750 grammes
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Macaronette et cie
japon
5 mai 2011

Karē raisu ( カレーライス) - Riz au curry à la japonaise

Voici un nouveau plat typique et très populaire au Japon : le riz au curry ( カレーライス) ou karē raisu. On le qualifie parfois de plat national.

N'importe quoi me direz-vous ? Le curry : c'est un plat indien.

Et bien pas forcément, et j'en veux pour preuve la taille du rayon "curry" dans les épiceries japonaises !

Le curry a été introduit au Japon à l'ère Meiji (1868-1912) par les soldats britanniques, à l'époque où l'Inde était une colonie britannique.
La marine impériale japonaise l'aurait adoptée de la British Navy, et depuis cette époque, dans la marine japonaise, le riz au curry est le plat du vendredi !
Ce plat est devenu extrêmement populaire dans les années 60 au Japon, époque où on a pu commencer à l'acheter en "supermarché", et avec la création de restaurants dits "Curry house" où on peut manger pour pas cher le riz au curry
. On dit aussi que c'est le plat préféré des petits japonais.
Vous trouverez chez O-cha to Wagashi un billet très instructif sur le sujet ou ici une vidéo de la recette du riz au curry présentée par une japonaise vivant en France.

De mon côté, l'envie de manger du riz au curry japonais m'est venue de la lecture d'un manga : Happy d'Urasawa Naoki (un des meilleurs mangaka actuel).

Happy

Ce manga très sympathique raconte l'histoire de Miyuki Umino, qui élève ses frères et soeurs depuis la mort de ses parents, et tente de rembourser la dette contractée par son grand frêre auprès de yakuza en jouant au tennis.
Dans tous les épisodes, elle leur prépare tous les jours du riz au curry (par manque d'argent)... de fil en aiguille, et l'épicerie japonaise (Kioko) étant en face de la librairie de manga (Komikku) : 
j'ai craqué ! J'ai traversé la rue pour acheter du curry.

La 1ère fois que j'ai acheté du curry japonais, je m'attendais, comme dans les boutiques indiennes, à trouver de la poudre de curry... mais pas du tout.
En fait, le curry japonais se présente en cube type bouillon cube (avec un aspect de tablette de chocolat) ou en préparation toute prête.
Il en existe à tous les goûts, du doux à l'épicé, à la cannelle pour les enfants... en gros 2 mètres linéaires sur 2,5 mètres de haut de variétés... c'est à s'y perdre.

curry

curry_2

Personnellement, je prends la version en cube, celle où c'est vous qui choisissez le type de viande, les légumes... et surtout les quantités souhaitées de vos ingrédients préférés.

Il parait que les japonais mélangent des cubes de différentes marques pour faire leur curry maison et le parfumer encore plus. Je n'ai pas encore essayé cette technique, mais pourquoi pas.

Si vous étes juste de passage à Paris et voulez en déguster un dans le quartier de l'Opéra, les restaurants de Ramen... proposent en général des riz au curry.
Personnellement, j'aime bien ceux de Sapporo à l'angle de la Rue Sainte Anne et Rue Thérése... qui m'avait permis de voir que ma recette correspondait bien en goût.

Le riz au curry est vraiment très rapide à faire, et très parfumé. Par contre l'aspect visuel n'est pas l'élément essentiel de ce plat.

Pour la recette qui va suivre, j'ai fait mon riz au curry au poulet, mais vous pouvez utiliser de la viande de porc ou même de boeuf.
On peut aussi faire des Udon au curry... mais ce sera pour un prochain billet !

 

Riz au curry à la japonaise

 

riz_au_curry_5

Ingrédients

4 blancs de poulet
4 carottes
4 pommes de terre
2 oignons
750 ml d'eau
1 barquette de roux de curry japonais
de l'huile de colza (parce qu'elle n'a pas de goût)

Eplucher et émincer les oignons.

Couper les blancs de poulets en petits cubes ou en lamelles.

Eplucher, laver et couper en cubes les carottes et les pommes de terre.

Dans un faitout, mettre de l'huile,
et y faire revenir les oignons et morceaux de poulets jusqu'à ce que les oignons brunissent.

Ajouter les carottes et pommes de terres en cubes.

Puis ajouter l'eau,
et porter à ébullition.

