s'agit de poudre de soja grillé. On l'utilise souvent pour recouvrir les mochis. On en trouve dans les magasins japonais ou asiatiques ou sur le web. C'est le seul ingrédients un peu particulier que contient cette recette.

   

Comme dans la recette d'origine, j'ai fait 2 formes : l'une en chataigne, ce qui est la version plus chocolatée, et une en boule fourrée, qui est la version plus chataigne.
A vous de choisir.

Une recette super simple et rapide... pour une petite douceur pas trop sucrée, pleine de goût et qui convient au sans gluten :o)
      

Chataignes (栗)
         

Pour 6 chataignes et 6 gouttes

Pâte à la chataigne

Ingrédients

100 g de crème de marron
4 c. à soupe de kinako

Faire chauffer la crème de marron, et y ajouter le kinako.
Bien mélanger et laisser cuire en remuant constamment afin d'obtenir une consistance comme de la pâte d'amande.

Pâte chataigne - chocolat

Ingrédients

120 g de crème de marron
20 g de chocolat noir de couverture
3 à 4 c. à soupe de kinako
2 c. à soupe de cacao en poudre
1 c. à soupe de rhum brun

Faire chauffer la crème de marron avec le chocolat et le faire fondre.
Ajouter le kinako, la poudre de cacao et le rhum.

Bien mélanger et laisser cuire en remuant constamment afin d'obtenir une consistance comme de la pâte d'amande.

Laisser refroidir les 2 pâtes.

Former les chataignes :
Une boule de pate chocolat - chataigne de la taille d'une chataigne et un disque de pâte chataigne que l'on dépose dessous.

Si besoin, huiler légèrement vos mains avec de l'huile de colza.

  

Pour les gouttes :

en image la technique trouvée dans un livre de wagashi japonais.

    

 

A déguster avec un bon thé :o)

 
      

Et n'oubliez pas !
        
Vous avez encore jusqu'au 29 octobre prochain pour tenter de gagner du champagne en me laissant un commentaire en me racontant une de vos anecdotes autour du champagne sous ma recette de Nage de framboises et pêches blanches à la fleur d'hibiscus, glace thé matcha et biscuits roses.

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6 octobre 2015

Oreilles de Štramberk - Štramberské uši (République Tchéque)

Si on continueait à faire des petits gâteaux ?

Et oui, malgré le titre de ce billet, il ne s'agit pas ici de vous donner la recette d'un plat salé ! Non, je vous rassure (en tout cas pour certains), vous n'aurez pas besoin d'oreilles pour cette recette ;o)
Malgré tout avec le nom du billet, vous imaginez bien qu'on est bien loin des madeleines, sablés et autres petits biscuits qu'on trouve dans nos livres de pâtisserie. C'est vrai !

Après la Valašský frgál (ou tarte valaque), je vous emmené de nouveau en République Tchèque, pour une très ancienne recette de petits biscuits : les Štramberské uši,  qu'on traduit en français par les "oreilles de Štramberk".

Mais comment ai-je connu ces biscuits ?

Et bien tout simplement parce qu'ils bénéficient depuis 2007 d'une IGP (Indication Géographique Protégée), comme la Valašský frgál (ou tarte valaque). La liste des IGP est une vraie mine d'or pour découvrir des spécialités des différents pays de la communauté européenne. 

Est un véritable Štramberské uši, les Štramberské uši fabriqués à Štramberk ! Les miens ne sont que maison, mais comme je n'ai pas l'intention de les vendre... ça n'a pas grande importance :o). Štramberk est une petite ville de caractère tchèque avec un très joli château, situait dans la région de Moravie-Silésie, à la limite de la Pologne et de la Slovaquie.

Mais pourquoi faire des biscuits en forme d'oreilles ?

Les oreilles de Štramberk représentent les oreilles que les Tartars coupaient aux Chrétiens faits prisonniers pendant les invasions du 13ème siècle.
La légende qui accompagne la création de ces biscuits; veut que lors du siège du château de Štramberk par les Tartars en 1241, durant la nuit précédant l'Ascension, un violent orage causa une inondation qui anéantit les troupes Tartares (dixit le dossier de l'IGP). On retrouva dans les ruines du camp Tartars des sacs remplis d'oreilles !
Depuis on fabrique des Štramberské uši en souvenir, notamment à l'Ascension.

Il existe 2 techniques pour fabriquer les Štramberské uši : soit la pâte est étalée et découpée, soit lorsqu'elle est plus liquide elle est versée dans un moule circulaire. Une fois cuite, les biscuits sont mis encore chaud dans un cornet, qui leur donne une forme évoquant une oreille humaine.

Les Štramberské uši sont composés d'un mélange d'épices, assez proche de celui du pain d'épices. Leur goût va bien évidemment dépendre des épices utilisées, et là il y autant de recettes que de familles à Štramberk.
N'ayant pas pour le coup l'exacte composition du mélange d'épices, j'ai composé le mien. Libre à vous de l'adapter à votre goût.

N'ayant pas les cornets en métal ou plastique utilisés pour leur donner leur forme, j'ai utilisé le système D, et fabriqué des cornets en papier cartonné ;o) ça fonctionne très bien et c'est pas cher !

Pour réaliser les Štramberské uši, j'ai utilisé la recette du site Vareni, qui une fois traduite, à la même composition et mode opératoire que ceux décrits dans le dossier de l'IGP.

Ces biscuits ne sont pas difficiles à faire, mais il faut comme pour les tuiles, être rapide pour les mettre en forme. C'est le seul point sensible de la recette.
     

