750 grammes
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Macaronette et cie
8 février 2017

Bolo de arroz - gâteau de riz portugais

ça fait bien longtemps que je voulais tenter les Bolo de Arroz maison. A vrai dire depuis notre séjour à Madère, il y a quelques années. Mais manque de temps, oubli, autres recettes à tester... Bref, toutes les excuses étaient bonnes.

Et voilà qu'en faisant du tri et du rangement, je suis tombée sur un reste de paquet de farine de riz. 2 options soit le remettre dans mon placard, soit le sacrifier sur l'autel de la pâtisserie portugaise. Facile de trouver l'option que j'ai prise. Ce fût l'occasion de faire cette recette longtemps gardée sous le coude.

Vous l'aurez donc deviné, le bolo de arroz est un gâteau portugais à base de farine de riz ("bolo" signifie gâteau et "arroz" signifie "riz" en portugais).

C'est un petit gâteau que l'on trouve vendu entouré d'un papier cuisson qui reprend ou pas son nom, de la taille d'un muffin. Mais rien n'interdit de le faire en grand ou de l'acheter en grand format. Le petit format avait notre préférence, puisqu'il permettait de prendre plus sortes de gâteau à l'époque ;o)

Le bolo de arroz a une texture entre le quatre quart et le muffin, avec un goût très caractéristique en raison de la farine de riz. C'est assez addictif quand on met le nez dedans... d'où l'intérêt d'en faire des versions individuelles.

En cherchant quelques informations sur ce petit gâteau, j'ai appris qu'il y avait une culture de riz au Portugal (je suis toujours moins bête après avoir fait des recettes ;o)). Cette culture aurait commencé au 14ème siècle dans le Sud du Portugal et aurait été apporté par les musulmans. Elle a pris de l'ampleur au 18ème siècle. Après quelques lectures, on comprend mieux l'existence d'une culture pâtissière autour du riz.

On trouve des tas de recettes de bolo de arroz, ma préférence a été vers celle issue du livre "A Cozinha Ideal" de Manuel Ferreira, qui semble être la plus généralisée, et que j'ai trouvé sur "Outras Comidas". J'avoue avoir hésité avec cette du site "Receitas Paradia".

A noter, avant que certains ne m'écrivent pour me dire que je n'ai pas exactement fait la recette du livre (que je vous laisse entre parenthèses) : d'abord j'ai réduit la quantité de sucre - perso pour les recettes traditionnelles, je le fais toujours, car elles sont bien souvent trop sucrées. J'ai aussi réduit la quantité de levure chimique : je ne sais pas quel type de levure est utilisé au Portugal, mais 25 g de levure de chez nous : c'est énorme.
J'ai aussi remplacé le citron par du zeste d'orange bio, ayant la flemme de sortir acheté des citrons bio, ce qui aurait drastiquement augmenté l'indice carbone de mes gâteaux (je rigole ;o) - je peux y aller à pied, c'est juste de la fainéantise).

A déguster avec un verre de lait chaud, un café, un thé... ou juste tout seul pour le plaisir.
            

Bolo de Arroz
     

Pour 12 "Bolo de arroz"

Ingrédients

200 g de sucre (300 g dans la recette d'origine)
300 g de farine de blé
150 g de farine de riz
150 g de beurre ramolli ou pommade
2 c. à café rases de levure chimique (25 g dans le recette d'origine)
6 œufs + lait (le tout 500 ml)
Zeste d’un citron bio ou non traité (ou ici du zeste d'orange bio)

Préchauffer le four à 200 °C.

Crémer le sucre, les zestes de citron avec le beurre ramolli.

Ajouter les œufs et le lait. Bien mélanger jusqu’à obtenir une pâte crémeuse.

Mélanger la farine de froment, la farine de riz et la levure ensemble.
Ajouter le mélange petit à petit au mélange crémeux.

Cercler de papier cuisson des petits cercles à pâtisserie.
Il faut que le papier soit un peu plus haut que la hauteur des cercles de patisserie.
Remplir de pâte jusqu’au 2/3 de la hauteur du papier cuisson.

Enfourner pendant 5 minutes les bolo à 200 °C, puis baisser à 180°C.
 Laisser cuire environ 20 - 30 minutes.
A mi-cuisson, saupoudrer les bolo avec du sucre pour créer la pellicule croustillante du dessus.

