Comme promis, je ne peux résister à vous donner une petite recette chinoise.
Vous me direz : après une semaine en Chine, elle a encore envie de manger chinois !
Et bien oui.
La cuisine chinoise ne ressemble pas à ce que l'on trouve dans les restaurants dits "Chinois" en France. Mieux vaudrait parler de restaurant asiatique, parce que la plupart des plats qu'on y mange sont très loin de la cuisine réellement chinoise.
Typiquement les nems n'ont rien de chinois !
J'avoue qu'à chaque mission là-bas : c'est un vrai plaisir des papilles tant avec la cuisine des restaurants que la cuisine de rue.
Une des spécialités de Pékin en dehors du canard à la pékinoise (ici et qui n'a rien à voir avec le canard laqué de nos restaurants asiatiques) et du nord de la Chine, sont les raviolis à la viande que l'on appele Jiaozi (aussi ici).
Il n'y a pas une recette de farce à Jiaozi identique. On pourrait dire que chaque famille, chaque chef de restaurant a la sienne.
Certaines farces ne contiennent pas de légume, d'autres oui, telle que du choux chinois, d'autres encore contiennent un mélange de viande et de crevettes.
Personnellement, d'un endroit à un autre : je n'en ai jamais mangé des identiques.
On les mange accompagnés d'une sauce de vinaigre brun ou d'un mélange de vinaigre de riz et sauce soja.
La semaine dernière nous en avons beaucoup mangé, et j'avoue que je ne m'en lasse pas.
Alors comme il est difficile d'en trouver des vrais et des bons sur Paris : voici une petite recette aux parfums de ceux mangé à Pékin la semaine dernière.
Jiaozi - Ravioli chinois
Ingrédients :
Pour la pâte :
240 gr de farine,
100 gr d'eau environ
Pour la farce :
450 gr d'échine de porc haché,
3 cuil à soupe bombées de ciboule émincée,
sel,
poivre,
7 gr de gingembre,
huile de séame,
vin de riz
on peut y mettre aussi des crevettes en diminuant la quantité de viande de porc, ajouter de la coriandre fraîches, et du choux chinois (que l'on aura coupé très fin, blanchi à l'eau et bien presser pour enlever le jus).
Commencer en préparant la pâte :
Pétrir la farine avec l'eau pendant quelques minutes,
la mettre en boule, et
la laisser reposer 20 minutes.
Dans certaines recettes,
on met moitié d'eau chaude,
puis une moitié d'eau froide.
Personnellement, je mets l'eau à température ambiante.
Pendant ce temps, on va préparer la farce :
Hacher la viande de porc,
Eplucher et hacher le gingembre,
Laver et émincer la ciboule,
mélanger tous les ingrédients à la viande hachée.
Faire chauffer de l'eau dans une grande casserole.
On peut y mettre un cube de bouillon si on le souhaite.
Reprendre la pâte,
faire des petits boudins, et
couper le en morceaux épais.
Etaler au petit rouleau ces morceaux de pâtes avec un peu de farine,
afin d'obtenir des cercles de pâtes.
Dans le centre du cercle de pâte,
mettre une petite boule de farce.
Puis refermer les cercles :
soit en demi-lune,
soit en triangle comme sur le montage photo ci-dessous.
Pour cette dernière méthode, plier un côté que l'on soudera en le pinçant,
puis rabattre le bord restant sur le haut, et
pincer et souder de chaque côté.
Bien fariner la planche où vous les poser avant de les cuire
pour éviter qu'ils ne coulent.
Plonger les Jiaozi dans l'eau bouillante, et
les sortir lorsqu'ils sont remontés à la surface.
Les servir de suite bien chaud.
Pour la sauce :
compter 2 cuil à soupe de sauce soja et 1 cuil à soupe de vinaigre de riz.
Jiaozi
Vos versions de cette recette :
Jiozi au porc, chou et gingembre du blog Au yéti gourmand
Cette petite recette étant donnée pour vous mettre dans l'ambiance, voici quelques photos de mes quelques heures de visite de Pékin, la semaine étant consacrée aux réunions sans fin avec notre client.