Štramberské uši
   

Oreilles de Štramberk
       

Pour environ 60 biscuits

Ingrédients

125 g de sucre
1 et demi oeuf entier (ce qui fait en principe 75 g d'oeuf - pour le demi battre l'oeuf et en peser la moitié)
40 g de miel d'accacias
250 g de farine
1 c. à café de levure chimique
1 c. à café de poudre de cannelle
1/4 c. à café de poudre de clou de girofle
1 c. à café de mélange d'épice à pain d'épice (Des épices à ma guise)

Fouetter les oeufs avec le sucre - inutile de faire blanchir le mélange.

Ajouter la levure, les épices et le miel et mélanger de façon à obtenir une pâte homogène et souple. 
Si besoin rajouter un peu de farine.
Laisser reposer la pâte filmée au réfrigérateur au moins 1 heure.

Four à 170°C.

Etaler la pâte en farinant bien le plan de travail, sur une épaisseur de 1 à 2 mm.
Un peu comme si vous faisiez des lasagnes.
Découper des cercles de pâtes à l'aide d'un emporte pièce,
et déposer les cercles sur une plaque de cuisson légèrement beurrée ou farinée.

Enfourner pour 6 - 7 minutes
Immédiatement à la sortie du four mettre les cercles cuits dans les cornets pour leur donner leur forme.

   

Comme je le disais plus haut, il faut aller vite pour les mettre dans les cornets : sinon ça casse !

Laisser refroidir et conserver dans une boîte métallique.

  

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23 septembre 2015

Karintō (かりんとう) et Karintō version à la noisette et sucre de rapadura

C'est mercredi jour des enfants !

Je ne sais pas vous mais je suis toujours à la recherche d'une recette originale pour le goûter ! Et comme je suis dans ma période cuisine japonaise, voici une recette très simple et rapide d'une petite gourmandise nippone : les karintō (かりんとう).

Les karintō sont des beignets plus ou moins fins enrobés d'un caramel de sucre brun. On peut les caraméliser avec un sucre cuit juste avant qu'il ne tourne caramel ou attendre d'avoir un caramel pour les enrober.
En fonction des recettes, on utilise un sucre brun (plus traditionel) ou un sucre blanc.

Selon les sources, l'origine des karintō serait soit chinoise, soit Européenne. Pour ceux pronant l'origine chinoise, les karintō serait une variante des  "KoBeijo" (江米条) chinois, alors que pour ceux pronant une origine espagnole ou portugaise, les karintō serait arrivée au Japon à l'époque du commerce des Nanban (soit des "barbares du sud" pour les chroniqueurs japonais - comme quoi on est toujours le barbare de quelqu'un ;o)), et serait alors vraisemblablement une variante des Pestiño andalous.

La 1ère origine semble tout de même la plus probable, puisqu'on retrouve des traces de ces beignets dans la cuisine japonaise depuis la période Nara (710-794), où c'était d'après certains manuscrits Tang, plutôt une sucrerie aristocratique, le sucre étant à cette période comme un peu partout dans le monde, une épice rare voir même un médicament.

De nos jours, c'est un snack très populaire et apprécié au Japon. Il existe des boutiques entières dédiées à ces petits beignets croustillants, mais on en trouve aussi très facilement dans les konbini.

La recette de base des karintō que j'ai, provient de l'émission culinaire japonaise d'Hitoshi Saitoh, et a été approuvée mainte fois à la maison.

L'autre recette est une version que m'a inspirée la superbe vidéo d'une version veggan de karintō de Peaceful Cuisine. Cela montre que comme toujours libre à vous de transformer la recette de base pour faire une version qui vous plait. D'ailleurs au Japon, on trouve une multitude de variantes de karintō : chocolat, au thé Matcha, au sésame, enrobé de chocolat, d'éclats de noix...

Bref faites vous plaisir :o)
          

 Karintō
   

(かりんとう)
    

Ingrédients

200 g de farine
1 oeuf
1/2 c. à café de levure chimique
1 c. à soupe d'huile de colza
5 c. à soupe d'eau
1 pincée de sel

80 g de sucre
5 c. à soupe d'eau

huile de friture

Pétrir ensemble tous les ingrédients la farine, le sucre, la levure, l'huile, l'eau et l'oeuf.

Lorsque la pâte est homogéne, commencer à faire chauffer l'huile de friture.

Etaler la pâte sur une épaisseur de 1/2 cm et environ 5 de longueur.
Découper la pâte en batônnets de la taille de frites.

Lorsque l'huile est chaud, faire frire les batonnets de pâte.
Réserve sur un papier absorbant.

  

Dans une casserole faire légérement caraméliser le sucre et l'eau.
Dès que le sucre colore plonger les karintō dans le caramel.

    

Bien les enrôber et laisser refroidir.
A conserver dans une boîte en métal.

  


Pour cette 2ème version, j'ai fait des bâtonnets plus épais, ce qui les rend plus moelleux. Mais c'est ici une question de goût bien évidemment.
        

Karintō
  

à la noisette et sucre de rapadura
 

pour une trentaine de pièces

Ingrédients

200 g de farine
35 g de farine de noisette
20 g de sucre de rapadura
1/2 c. à café de levure chimique
1 c.à soupe d'huile de colza
90 g de lait de noisette (comme ici), de soja ou de lait
1 oeuf

80 g de sucre brun
50 g d'eau

de l'huile de friture

Pétrir ensemble tous les ingrédients la farine, le sucre de rapadura, la levure, la farine de noisette
l'huile, le lait et l'oeuf.