Laisser refroidir sur une grille.

  

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Licence Creative Commons Tous les textes et photos contenus sur ce blog sont la propriété de Sandrine CHAUVIN alias Macaronette et Cie

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25 janvier 2017

Орешки - Oreshki (Russie)

D'après la météo, nous avons eu un froid de Sibérie... Je ne pense pas que nous ayons aussi froid qu'en Sibérie, mais c'est vrai qu'il fait très froid. Enfin tout parait normal après tout, nous sommes en hiver.

C'est surtout l'occasion de faire une spécialité russe, que l'on retrouve dans pas mal de pays de l'Est : les Орешки - oreshki. En Russe, oрешки signifie "noix", d'où la forme de ces petits biscuits (forme de noix). Mais il existe un tas d'autres formes pour faire ces biscuits : champignons, pomme de pin... tout dépend du moule que vous avez.

Ces biscuits sont très populaires en Russie, et sont fait à l'occasion des fêtes diverses et variées ou juste pour le plaisir. J'ai lu sur pas mal de sites russes, qu'à l'époque soviétique, ils étaient presque la seule douceur pour l'heure du thé. Ils font partis comme nos madeleines ou autres petits gâteaux des souvenirs d'enfance des russes.

Leur origine ? et bien aucune idée, je n'ai trouvé aucun site qui explique d'où ces petits gâteaux si populaires venaient. Bon vous me direz l'intérêt n'est pas là, l'intérêt est de les manger ;o)

Une chose amusante, comme quoi la cuisine est un lien international bien plus fort que toutes les organisations intergouvernementales, on trouve des petits gâteaux quasi identiques au maghrébe notamment en Algérie sous le nom de "El djouza" et au Maroc sous le nom de "Gharghaâ" - ce qui signifie là aussi : noix. Ils sont aussi fourrés de confiture de lait et de noix, et la recette est quasi identique.
Qui a influencé l'autre, l'histoire ne le dit pas, et il ne faut pas entrer dans ce type de polémique. Ce qui est important c'est de penser que russes et maghrébins partagent une même recette. Je me demande si les relations diplomatiques ne devraient pas être faites dans une cuisine plutôt que dans des hémicycles froids et sans humanité ?

Avant de pouvoir faire cette recette, il m'a fallu partir en quête du moule adéquat. Moule que j'ai trouvé dans une boutique de Barbesse à Paris... Et oui la version pour les "El djouza", qui convient très bien pour les oreshki aussi :o)
Vous pouvez aussi en trouver assez facilement sur le net tant des aluminiums, qui si vous n'en avez pas un usage intensif sont largement suffisants (bien huilés ils ne collent absolument pas, il faut juste bien surveiller la cuisson) ou des électriques à la façon des gaufriers.

Pour la recette, je me suis inspirée des recettes de Nanastia et de Вика (Vika) : avec une préférence pour celle de Nanastia, qui donne un biscuit très sablé.

Pour la confiture de lait, j'en ai acheté une du commerce. Bien évidemment, on peut faire à partir d'une boîte de lait concentré sucré cuite dans une cocotte minute, comme je l'avais fait pour les alfajores. Reste que j'ai arrêté cette technique en raison des cochonneries que l'on met sur les parois des boîte de conserve. 

A noter qu'ils se conservent dans une boîte en métal... enfin si des lutins ne vous les mangent pas tous.
         

Орешки - oreshki
       

Pour 50 oreshki

Ingrédients

200 g de beurre fondu
2 œufs
100 g de sucre
1 c. à soupe de vinaigre (ici du vinaigre de pomme)
1 c. à café de bicarbonate de soude 
400 g de farine 
1 pincée de sel
huile de tournesol

De la confiture de lait

Dans un récipient mélanger les oeufs et le sucre (inutile de faire blanchir)
puis ajouter le beurre fondu.

Dissoudre le bicarbonate dans le vinaigre, et ajouter au mélange.

Ajouter petit à petit la farine et le sel.
Mélanger pour obtenir une pâte homogène.

  

Faire des petites boules de pâte.

Pendant ce temps faire chauffer la poêle à noix sur le feu.
Huiler la surface des 2 côtés et déposer les boules de pâtes dans les trous.
Refermer et laisser cuire quelques minutes de chaque côté.