Laisser mijoter 25 minutes à feu doux.

Ajouter les cubes de curry japonais,
et mélanger pour le faire dissoudre.
Remettre à mijoter 5 -10 minutes.

Servir avec du riz japonais ou un riz rond.
Eviter le riz basmati ou le riz long, un riz qui absorbe la sauce est plus indiqué.

  riz_au_curry_6      riz_au_curry_7

 

riz_au_curry_3

 

parchemin Riz_au_curry_à_la_japonaise

 

drapeau_anglaisEnglish version of recipe : Japanase_rice_curry

 

Contrat Creative Commons Tous les textes et photos contenus sur ce blog sont la propriété de Macaronette et Cie 

11 mars 2011

Oyaka Don

On connaît tous plus ou moins la cuisine japonaise...
Enfin celle du coin de nos rues, car ces dernières années, effet de mode oblige, les restaurants dits "japonais", tenus généralement par des français (asiatiques ou d'origine) et surtout non japonais, ont surpassé en nombre les restaurants dits "chinois" (qui sont le plus souvent vietnamiens ou thaïe).

Sushi, maki, sashimi, tempura, yakitori (brochettes pas toujours japonaises d'ailleurs, notamment la délicieuse "boeuf fromage") sont devenus au fil du temps des classiques, que l'on retrouve même dans nos supermarchés au rayon frais !

Réduire la cuisine japonaise à cela serait fortement dommage. Surtout lorsque l'on connaît le raffinement japonais, on peut s'attendre à des plats biens plus sophistiqués (quoi que l'art du poisson cru, c'est parfois le summum de la sophistication en matière de découpe de poisson - enfin dans les vrais restaurants japonais !).

Pour le rafinnement en matière de poisson cru ou cuit, si vous cherchez à Paris une très bonne adresse : je vous recommande le Kinugawa : c'est l'un des meilleurs restaurants japonais de Paris (certes, c'est une adresse assez chère). Ils ont deux restaurants sur Paris, je préfère celui de la Rue Saint Philippe du Roule dans le 8ème (ici), il est plus intimiste.

Pour les banlieusards du Sud Est, comme moi, une bonne adresse : le Nagano à Viry-Chatillon, qui outre les classiques sushi, maki, yakitori.... propose quelques plats un plus atypiques.

Sur Paris, une autre adresse à découvrir : le Nodaiwa où vous pourrez déguster sur place ou emporter de l'Unagi, soit de l'anguille grillée. C'est une spécialité de la cuisine japonaise traditionnelle, qu'une collègue japonaise m'a fait découvrir. Pour elle, c'est le meilleur restaurant de Paris pour découvrir cette spécialité, ce que je confirme. 

On trouve aussi, en moins sophistiqués, les mythiques ramens (ici aussi) sortes de soupes à base de pâtes type udon ou soba, que les amateurs de manga connaissent bien.
Je ne sais pas vous, mais parfois lorsque je lis un manga (et oui, je ne suis plus une ado prépubère et je lis des mangas !) et que les personnages commencent à s'avaler des ramens : j'ai parfois juste envie d'aller dans le quartier de l'Opéra, qui fourmille de restaurants de Ramen pour en déguster moi-même.
Dans le quartier de l'Opéra, pour les Ramens,
 j'aime beaucoup le Sapporo à l'angle de la Rue Sainte Anne et Rue Thérése ou le petit nouveau du 53, rue des petits champs dont je n'ai plus le nom (proche d'une très bonne librairie de manga appelée Komikku). 
Par contre, même si très populaire dans le quartier, je ne conseille pas le Higuma (rue Sainte Anne), qui a mon sens vit plus sur sa réputation que sur sa qualité actuelle plutôt médiocre !

Mais il existe aussi au Japon comme partout ailleurs, la cuisine familiale.
Et pour celle-là, il y a quelques années, j'ai découvert le blog Cuisine Japonais Facile ! qui n'est malheureusement plus en activité aujourd'hui, mais qui heureusement est resté en ligne.
C'est bien expliqué, présenté et généralement, l'auteur accompagnait ses recettes d'explications sur la culture culinaire japonaise.

Alors pour rester dans le thème, voici une recette issue de ce blog (ici) que nous aimons beaucoup à la maison. Elle est très simple à faire et surtout faisable sans produit japonais, si vous n'en avez pas.