Lorsque la pâte est homogéne, commencer à faire chauffer l'huile de friture.

Etaler la pâte sur une épaisseur de 1 cm et environ 5 de longueur.
Découper la pâte en batônnets de la taille de frites.
Torder les batonnets, mais ce n'est pas obligé.

 

Lorsque l'huile est chaud, faire frire les batonnets de pâte.
Réserve sur un papier absorbant.

 

Dans une casserole faire légérement caraméliser le sucre brun et l'eau.
Dès que le sucre colore plonger les karintō dans le caramel.
Bien les enrôber et étaler sur un papier cuisson.
Laisser refroidir.

  

    
Vous pouvez même les faire plus fins et les caraméliser avec un caramel (180 g de sucre, 100 g d'eau et 30 g de glucose) - cette version fait plus bonbons et un peu plus longue car il faut tremper chacun des karintō individuellement dans le caramel chaud.

   

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29 août 2015

Mitarashi Dango (みたらし団子)

Ah vu le titre de ce billet, ça sent de nouveau la recette japonaise et un petit billet photographique sur le Japon. Et oui !

Cette fois, je vous propose une petite douceur, une variété de Dango "団子", que nous avons pu mangé tout au long de notre séjour : les Mitarashi Dango (みたらし団子).

Cette recette n'est pas typique de Kyoto, mais on mange des Mitarashi Dango partout au Japon, frais directement grillés sur un barbecue ou même acheté au rayon frais des konbini (コンビニ – pas les meilleurs d'ailleurs). Les Mitarashi dango seraient originaires de Tokyo, créé par Kamo Mitarashi Tea House, d'où leur nom.

De base, le Dango "団子" est une boulette faite à base de pâte de mochi, soit une pâte à base de riz gluant et d'eau. En principe, on fait cuire du riz gluant à la vapeur et on le tape longuement pour en faire une pâte bien lisse. Nous l'avons vu faire au Japon... Je ne tenterais pas l'aventure, on peut faire plus simple ;o)

A partir de cette base, on trouve diverses variétés de Dango : l'anko Dango : recouvert de pâte de haricot rouge (azuki), les hanami dango "花見だんご" : de 3 couleurs (vert, blanc, rose) faits pour la saison des cerisiers en fleur (photo ci-dessous), les kinako dango : dango recouvert de poudre de soja.... et les Mitarashi Dango (みたらし団子) dont la recette va suivre (photo ci-dessous).

 

Les Mitarashi Dango sont des brochettes de dango, d'en principe 5 boulettes mais plus souvent 3, que l'on fait légèrement grillées au barbecue et que l'on recouvre d'une sauce sirupeuse à base de sauce soja. En principe, les boulettes sont natures, mais on en trouve parfois des au sésame noir (comme sur la photo ci-dessus).

Au Japon, pour ceux que nous avons mangé, c'est soit salé et quasi pas sucré, soit légèrement sucré. Comme pour les autres douceurs japonaises, c'est toujours peu sucré.

Question de goût, après avoir testé plusieurs recettes, j'aime beaucoup la recette du blog "Just one cook book" : pas trop sucré même si plus qu'au Japon et la texture de dango est parfaite. Pour ce faire, elle mélange de la farine de riz gluant à de la farine de riz, ce qui améliore la texture et facilite la fabrication.
On trouve aussi des recettes, plus pour la hanami dango, qui mélange de la farine de riz gluant et de la pâte de soja. A tester pour voir ;o)

A noter ici j'ai réalisé cette recette avec de la farine de riz japonaise.

Farine de riz (joshinko - 上新粉 - paquet rose) et farine de riz gluant (shiratamako - 白玉粉 - paquet vert)

Je ne suis pas sûre que la farine de riz des magasins bio soient utilisables. En effet, mais je n'ai pas testé toutes les marques de farine de riz, généralement la mouture de la farine de riz asiatique ou japonaise est plus fine que la mouture européenne. J'aurais tendance à vous conseiller de prendre des farines de riz en magasins asiatiques, japonais ou coréens de préférence.

C'est une recette très facile à faire, qui plaira à ceux qui ne veulent ni gluten, ni gras, ni trop de sucre. Que demander de plus ? Généralement je divise les quantités en deux, ce qui permet de n'avoir que 4 brochettes, et une petite douceur rapide.

Avec un bon thé vert, chaud ou froid, personnellement j'adore.
         

Mitarashi Dango
     

(みたらし団子)
     

Pour 8 brochettes de 3 boulettes

Pour les dango

Ingrédients

100 g de farine de riz (joshinko - 上新粉)
100 g de farine de riz gluant (shiratamako - 白玉粉)
25 g de sucre
150 ml d'eau chaude

Pour la sauce

Ingrédients

5 c. à soupe de sucre
1 c. à soupe de sauce soja (de préférence japonaise - car elle est plus douce)
1 c. à soupe de mirin
9 c. à soupe d'eau
1 c. à soupe de fécule de maïs

Préparer la pâte à dango :

En mélangeant les farines de riz et le sucre, puis avec l'eau chaude afin d'obtenir une pâte homogène.
Nota : si la farine est en granulés la broyer avant de faire la pâte au pillon, cela évitera les grumeaux.

 

Diviser la pâte en 24 petites boulettes : environ 16 - 18 g chacune.

Faire bouillir de l'eau dans une casserole.
Dès l'ébullition, plonger les boulettes de pâte dans l'eau et laisser cuire jusqu'à ce qu'elles remontent à la surface.