Démouler - si besoin raper bords pour redonner la forme des noix.

Remplir de confiture de lait et coller 2 biscuits pour former une noix.

 

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6 novembre 2016

Shaker Lemon Pie

De retour d'un petit séjour au États-Unis, j'ai eu envie de tester une recette qui m'a été envoyée par un de mes anciens boss. Pendant les quasi 20 ans où nous avons eu le plaisir de travailler plus ou moins ensemble en fonction des dossiers et de nos attributions, il n'a jamais su que j'étais une passionnée de cuisine, une "foodie".
C'est en se retrouvant sur facebook, lui étant reparti aux États-Unis, que nous avons chacun découvert d'autres pans de nos personnalités. Comme quoi on a beau connaître des gens depuis fort longtemps, s'entendre très bien, on découvre encore et toujours les gens qui nous entourent.

Très peu de mon entourage professionnel n'a accès à mon facebook ou même connaissance de mon blog. Non pas que je ne parle pas de ma passion au bureau, on y passe tout de même plus de 8 heures par jour et quelques moments à la machine à café, et il m'arrive d'y apporter parfois des gâteaux. Mais je m'étend très peu sur le fait que je tiens un blog ou que je participe à quelques événements de-ci-delà (sauf pour faire la publicité de ces évènements et incité les gens à venir).

Cette découverte faite, de temps à autre, je reçois de sa part des liens vers des recettes américaines assez alléchantes, comme cette Shaker lemon pie. Reste bien évidemment à trouver le temps de les faire.

Moi qui adore le citron, c'est clair que cette Shaker lemon pie (soit tourte au citron des Shakers) a été mise sur ma top liste des recettes à tester.

La Shaker lemon pie (aussi parfois appelée Ohio Lemon Pie) est attribuée, vous l'aurez deviné à la communauté des Shakers.

Les Shakers sont une communauté religieuse chrétien protestant, qui à l'instar de beaucoup de communautés religieuses (Amish, Quakers...) que l'on retrouve aux États-Unis, a fuit les persécutions européennes.

Leur origine est l'Angleterre, et plus exactement la région de Manchester. Cette communauté a été fondée en 1747 par Ann Lee, connue sous le nom de Mother Ann ("mère Ann"). Elle croit dans une seconde apparition du Christ et que Dieu est mâle et femelle à la fois, d'où leur croyance en l'égalité des sexes ! Les Shakers croyaient également à l'égalité raciale, à la simplicité et au pacifisme.
En raison des persécutions, Mother Ann embarquera avec un petit groupe de 8 convertis vers les États-Unis en 1774, afin de pouvoir vivre selon les préceptes de sa croyance : le célibat, la vie communautaire et la confession du péché.
Mais vous me direz pourquoi le terme de "shaker" (venant de shake : remuer) ? Cela vient apparemment de leur danse. La danse est dans la religion des shakers, un moyen spirituel et physique par lequel les croyants peuvent se débarrasser de leurs péchés.

Cette communauté a connu son apogée au 19ème siècle avec plus de 6 000 membres. Aujourd'hui, on ne compte plus que quelque dizaine de membres sur le Nord Est des États-Unis. Les quelques villages restant sont des lieux de visites où ne vivent que quelques croyants. Je vous mets ici le lien vers un très bel article sur les derniers Shakers.

Mais revenons la recette.

La Shaker lemon pie est une tourte fourrée avec une crème de citron, qui a la particularité d'être faite avec l'intégralité du citron (à l'exception des pépins). L'idée des Shakers est de ne pas perdre de produit, ni gâcher d'où l'utilisation de l'intégralité du citron. Inutile de s'épuiser à presser les citrons ;o)
On notera que c'est un peu le principe d'une des tartes au citron de la maison Pralier à Paris, qui confectionnait une crème de citron à partir de citrons entiers mixés.

Cette recette nécessite de prendre des citrons bio, à peau fine. On conseille souvent sur les différents sites que j'ai consulté pour la recette, d'utiliser des citrons Meyers bien évidemment. Mais tout le monde n'a pas de citron Meyers sous la main ou dans son commerce de proximité... De plus à l'origine, les Shakers utilisaient les citrons qu'ils trouvaient !
Il faut dire qu'on est loin dans ces communautés du merchandising et de la "bobo"isation alimentaire de nos temps modernes, qui ne jurent que par les produits x, y !
Donc choisissez les citrons parfumés que vous préférez et que vous trouverez, mais des bios, pour éviter les produits chimiques. Choisissez aussi des citrons à peau fine, pour éviter l'amertume de la chair blanche du citron.