J'ai profité du dimanche après-midi de libre pour visiter le Temple du Ciel (Tian Tan) dans le sud de Pékin, édifié sous la dynastie Ming. Il servait à l'Empereur pour organiser des cérémonies afin d'assurer l'harmonie céleste dont il était responsable en tant que fils du ciel.
Les différents batiments se trouvent dans un immense parc (275 hectares) où se situent plusieurs "salles". Les chinois s'y retrouvent pour se balader, danser, chanter... mais aussi jouer aux cartes à l'ombre des passages couverts.
Le batiment le plus connu est la salle des prières pour les récoltes (Qi Nian Dian) constitué d'un magnifique et immense batiment en forme de rotonde. Il est l'un des symboles de Pékin.
Ce batiment est entièrement en bois, et construit sans un seul clou !
Lorsque l'on quitte la cours de la salle des prières pour les récoltes, on empreinte le Pont Danbi long de 360 m.
Ce pont mène jusqu'au mur des échos (lorsqu'il n'y a personne la légende veut que l'on peut entendre une personne qui murmure à l'opposé). Dans l'enceinte de ce mur se trouve un autre bâtiment de forme circulaire appelé la Voûte Céleste impériale (Huang Qiong yu), ainsi que des batiments de côté.
Puis on passe à l'autel du ciel (Huan Qiu Tan) qui est le site des sacrifices impériaux. Il est composé de 3 étages en marbre blanc, qui accueillait les cérémonies du solstice d'hiver. Au centre de la dernière terrasse se trouve une pierre ronde sur laquelle les visiteurs chinois se font photographier, en faisant un voeu.
Il y a ensuite le parc à visiter. On y croise des rassemblements de chinois vennant y chanter ou y danser. Pour ce qui est des rassemblements de chanteurs, on compte des dizaines de personnes avec ou sans leurs pupitres de chant, accompagnés d'orchestre : c'est extraodinaire.
A d'autres endroits du parc, des chinois manient de gigantesques ou magnifiques cerf-volants à manivelles.
Sortie du parc, je suis tombée sur un vendeur : mais impossible de savoir ce qu'il vendait. Après recherche, je pense que ce sont des jujubes ou dattes chinoises. Si quelqu'un peut confirmer ou me dire ce que c'est : je suis preneuse. Par contre, je ne vous dirais pas quel goût cela avait, ayant déjà mangé, je n'en ai pas pris.
Et voilà pour mes quelques heures de visite : c'est court pour faire plus. Il faudrait au moins une semaine compléte pour visiter Pékin ! Je ne désespère pas un jour de pourvoir y aller pour des vacances en famille !
Maintenant quelques adresses sympas près du Marché de la soie (là où tous les touristes vont pour faire leur achat ! c'est surtout un attrape-touriste où il ne faut pas hésiter à diviser le prix par 3) :
D'abord une "pâtisserie" chinoise : Siena sur Guanghua Xili.
Cela n'a rien à voir avec ce que l'on connait.
En plus, cette patisserie avait l'avantage d'être ouverte jusqu'à fort tard, ce qui m'a permis de tester certains de leurs gâteaux après le boulot. Et je dirais que pour certains, ils étaient forts bons.
Certains gâteaux sont constitués d'une sorte de pâte sablé fourrée à la confiture et parfois avec un jaune d'oeuf (c'est la Chine !), d'autres ont des pâtes type génoise aromatisée (notamment les roulets verts sur la photo sont au thé vert avec des haricots rouges et une crème au centre - ce sont mes préférés)
Voici un restaurant, où nous avions déjà été et qui permet de manger des steaks pour mes collègues qui se lassent vite de la cuisine chinoise. A vrai dire si j'en parle : c'est qu'il s'agit d'un restaurant français - danois !
Il s'agit du Bleu Marine : 5 Guanghua Xili, south of Mexican Wave, Chaoyang District (en face du Marché de la soie).
J'ai de nouveau retrouvé mes vendeurs de rue avec cette fois-ci de très bon fourrés aux carottes, soja et pâte de riz.... Hummmm ! Franchement, il ne faut pas hésiter à goûter : c'est cuit donc pas de souci.
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