 

Pendant la cuisson, préparer un récipient avec de l'eau froide et des glaçons.
Dès que les boulettes sont remontées à la surface, les plonger dans l'eau froide.
Mettre les boulettes en brochette sur des piques.

  

Préparer la sauce :

Dans une casserole, faire chauffer la sauce soja, le sucre, le mirin et 7 c. à soupe d'eau.
Dissoudre la fécule de maïs avec le reste de l'eau.
Lorsque le sucre est dissous ajouter la fécule diluée et cuire jusqu'à épaississement en remuant constamment.
La sauce va devenir translucide.

Faire griller les brochettes de boulettes au barbecue.
A défaut de barbecue, faire chauffer dans une poêle anti-adhéssive légèrement huilée.

  

Napper généreusement de sauce et déguster.

  

Et comme toujours pour accompagner ce billet de cuisine japonaise, un nouveau billet de mon périple japonais pour partager de nouvelles photos d'un des quartier à l'ouest de Kyoto, où nous avons visité le parc d’Iwatayama et la bambouseraie.

 Kyoto - Arashiyama (嵐山)

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19 août 2015

Valašský frgál - Tarte valaque (République Tchéque) - version poire (Hruščák) et version carotte (Mrkvák)

Puisque c’est encore la période des vacances, je vous propose une petite pause gourmande avec une recette d’un pays dont on voit peut de recettes ou spécialités sucrées : la République Tchèque.

Toujours dans mes recherches sur les recettes bénéficiant en Europe d’une IGP (Indication Géographique Protégée), j’ai découvert la recette de Valašský frgál. Ne me demandait pas comment cela se prononce, je serais bien en peine de vous le dire ;o) Mais cela avait l’air bon !

La Valašský frgál est une tarte à pâte fine levée recouverte d’une garniture et sur laquelle on a saupoudré une sorte de crumble.

C'est une spécialité de la Valašsko (Valachie morave) région dans le sud-est de la République Tchèque (à la limite de la Slovakie), et c’est en cela qu’elle a obtenue une IGP en 2013.

A l'origine, c’était une tarte faite pour les grandes occasions, comme les mariages, les baptêmes, Noël, Pâques… Dans les familles pauvres, c’était le dessert de Noël, dans les familles aisées c’était un dessert du dimanche.

Traditionnellement la garniture de cette tarte est à base de purée de poires séchées (attention pas de poires confites, mais bien séchées) bouillies et écrasées. Cela viendrait de la tradition de Valachie morave du séchage des fruits comme méthode de conservation et de la présence d’un poirier auprès de chaque maison dans la région.
Mais au travers du dossier de l’IGP, on apprend qu’il peut aussi y avoir des garnitures à la purée de quetsches, au fromage blanc, aux graines de pavot, à la pomme, à la myrtille, à l’abricot, à la noix ou à la noisette, au chou, à la carotte et même au chou-rave.

Cette liste vaudra bien de faire 2 tartes pour la peine :o)

On retrouve les 1ères mentions de recettes de Valašský frgál en 1826. C'est aussi l'époque où elle est devenue très populaire notamment à Prague.

Sur le net, pas facile de trouver une recette dans une langue connue, j’ai donc fait chauffer le traducteur afin de sélectionner la recette qui me disait le mieux et se rapprochait des indications du dossier de l’IGP. Ma recette s'inspire de celle du site Tchéque : Novinky, qui donnent différentes recettes de garniture.

On trouve deçi-delà des recettes avec des mélanges de garniture, parfois un peu à la manière des pizzas ou des tartes aux fruits composées, mais d’après le dossier de l’IGP, il n’est en principe utilisé qu’un seul type de garniture.

La taille de la tarte est aussi normalisée, car elle fait entre 30 à 32 cm de diamètre, soit la taille de la pelle qui servait à mettre le pain au four.

A la maison, bien évidemment rien n’interdit d’en faire des versions plus petites ou de la taille qui vous plaira tout simplement ! Les miennes faisaient environ 22 cm de diamètre ;o)

S’agissant de la garniture, elle doit représenter entre 42 à 48 % du poids de la tarte, ce qui en fait une tarte bien garnie.
       

Valašský frgál
          

Pour 1 tarte de 30 cm de diamètre ou 2 tartes de 22 cm de diamètre

Pour la pâte levée :
Certaines recettes ajoutent du zeste de citron dans la pâte, mais cela n’est pas conforme au dossier de l’IGP… maintenant à la maison, on fait comme on veut ;o)

Ingrédients

200 g de farine (type 45 ou un mélange de 1/3 T55 et 2/3 T45)
2 jaunes d’œufs
50 g de beurre doux ramolli
25 g de sucre
15 g de levure de boulanger fraîche
100 g de lait entier
1 pincée de sel

de l’œuf pour dorer les bords.

Dans un récipient, dissoudre la levure de boulanger dans le lait tiédi y mélanger un quart de la quantité de sucre.
Couvrir d'un film et laisser pousser pendant 20 à 30 minutes. La pâte va buller.

Dans le bol d'un robot avec le bras du pétrin, mettre la farine, le sel, le reste du sucre, les jaunes et le levain.
Pétrir à grande vitesse pendant 5 minutes afin que les ingrédients s'incorporent.
Lorsque les ingrédients sont bien mélangés ajouter le beurre mou et pétrir pendant 10 à 15 minutes à vitesse moyenne.

Mettre la pâte dans un récipient, filmer au contact et laisser pousser dans un endroit chaud pendant 1 heure environ.
Lorsque la pâte a doublé de volume, la dégazer, la bouler et la laisser pousser de nouveau 1 heure.