Cette recette se commence la veille, car il faut faire macérer les citrons dans le sucre au moins une nuit. Cela permet de pré-cuire les citrons comme on le fait pour une confiture.
          

Shaker Lemon Pie
       

Pour 8 personnes
Recette du site Saveurs

Crème de citrons entiers

Ingrédients

3 citrons bio d'environ 120 g chacun
350 g de sucre (dans la recette d'origine, on donne 2 cups de sucre soit 400 g, j'en ai retiré environ 50 g)
3 g de sel
4 œufs moyens
40 g de beurre fondu
40 g de farine (ou de fécule de maïs)

La veille : laver les citrons et bien les essuyer.
Prélever le zeste à l'aide d'une râpe, et couper en fines lamelles les citrons (à la mandoline pour que ce soit assez fin).
Bien faire attention de retirer les pépins au fur et à mesure.

Mettre le zeste des citrons et les lamelles de citron dans un récipient avec le sucre,
couvrir et laisser mariner au moins 12 heures à température ambiante.

Le lendemain, séparer le jus des citrons et la chair.

Mélanger les oeufs, la farine, le sel et le beurre au jus, puis remettre la chair des citrons.

Pâte brisée (sucrée)

Ingrédients

250 g de farine
150 g de beurre
1/2 oeuf battu
5 g de sel
10 g de sucre
3 c. à soupe d'eau voir un peu plus

Si vous avez un robot, mettre tous les ingrédients dans le robot, et il fait tout, tout seul.

Sans robot, voilà comment procéder :

Mélanger la farine, le sucre et le sel.
Faire un puits dans la farine et y mettre le beurre, et écraser/mélanger comme pour une pâte à crumble.

Refaire un puits et mettre l'eau et le 1/2 oeuf battu puis mélanger le tout petit à petit.
Ajouter l'eau si nécessaire.

Au final vous devez obtenir une pâte homogène et pas trop collante.
L'avantage c'est qu'on peut l'utiliser de suite.
(sinon la filmer et la garder 1 heure au réfrigérateur)

Pré-chauffer le four T°6 (180°C)

Diviser la pâte en 2.
Étaler les 2 morceaux de pâte et avec une des pâtes foncer une cercle à tarte (un cercle haut : 2,7 cm).
Laisser déborder de la pâte.

Garnir le fond de tarte avec la crème de citron.

  

Mettre un peu d'oeuf battu sur le bord de la tarte et déposer la 2ème pâte étalée.
Souder les bords, découper le trop de pâte et rabatre vers l'intérieur de la tourte.
Décorer selon votre envie.

Faire un trou dans le milieu et des encoches à divers endroits.
Dorer le dessus de la tourte, et enfourner pour 45 minutes.

Démouler et laisser refroidir.
Cette tarte se mange tiède ou froide.

 

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17 août 2016

Koldskål med kammerjunkere - le dessert d'été des danois

Depuis quelques jours la canicule s'est installée, et c'est clairement un temps pour des desserts légers et frais. Cela m'a donné envie de préparer un de mes desserts danois préféré : le koldskål (que l'on peut littéralement traduire par "bol froid").

Le koldskål est le dessert d'été par excellence au Danemark (et toute l'année d'ailleurs si on le souhaite). C'est un dessert qui se mange très frais. Il est fait à base de kærnemælk (babeure mais plus proche chez nous du lait ribot) auquel on ajoute de l'oeuf, du sucre, de la vanille et du citron.
De plus en plus, on trouve des recettes qui ajoutent au kærnemælk, d'autres types de laits plus ou moins proche de notre crème liquide ou de notre yaourt liquide, sans pour autant avoir d'équivalent en France. Il faut dire qu'au Danemark, il y a une vaste offre en terme de lait et dérivé du lait (tykmælk, ymer, sødmælk...).

Ici, pour me rapprocher au plus près du goût danois, j'utilise du lait ribot, un lait fermenté spécialité bretonne que l'on trouve quasi partout. Attention, vous pouvez faire cette recette avec le lait fermenté, mais le goût est beaucoup plus aigre. Par contre, je n'ai jamais testé avec du kéfir... à voir donc. Car tous les laits fermentés n'ont vraiment pas le même goût.