J'aime beaucoup la traduction du nom de ce plat et l'idée qui en découle.
Oyaka signifie "parents et enfants" donc un plat familial, dans lequel les parents sont le poulet et les enfants les oeufs !
Il est à mettre en parallèle d'une autre recette, que vous trouverez toujours sur le même blog : le Tanin Don, où tanin signifie "étranger" ou "inconnu"... le poulet ayant été remplacé par du porc, clairement moins apparenté aux oeufs !

Pour cette recette, vous aurez normalement besoin de Dashi, soit du bouillon de bonite (mais que l'on peut remplacer par du fumet de poisson).

dashi

Le Dashi sert de base à la préparation de soupe (comme la soupe miso que l'on peut mangé dans les restaurants japonais) ou de plats. 
Il est possible de le faire soi-même (ici pour une recette), ce qui n'est pas forcément le plus simple en France. Alors le mieux, c'est de trouver du Dashi en poudre, soit
 dans les épiceries japonaises de Paris (comme Kioko, rue des Petits Champs) ou sur le web. Mode oblige, il arrive que certains de nos supermarchés ayant un rayon exotique étendu, en vendent.

A défaut, vous pourrez remplacer le Dashi par du fumet de poisson déshydraté. C'est ce que j'ai trouvé qui y ressemble le plus, même s'il est vrai, pour les puristes, que ce n'est pas la même chose.

Oyaka Don

Oyako_don_4

Pour 2 personnes

Ingrédients :

100 gr de blanc de poulet, coupé en petits morceaux de la taille d'une bouchée,
1 oignon,
5 cm de poireau (de préférence la partie verte pour la couleur),
2 oeufs,
100 gr de riz japonais (à sushi),
2 x 1 cuil à café de sucre,
2 x 1 cuil à soupe de sauce soja (de préférence de la japonaise type Kikkoman),
2 x 0,5 cuil à café de Dashi (ou à défaut de fumet de poisson déshydraté)

Faite cuire le riz à l'autocuisseur ou dans une casserole
avec 1 fois et demi la quantité d'eau.

Eplucher, couper en deux et émincer grossièrement l'oignon.

Laver et couper le morceau de poireau en tranche dans la diagonale.

A partir de là, vous allez préparer chacune des portions individuellement afin de former une sorte d'omelette.

Dans une petite poêle, mettre 1/4 de verre d'eau avec le Dashi,
et laisser le tout chauffer.

Ajouter ensuite la moitié de l'oignon et du poireau, et laisser cuire quelques minutes.

Ajouter la moitié des morceaux de poulet, 1 portion de sucre et de sauce soja.
Remuer le tout afin de bien incorporer l'assaisonnement.

Pendant que la viande cuit, casser un oeuf et le battre dans un bol.

Une fois que la viande est presque cuite et s'est colorée,
versez l'oeuf battu dessus en suivant le contour.

Couvrir la poêle, et laisser cuire quelques minutes.
Lorsque le contour de l'omelette est cuite,
éteignez le feu et laisser finir de cuire avec le couvercle (soit à la vapeur).

Mettre du riz dans un bol, et glisser l'omelette de poulet au-dessus du riz.

Répéter l'opération pour la 2ème portion.

Oyako_don_2

Oyako_don_3

parchemin Oyaka_Don

Pour ceux qui ne savent pas utiliser les baguettes, j'ai trouvé récemment des baguettes d'apprentissage - comme quoi !
Comme mes filles ont du mal à se faire à la technique du maniement des baguettes, même si à chaque fois que l'on mange asiatique, elles essayent. J'ai pris une paire de baguette d'apprentissage modèle enfant :

baguette_enfant

Je vous dis rien du succès avec le petit lapin rose !
Il existe aussi bien évidemment des versions adultes - et ce tant pour les droitiers que pour les gauchers. J'avoue que je ne les ai pas testé, n'en ayant pas besoin, et comme pour la version enfant, il faut des doigts de la taille des enfants : difficile de faire un retour sur les baguettes d'apprentissage.
(Trouvées chez ACE - rue Sainte Anne - magasin coréen où l'on trouve aussi des produits japonais, mais je suis sûre que cela doit se trouver sur internet !)

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