Pour le crumble :

Ingrédients

80 g de beurre
60 g de sucre en poudre
120 g de farine
Option un peu de sucre vanillé, du zeste de citron et de cannelle

Mélanger tous les ingrédients du bout des doigts afin d’obtenir une pâte à crumble.

Voici 2 recettes de garniture :

Garniture à la poire séchées (Hruščák)
         

J'ai ici quelques peu adaptée à mon goût la recette d'origine du site Novinky, qui était beaucoup trop sucrée à mon goût. Je vous mets cependant les quantités d'origine entre parenthèse.

Ingrédients

250 g de poires séchées (300 g)
20 g de pommes séchées
80 g de sucre (150 g)
100 g de confiture de prunes (ici de la mirabelle)
60 g de pain d’épice écrasé (100 g)
1 c. à café de poudre de cannelle
1/2 c. à café de poudre de clou de girofle
(anis étoilé - je n'en avais pas !)
1 c à soupe de rhum brun

Faire tremper les fruits séchés pendant trois heures dans de l'eau froide.

  

Les égoutter et les couper en petits morceaux, et les faire cuire comme une compote avec 40 g d'eau.

Une fois cuite passer au mixeur les fruits.
Ajouter à la purée obtenue la confiture de prune, le pain d’épice, le sucre, le rhum brun et les épices.
Laisser refroidir.
        

Garniture aux carottes (Mrkvák)
         

Lorsque j'ai lu le dossier de l'IGP, j'ai trouvé amusant les versions aux légumes sucrés. Alors j'ai voulu testé, et puis on fait bien du carot cake !

Ingrédients

350 g de carottes râpées fraîches
80 g de beurre (150 g)
20 g de sucre en poudre
1 c. à café d'extrait de vanille
1 c. à café de poudre de cannelle
1 c. à soupe de graines de pavot
1 c. à soupe de farine
1 pincée de sel

Eplucher, laver et râper les carottes.

Faire cuire les carottes avec le beurre, la vanille, la cannelle et le sucre.
Ajouter un peu d'eau si besoin.
En fin de cuisson mixer grossièrement.

Ajouter la farine et faire légèrement épaissir.
Puis ajouter les graines de pavot et laisser refroidir la préparation.
       

Finalisation des Valašský frgál

Dégazer la pâte, puis l’étaler sur une feuille de papier cuisson en un cercle de 30 cm de diamètre à la main
(ici 2 de 20 cm).

   

Répartir la garniture sur toute la pâte en évitant les bords.

   

Laisser pousser de nouveau pendant 30 minutes.
Préchauffer le four à 160°C.

Dorer à l'oeuf les bords et saupoudrer généreusement de pâte à crumble.

 

Enfourner pour 15-20 minutes.
Laisser refroidir sur une grille.

Valašský frgál version poire (Hruščák)

  

et version carotte (Mrkvák)

 

Je n'ai pas de photos de Valaquie, je n'y suis jamais allée ! mais je vous laisse avec quelques images de la maginifique Prague :o)

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3 août 2015

Le cheesecake version japonaise : Sufurechīzukēki - スフレチーズケーキ (Cheesecake soufflé)

Encore et encore une recette japonaise :o) J'espère que vous n'en avais pas assez, car il va y en avoir encore quelques unes le temps de partager mes photos du Japon !

Cette recette n'a pourtant rien à voir avec le billet sur Kyoto que je vous propose sur mon blog photo ! Pourtant nous avions rapporté un gâteau de Kyoto, mais techniquement impossible à refaire à la maison, puisqu'il s'agissait d'un gâteau génoise cuit en rouleaux au thé matcha.
Ce type de gâteau se trouve partout au Japon, mais je n'ai jamais vu de fabrique. Dommage !

Je me suis donc mise à la recherche d'une recette de gâteau japonais... Et c'est comme ça que je suis tombée sur cette recette de cheesecake japonais : le Sufurechīzukēki (スフレチーズケーキ).

On est loin du cheesecake américain ou des gâteaux aux fromages que l'on trouve par chez nous ou dans les pays de l'Est. Mais il s'agit bien d'un gâteau à base de fromage. Littérallement, Sufurechīzukēki (スフレチーズケーキ) signifie : gateau soufflé au fromage (スフレケーキ - Sufurekēki : gâteau soufflé  (ケーキ - kēki : gâteau) + チーズ - chīzu : fromage)

Généralement je n'aime pas trop le cheesecake cuit. Je trouve que c'est souvent hyper bouratif et lourd. Pourtant là le cheesecake japonais, c'est tout le contraire.
Le cheesecake japonais se prépare comme un soufflé, d'où son nom d'ailleurs, ce qui lui donne une texture incomparablement ontueuse et aérienne en bouche. Pour un gâteau que je connais, on peut l'apparenter en terme de texture au tourteau fromagé, bien évidemment sans la croute noire et sans la pâte du dessous.

Je n'ai pas encore trouvé de site qui expliquent clairement d'où vient la version japonaise du cheesecake, et cette méthode de gâteau soufflé. La plupart des sites remontent l'histoire du gâteau au fromage aux Grecques, puis passe par la Pologne, avant de faire un tour aux Etats-Unis, pour arriver au Japon dans les années 60 avec les 1ères publications de recettes de gâteau au fromage.
C'est un gâteau très populaire au Japon.

La cuisson de ce cheesecake reste un mystère pour moi !

Je l'ai réalisé plusieurs fois, avec différentes recettes... et même en suivant à la lettre les vidéos ou les recettes, impossible de faire ce gâteau avec une surface lisse comme sur les sites japonais ! J'ai même modifié les proportions, les types de cuisson... Rien n'y fait !