Il s'agit plus d'un dessert familial, mais on le trouve à la carte de certains restaurants au Danemark accompagné de fruits... et souvent hors de prix. Autant allez en acheter au rayon frais des supermarchés !

Au Danemark, on trouve du koldskål partout déjà tout fait, il s'en vend entre 8 et 10 millions de litres chaque année ! Bien évidemment on peut le faire maison, et c'est assez simple au final... En plus, si vous souhaitez y goûter par chez nous, il faudra le faire vous même ;o)

Bien évidemment pas de koldskål sans kammerjunkere, qui sont les biscuits sucrés traditionnels pour accompagner ce dessert lacté, soit en les mettant entiers dedans, soit en les écrasant dessus.
Ces biscuits aussi appelés biscotins, sont cuits en 2 fois comme les biscottes. On les cuit une 1ère fois en boule ou boudin, puis on les découpe et les repasse au four pour leur donner le croustillant souhaité.
Ce qui est amusant avec le nom de kammerjunkere, c'est qu'en danois c'est aussi le nom donné au noble dont la charge était en dessous du chambellan !

Bien évidemment impossible de trouver des kammerjunkere en France, alors autant en faire maison.
       

Koldskål med kammerjunkere
          

Kammerjunkere

Ingrédients

300 g de farine
1 c. à café de levure chimique
50 g de sucre
100 g de beurre ramolli
2 oeufs moyens (100 g)
1 c. à café d'extrait de vanille
1 pincée de sel
Optionnel : 1 pointe de poudre de cardamome

Mélanger la farine, la levure, le sel, la vanille et le sucre (et la cardamome).

Ajouter le beurre et sabler rapidement.
Ajouter les oeufs et mélanger pour obtenir une pâte homogène.
Filmer et laisser reposer au frais 30 minutes.

Préchauffer le four à 200°C.

   

Sur une plaque faire une trentaine de boules de pâtes.
Enfourner pour 15 minutes.

Sortir les boules du four et les couper en 2.
Remettre les demis biscuits à cuire pour 10 minutes.

Laisser refroidir sur une grille.

  

Koldskål

Ingrédients

1 l de lait ribot
2 jaunes d'oeufs
30 g de sucre (voir plus suivant votre goût, cela doit tout de même rester un peu acide)
1/2 c. à café de poudre de vanille
2 - 3 c. à soupe de jus de citron

Fouetter les jaunes avec le sucre et la vanille.
Ajouter le lait ribot puis le jus de citron.

Conserver au réfrigérateur afin de le servir bien frais.

A déguster avec des biscuits.

  

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14 juillet 2016

Salzburger Nockerl - spécialité autrichienne - sur compotée d'abricots

Direction l'Autriche pour une spécialité de la ville de Salzbourg : le Nockerl.

Ce n'est pas le 1er dessert autrichien que je présente ici puisque j'ai déjà fait un billet sur les Kaiserschmarren ou crêpes de l'Empereur et le célèbre Sacher Torte. Il faut dire que l'Autriche a une très bonne réputation du point de vu des desserts.

Ici, il s'agit d'un dessert soufflé très aérien, cuit sur un lit de sucre et lait légèrement caramélisé.

En général, on présente ce dessert en forme de 3 montagnes, qui représente les montagnes enneigées autour de Salzbourg : Mönchsberg, Kapuzinerberg et Gaisberg. Ce dessert aurait été inventé au 17ème siècle, par Salome Alt, qui était la maîtresse de l'archevêque Wolf Dietrich von Raitenau.

Ce dessert fait parti de ce que l'on appelle la cuisine bourgeoise, mais on le trouve très facilement à la carte des restaurants de Salzbourg. Pour les photos d'Autriche où j'ai adolescente passé de très belles vacances avec mes parents, particulièrement au Tirol, on repassera car c'était l'époque de l'argentique, dont je ne crois plus avoir les négatifs ! Dommage !

Pour la petite histoire, dans l'opérette "Saison in Salzbourg" de Fred Raymond, on parle des Salzburger Nockerln, comme étant "Süß wie die Liebe und zart wie ein Kuss", soit doux comme l'amour et tendre comme un baiser. (Attention la chanson est aussi entêtante que les chansons japonaises sur la nourriture ;o))

S'agissant de la recette, j'ai repris celle de l'émission "Kochen in Wien".