Mais qu'importe à chaque fois, ce cheesecake a fait l'unanimité par sa texture hyper légère.

La recette que je vous mets ici et au final ma recette personnelle adaptée de mes diverses recherches et tests. Elle dérive notamment des sites suivants : Hiyoko syokudo, Cookpad, Onaka ponpon, Cuoca... et une vidéo). Certaines recettes sont à base de crème cuite, et après mes divers tests, je préfére cette version, plus que celles qui mélangent les ingrédients sans pré-cuisson.
Bien évidemment il y a un tas d'autres recettes dont 2 que je vais tester un de ces jours l'une sans lait et l'autre avec moins d'ingrédients.... à suivre donc ! 

En attendant j'espère que cette recette vous plaira :o)
          

Cheesecake japonais
         

スフレチーズケーキ
     

pour un moule de 20 cm de diamètre et une épaisseur de 8 cm
Diviser la recette par 2 si vous voulez une épaisseur moins importante mais dans ce cas utiliser un moule de 18 cm (il faut tout de même un peu de hauteur)

Ingrédients

300 g de cream cheese - type Philadelphia ou ricotta
200 g de lait entier
60 g de farine
20 g de fécule de maïs
1 pincée de sel
5 oeufs moyens (soit 100 g de jaunes d'oeufs + 150 g de blancs d'oeufs)
120 g de sucre
le jus d'un demi citron ou 1 c. à soupe d'extrait de vanille

Préchauffer le four à 180°C.

Faire chauffer le lait et dissoudre le fromage.

Battre les jaunes avec la moitié du sucre puis ajouter la farine et la fécule de maïs.
Ajouter au mélange de lait - fromage et refaire cuire quelques minutes pour que cela commence à épaissir.
Laisser refroidir quelques minutes.

Monter les blancs d’oeufs et ajouter petit à petit le reste de sucre.

Incorporer délicatement en 3 fois les blancs dans la première préparation précédente.

Beurre et chemiser un moule rond de préférence avec les bords droits en faisant en sorte que le papier dépasse en hauteur.
Baisser la température du four à 160°C et faire cuire au bain-marie pendant 15.

Puis baisser la température à 140 et laisser cuire encore 45 minutes.
Laisser refroidir le gâteau dans le four entreouvert.

(pour d'autres cuisson : 1h15 à 160°C : OK - 45 minutes à 180°C : à éviter)

  

Démouler et déguster avec des fruits rouges, compotés, caramel... tout ce qu'il vous plaira.
Moi c'est juste nature ;o)

  

En faisant plus fin le cheesecake avec la recette de Baking with Mi, voici le résultat

  

Et comme toujours pour accompagner mes billets de cuisine japonaise, un nouveau billet de mon périple japonais pour partager quelques photos du Pavillon d'or à Kyoto.

 Kyoto - Kinkaku-ji (金閣寺) ou Temple du Pavillon d'or

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30 juillet 2015

Tarta de Santiago

C'est l'été et mon blog est au ralenti... mais qu'importe.

Cela fait bien longtemps que j'avais envie de tester la fameuse Tarta de Santiago.

Cette tarte est une pâtisserie traditionnelle de Galice à base d'amandes, de sucre et d'oeufs (il n'y a pas de farine dans la recette traditionnelle). On la décore d'un glaçage sur lequel figure la croix de l'ordre de Saint-Jacques.

Depuis 2010, seules les Tarta de Santiago fabriquées dans la communauté autonome de Galice peuvent porter le nom de Tarta de Santiago lorsqu'elles respectent les règles de la recette traditionnelle. Afin de protéger ce patrimoine culinaire galicien, la Tarta de Santiago bénéficie depuis 2010 d'une IGP (Indication Géographique Protégée).
Cette IGP outre de protéger la tradition locale galicienne, permet aussi de différencier la Tarta de Santiago, d'un autre dessert espagnol s'y rapprochant : la Torta real (soit la "tarte royal") aussi à base d'amande.

Mais d'où vient cette Tarta de Santiago étant donné que l'amande n'est pas une production de Galice ?

La 1ère recette connue sous le nom de "Tarta de Santiago" date de 1577, dans le contexte de la visite de Don Pedro de Portocarrero à l'Université de Saint-Jacques de Compostelle. Il faudra attendre 1838 pour que d'autres recettes fassent référence, notamment celle dans le "Cuaderno de confiteria" (cahier de confiserie) de Luis Bartolomé de Leybar puis dans l’ouvrage d’Eduardo Merín intitulé "El confitero y el pastelero" (le confiseur et le pâtissier).

La croix décorant la Tarta de Santiago n'existait pas à l'origine de la recette. La croix de l'ordre de Santiago (Saint-Jacques de l'Épée - ordre militaire et religieux catholique) n'apparait qu'en 1924 à l'initiative du chef pâtissier de la "Casa Mora", pâtisserie traditionnelle de Saint-Jacques de Compostelle, qui en décora ses tartes. Jolie idée puisque cette décoration est restée, et a même été inscrite dans le dossier de l'IGP.

La popularité de cette tarte vient bien naturellement des pèlerins et touristes qui font le chemin vers Compostelle, pèlerinage à la cathédrale de Saint Jacques de Compostelle.

Traditionnellement, on dégute la Tarta de Santiago surtout au mois de juillet et la première semaine d'août lors des fêtes célébrant la Saint-Jacques (Santiago Apostol), soit le 25 juillet.

Pour être sûre de manger une vraie Tarta de Santiago (enfin sauf celles faites par les locaux, car il ne faut pas oublier qu'avant d'être une recette de pâtissier, c'était avant tout une recette des familles locales transmises de génération en génération), sur l'emballage, il doit apparaître le marquage suivant :

Un dernier point, sujet de discours ou de discussions culinaires : Selon les recettes, cette tarte est une tarte au sens propre avec un fond de tarte ou un gâteau aux amandes.

Là 2 écoles s'affrontent sur les différents blogs, sites... Chacun y allant de sa recette traditionnelle, sa vraie recette... Bref, l'encre coule et les claviers de PC s'échauffent.
L'avantage ici c'est que grâce au dossier de l'IGP, qui est la référence pour la sauvegarde de la recette traditionnelle de la Tarta de Santiago, on clôt le débat.

A la question de savoir si la vraie Tarta de Santiago a ou pas un fond : la réponses est qu'il existe deux présentations de base de la Tarta de Santiago, avec ou sans fond de tarte. Vous avez donc tous raison ;o)

Par contre, on ne met pas n'importe quel fond de tarte dans la vraie Tarta de Santiago ! Cela ne peut être qu'une pâte feuilletée ou une pâte brisée, et elle ne peut représenter plus de 25 % du poids total de la tarte. Le dossier de l'IGP est aussi très regardant sur la composition de ses fonds.

Bref, faites comme il vous plaît :o)

Ici ma tarte est sans fond et la recette basée sur les quantités du dossier de l'IGP. Rien que du bon quoi ;o)
        

Tarta de Santiago
      

Moule à tarte de 22 cm de diamètre

Ingrédients

264 g de poudre d'amandes
264 g de sucre
200 g d'oeufs (soit 4 oeufs moyens)
le zeste d'un citron bio
1 c. à café de cannelle en poudre

sucre glace

Préchauffez le four à 180ºC

Dans un récipient, mélanger le sucre, la poudre d'amande, la cannelle et le zeste de citron.

Fouetter les oeufs, puis les mélanger petit à petit au 1er mélange.

  Beurrer le moule à tarte (perso au fond du moule je mets un cercle de papier cuisson pour éviter les problèmes de démoulage)
Verser la préparation.

Enfourner pour 30 minutes.
Démouler, laisser refroidir puis placer le pochoir en forme de croix de Saint Jacques et saupoudrer de sucre glace.

   

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20 juin 2015

Travers de porc mijoté - recette japonaise du Chef Hiromitsu Nozaki

Comme vous le savez pour accompagner mes billets sur le Japon, que vous retrouverez sur mon blog photo "Par le viseur de l'objectif", j'essaie d'accompagner ces billets d'une recette locale.

Cette fois, il s'agit bien d'une recette japonaise, mais pas une spécialité de l'étape sur laquelle je vous ai fait un billet : Himeji.

Nous n'y avons fait qu'une étape de quelques heures le temps de visiter le château et les jardins... donc pas assez de temps, pour vraiment y découvrir une spécialité locale.
Cependant je ne voulais pas vous laisser sans une recette japonaise pour rester dans le thème et l'esprit. Alors je me suis tournée vers un livre que j'adore, un vrai livre de cuisine japonaise, qui sort des éternels sushi, maki, brochettes (tepaniaki)... ou des livres de cuisine pseudo japonaise ! Quoi qu'il commence à y avoir des vrais livres de cuisine japonaise dans les rayons.

Ce livre n'est autre que "Le livre de la vraie cuisine japonaise" (éd. Chêne). C'est l'un des livres de cuisine les plus vendus au Japon, qui a été traduit en français, il y a quelques années. Il regroupe des recettes de Chefs japonais : Hiroshi Fukuda, Koichiro Goto, Eiji Ishikawa, Wataru Kawahara, Hirohisa Koyama, Yoshihiro Murata, Himomitsu Nozaki et Masamotsu Takahashi.

Un livre culte qui constitue une bible de la véritable cuisine japonaise.

J'en profite aussi pour sortir des recettes sucrées pour une recette salée de travers de porc que j'aime beaucoup. La viande est fondante et parfumée. 

Pour rendre la viande fondante, comme dans la recette chinoise de Filet mignon de porc Char Siu, on utilise de la pâte de soja : fermentée pour les Chinois que l'on appele "furu", et de la pulpe pressée pour les japonais : appelé "okara" (que l'on trouve dans les épiceries japonaises ou coréennes sur Paris).

 

Une recette japonaise qui change.

Travers de porc mijoté

du Chef Hiromitsu Nozaki

Pour 5 personnes

Ingrédients

500 g de travers de porc (préféré la partie où il y a moins d'os) ou de lard avec beaucoup de chair.
100 g d'okara (pulpe pressée de soja)
1/2 daikon (radis blanc japonais)
le vert d'un poireau
1 morceau de 4 cm de gingembre frais
420 ml d'eau
60 ml de saké (que l'on peut remplacer par du vin chinois Shaoxing)
1 c. à soupe de sucre
30 ml de sauce soja
60 ml de mirin
1 tige de Bok-choy ou ici du vert de blette

Accompagner avec de la moutarde

Couper finement le gingembre frais.
Eplucher et couper le daikon en rondelle de 2 cm d'épaisseur et tailler les bords.
Faire cuire le bok-choy à la vapeur.

Faire dorer le morceau de travers de porc dans une poêle non huilée en commençant par le côté gras.
Jetter la graisse au fur et à mesure.
Il faut que toutes les faces soient dorées.

Plonger la viande dans de l'eau bouillante pour retirer la graisse. Resortir la viande.