En principe, comme je le disais en introduction, les nockerln sont cuites sur un lit de sirop de lait, mais j'ai trouvé quelques recettes avec en base des confitures ou compotées de fruits rouges, souvent des cerises ou des prunes.
Comme c'est la saison des abricots chez nous, j'ai par contre pris la liberté d'ajouter une compotée d'abricots sous les Nockerln, ce qui est vraiment un plus en terme de goût.

Un dessert rapide à faire et vraiment très aérien.
      

Salzburger Nockerl
 

sur compotée d'abricots
   

Pour 6 personnes

Ingrédients

6 oeufs
100 g de sucre
1 c. à café de sucre vanillé
20 g de farine1 citron

250 g de chair d'abricots
60 g de sucre
1 c. à café de fécule de maïs

sucre glace

Laver et prélever le zeste du citron.

Préparer la compotée : couper la chair des abricots en cubes,
mettre dans une casserole avec les 60 g de sucre et le jus de la moitié du citron.
Faire compoter.
Ajouter la fécule de maïs préalablement diluée dans une 1 c. à soupe d'eau froide.
Faire épaisser et verser dans le fond du plat de cuisson des Nockerln.

Préchauffer le four à 200°C.

Séparer les blancs des jaunes.
Monter les blancs en neige et les serrer avec les 100 g de sucre et le sucre vanillé.
Incorporer délicatement les jaunes, le zeste de citron et la farine tamisée.

Former des montagnes avec la préparation, si votre plat et long vous pourrez faire les 3 montagnes,
si votre moule est comme le mien vous pourrez faire 6 montagnes plus petites ;o)

Enfourner 15 - 20 minutes
Si besoin en cours de cuisson couvrir d'un papier alu ou cuisson pour éviter de brûler les nockerln.

Saupoudrer de sucre glace et servir chaud.
Il s'agit d'un soufflé, sorti du four cela redescend un peu.

 

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2 juillet 2016

Kuzumochi au sésame noir (黒ゴマ葛餅), framboises et sirop de kurozato

J'aime beaucoup la pâtisserie japonaise, elle est souvent légère. Ici, ce n'est pas une vraie recette de dessert japonais, mais je suis repartie d'une vraie recette typique (le kuzumochi (葛餅)) pour faire une variante avec des parfums que j'aime.

Je vous dis tout de suite l'idée n'est pas de moi. Elle découle d'une photo trouvée sur "pinterest" qui m'a drôlement fait envie, qui représentait des cubes au sésame noir avec des framboises, de la crème et un sirop. Le sésame noir et la framboise sont une association classique, qui fonctionne très bien.

Après recherche, la photo venait du blog Very Easy Kitchen (que j'ai pourtant l'occasion de suivre, mais j'avais loupé cette recette !), et la recette est une idée de la chef Kaori Endo (ex-chef du Nanashi, et actuellement chef du "Petit Keller" à Paris).

J'aurais pu reprendre la recette du blog en cause, mais j'ai préféré le kuzu à l'agar-agar.

Pour ceux qui n'ont pas suivi mes précédents billet sur le kudzu japonais (kouzou), vous trouverez plus d'explications ici avec la recette du vrai dessert japonais de Kuzumochi au thé matcha et azuki). Pour ceux qui veulent simplement un résumé, le kuzu ou kudzu ("葛"ou pueraria montana ou vigne de kuzu) est un gélifiant naturel, qui donne une texture plus ferme que la gélatine que l'on utilise pour les entremets, mais plus souple que l'agar-agar.

Vous me direz mais où en trouver ? Et bien simplement dans les magasins bio, où on le trouve sous le nom de kouzou ou kuzu. Il est au même rayon que l'arrowroot, la gélatine, la fécule...

Pour le sirop, j'ai ici utilisé un sucre japonais : le kurozato (黒砂糖), aussi appelé sucre d'Okinawa. Il est produit dans la préfecture d'Okinawa, mais aussi dans la préfecture de Kagoshima. Il s'agit d'un sucre brun de canne au goût très prononcé. On peut le remplacer par du sucre muscovado que vous trouverez aussi facilement en magasins bio.