Dans une marmite, porter à ébullition le porc, 2 l d'eau et l'okara.
Couvrer et laisser mijoter 1h à 1h30 à feu doux.

Précuire les rondelles de daikon départ eau froide non salée.
Assez la cuisson lorsque les rondelles deviennent transparentes. Il faut qu'elles restent fermes.

Lorsque la viande est fondante, arrêtre la cuisson, et plonger la viande dans l'eau.
Porter à ébullition et sorter de la viande, puis la couper en morceaux de 2 cm d'épaisseur.

Dans une marmite propre, mettre les daikon, la viande,
les 420 ml d'eau, le saké, le sucre, la moitié de la sauce soja, le mirin, le vert de poireau et faire chauffer à feu moyen.
Maintenir la température autour de 90 °C et faire mijoter pendant 20 - 25 minutes.

Ajouter le reste de sauce soja et le gingembre.
Recouvrir d'un papier cuisson avec des trous et faire mijoter encore 5 à 10 minutes.

Dresser les assiettes et ajouter le bok-choy, et accompagner de moutarde.
Accompagner ici de riz japonais complet.

 

Et pour accompagner ce billet, un nouveau billet de mon périple japonais pour partager quelques photos du château d'Himeji
et des jardins de Koko-en, lors d'une pause de quelques heures lors de notre départ pour Kyoto.

Himeji

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3 juin 2015

Carrés chocolat - fraises

Je sais je sais encore des fraises... mais en pleine saison il y a de quoi craquer surtout quand on en trouve de belles.

Cette recette est un craquage visuel d'une image trouvée sur le net (ici)... Bon j'avoue qu'en trouvant la recette originale, elle ne m'a pas totalement convaincue (question de goût - je trouve la ganache à base de lait concentré pas terrible, à la rigueur une vraie ganache pourrait faire l'affaire, mais pas possible de la faire cuire). J'ai repris cette idée de recette et l'ai donc modifié pour la faire selon mon envie et mes propres goûts.

Des petits carrés qui ne sont pas sans rappeler les carrés citron, dont je vous avais proposé une version bergamotte.

Si vous n'avez pas le courage de faire vous même la confiture (ici maison car j'avais beaucoup de fraises), vous pouvez très prendre une bonne confiture de fraises du commerce. Dans ce cas, la préférer avec des morceaux de fraises, je trouve plus sympa de trouver de beaux morceaux de fraises à la dégustation.

Vous pouvez aussi remplacer les fraises par de la cerise ou mieux de la framboise :o) mais là il faudra que j'attends que celles du jardin soient mûres !

A noter : ce gâteau est meilleur le lendemain, lorsque la fraise et le chocolat se sont bien associés.
     
     

Carrés chocolat - fraises

Pour un moule de 20 x 30 cm

Ingrédients

Pour la pâte à cookie

250 g de beurre mou
65 g de sucre cassonade
240 g de farine
1 c. à café d'extrait de vanille
1 pincée de sel

Dans un récipient mélanger ensemble la farine, le sel, l'extrait de vanille et le sucre cassonade.
Ajouter le beurre en morceaux et pétrir du bout de doigts afin d'obtenir une pâte sableuse.

Beurrer un moule de 20 x 30 cm et mettre une feuille de papier cuisson sur le fond du moule.
Répartir la pâte sablée au fond du moule et l'aplatir à la main.

Mettre le moule avec la pâte 15 minutes au congélateur.

Pour la confiture de fraises

350 g de fraises
175 g de sucre spécial confiture
1 trait de jus de citron

Laver, retirer les queues et couper les fraises en morceaux (gros morceaux voir laisser les petites fraises entières)
Ajouter le sucre et le jus de citron aux fraises mises dans une cocotte ou bassine à confiture.

Mélanger et porter à ébullition,
et laisser cuire pendant 15 à 20 mn (ou le temps indiqué sur votre paquet de sucre) en écumant en fin de cuisson.
Tester la cuisson sur une petite assiette mise au congélateur.

Retirer l'écume s'il y en a, et réserver.

Commencer la préparation du gâteau :

Préchauffer le four à 180°C.    

Enfourner pour 18 minutes jusqu'à ce que la pâte soit légèrement dorée.

        Pendant le temps de cuisson préparer la crème chocolat - fraises :

Pour la crème chocolat - fraises

350 g de lait concentré
100 g de chocolat noir de pâtisserie (dit de couverture)
30 g de poudre de cacao amer
2 oeufs
35 g de farine
50 g de sucre

la confiture de fraises (recette incluse)
quelques fraises lavées, essuyée, écoeutées et coupées en 2

Faire fondre le chocolat de couverture.

Dans un récipient fouetter ensemble les oeufs, le sucre, la farine et la poudre de cacao.
Puis ajouter le lait concentré, et mélanger de nouveau au fouet.
Puis le chocolat fondu.

Une fois passé le 1er temps de cuisson de la pâte à cookie, verser la crème de chocolat sur la pâte encore chaude.
répartir sur la crème la confiture de fraises - en gardant un peu de la gelée de fraises contenue dans la confiture.
Puis répartir les fraises fraîches lavées, essuyées et coupées en 2.

Baisser le four à 160°C et remettre à cuire de nouveau immédiatement pour 18 minutes.

Laisser refroidir quelques minutes avant de démouler sur une grille.
Laisser refroidir complètement, badigeonner de gelée de fraises,
puis couper en carrés d'environ 5 x 5 cm.

 

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 Contrat Creative Commons Tous les textes et photos contenus sur ce blog sont la propriété de Macaronette et Cie

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