Une recette donc 100 % naturelle :o) et super rapide à faire.
        

Kuzumochi au sésame noir (黒ゴマ葛餅)
 

framboises et sirop de sucre
       

Pour 2 personnes

Ingrédients

25 g de Kudzu (fécule 100 % à base de kuzu (ou kouzou) que vous pourrez facilement trouver en magasin Bio) sinon remplacer par de la fécule de riz gluant ou de maïs
20 g de sucre
1 c. à soupe de pâte de sésame noir
125 ml d'eau froide

40 g de sucre kurozato (黒砂糖) ou de sucre muscovado
de l'eau

quelques framboises fraîches
Crème liquide ou crème de soja

Réduire le kudzu en poudre, ajouter l'eau dans un bol et mélanger jusqu'à ce que le kudzu soit dissous.

Puis ajouter le sucre et la pâte de sésame noir, et mélanger (si besoin passer au mixeur).
Mettre dans une casserole, et faire cuire jusqu'à épaississement.

Verser dans un moule, et lisser au mieux la surface.
Couvrir d'un film alimentaire et mettre au réfrigérateur pendant au moins 3 heures.
Démouler et découper en morceaux.

Pour le sirop : mettre le sucre brun dans une casserole, couvrir d'eau
et réduire en sirop, attention de ne pas faire un caramel.
Réserver et laisser refroidir.

Répartir dans des coupelles avec des framboises fraîches, du sirop de sucre et un peu de crème.

  

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 Contrat Creative Commons Tous les textes et photos contenus sur ce blog sont la propriété de Macaronette et Cie

29 juin 2016

Baba de camelo - une spécialité portugais au nom surprenant

Il y a des erreurs, propices à des découvertes. Et à rigoler :o)

Au détour d'une discussion lors d'un repas, dont j'ai oublié le thème, j'ai voulu faire rire une copine au sujet de ma capacité plus que limitée (parler d'incapacité serait plus exacte d'ailleurs) de lire le portugais !

Pour l'histoire, j'avais fait quelques courses dans un magasin de spécialités portugais, et j'en avais profité pour acheter du lait concentré... C'était bien écrit "leite condensado" (ça je reconnais), mais même si écrit en plus gros et clairement, j'avais omis de lire "Cuzido" ! Ben évidemment ça veut dire "cuit"... Enfin j'avoue qu'au moment de mon achat, j'ai surtout pensé que c'était le nom du produit, et non pas la consistance de mon fameux lait concentré.

Une fois ouverte, surprise ! Soit le lait était vraiment très passé, soit il y avait erreur sur le produit. Pas de lait concentré, mais de la confiture de lait ! J'en fut quitte pour retourner faire des courses pour le lait concentré.

Ceci étant il me restait le lait concentré cuit, donc la confiture de lait sur le bras (enfin dans la boîte).

En montrant la boîte à ma copine... qui elle parle portugais ! Elle a m'a fait remarqué qu'il y avait une super recette d'écrite sur la boîte... Ben c'était évident ! Où avais-je la tête !
Après une franche rigolade, elle m'a gentiment traduit la recette :o) Ma boite de lait concentré cuit était sauvé.

Merci Dominique de m'avoir fait découvrir cette spécialité portugais, et d'avoir pris le temps de la traduction, surtout du nom de ce dessert, qui se traduit par "bave de chameau", et de tes explications sur la texture qui explique le nom de ce dessert typique.

Pour résumer, le "baba de camelo" est une mousse de confiture de lait. C'est une mousse coulante, la texture grâce aux blancs en neige est mousseuse certes, mais lors de la dégustation, la mousse coule.

Soyons clair, c'est une recette très simple qui ne compte que 2 ingrédients du lait concentré sucré (cuit ou pas) et des oeufs. Mais simple, ne veut pas dire légère. C'est assez bourratif.

Pour la confiture de lait à base de lait concentré, j'ai repris la méthode que m'avait apprise Nina (comme quoi le gens survivent dans nos mémoires par leur enseignement) et que j'avais utilisé pour les Alfajores.

Un dessert rustique, qui mérite d'être découvert.
        

Baba de camelo
      

Pour 6 personnes

Ingrédients

1 boîte de lait concentré sucré - environ 400 g (ou de lait concentré "cuit" - vous n'aurez pas alors à faire la 1ère étape de cuisson du lait concentré)
5 oeufs moyens
amandes effilées (ou poudre d'amandes)

Mettre de l'eau dans une cocotte minute, et y mettre la boîte de lait concentré sucré non ouverte.
L'eau doit arriver à la moitié de la boîte.

Fermer la cocotte minute, et laisser cuire entre 40 minutes à 1 heure.
Faire échapper la vapeur, sortir la boîte de lait concentré sucré, et laisser la boîte refroidir complètement.

Séparer les blancs des jaunes.

Mélanger au fouet les jaunes avec la confiture de lait.

Monter les blancs en neige (avec une pincée de sel), puis incorporer délicatement à la confiture de lait.

Répartir dans des verrines, et saupoudrer d'amandes effilées préalablement torréfiées.

Réserver au réfrigérateur.
Sortir une dizaine de minutes avant dégustation.

  

Alors ça vous plait la bave de chameau ?

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Licence Creative Commons Tous les textes et photos contenus sur ce blog sont la propriété de Sandrine CHAUVIN alias Macaronette et Cie

25 juin 2016

Kvæfjordkaken aux framboises – ou le gâteau national norvégien...

On part en Scandinavie, et plus précisément en Norvége, pour un gâteau norvégien appelé : Kvæfjordkaken.

Le Kvæfjordkaken dans sa version traditionnelle est un gâteau composé d'un biscuit type génoise surmonté de meringue, d'une crème vanillée et d'amandes.

Le Kvæfjordkaken a été créé dans le milieu des années 30 par les soeurs qui dirigeaient le Café Alliance à Harsta, dans les îles Lofoten dans le Nord de la Norvége, tout près du Kvæfjord (d'où le nom du gâteau vous l'aurez compris). Sa recette dériverait de 2 autres recettes dont celle d'un gâteau danois aux amandes appelés "kongekake" (soit gâteau des rois), dont Hulda Ottestad l'une des 2 soeurs, avait acheté les recettes pour 200 couronnes (une fortune à l'époque).

Dans les années 70, le Kvæfjordkaken est devenu célèbre en Norvége au travers d'un article de recette dans le magazine Norsk Ekeblad de Brita Edland (surnommée "Mor Hubro" - mère hibou). C'est depuis cette époque qu'on l'a surnommé "Verdens beste", soit "meilleur du monde", mais on lui donne aussi les surnoms de «marengsterte» (tarte à la meringue), de «drømmen» (rêve)...

En 2002, le Kvæfjordkaken a été désigné gâteau national norvégien par les auditeurs de l'émission de radio Nitimen. L'auteur Ola Bremmes lui a même dédié un hymne "Hymne til Kvæfjordkaka".

Même si vous n'arrivez pas à prononcer le nom de ce gâteau, il a toute une histoire.

La recette que j'ai utilisée est celle trouvée sur le site du magazine norvégien Dagens Næringsliv. Il s'agit d'une recette de Sverre Sætre, chef pâtissier norvégien, qui dirige une pâtisserie sur Briskeby à Oslo. Ses recettes sont en général très bonnes et originales. Outre la version traditionnelle, il propose des versions à la crème d'orange, à la meringue rose... Bref, une recette qui se prête à de multiples variantes.

Ici, j'y ai ajouté des framboises pour apporter de la fraîcheur et une point d'acidité. Il faut dire aussi que c'est la saison.

Peut-être pas le meilleur gâteau du monde, mais il mérite d'être connu car c'est vraiment pas mal.

Kvæfjordkaken aux framboises
       

pour 8 personnes

Ingrédients

Pâte du dessous

200 g de beurre ramolli
200 g de sucre
160 g de jaunes d'oeufs
8 c à soupe de lait entier
200 g de farine
2 c. à café de levure chimique

Meringue

175 g de sucre
100 g de blancs d'oeufs
des amandes effilées

Préchauffer le four à 160 °C

Pour la pâte : Crémer le beurre et le sucre.
Ajouter ensuite les jaunes et le lait, bien mélanger. Puis ajouter la farine et la levure chimique.

Diviser la pâte en 2 et étaler la pâte sur 2 plaques de cuisson de 22x30 cm

Monter les blancs en neige, puis les serrer avec le sucre.

Répartir la meringue sur les 2 biscuits (pas encore cuits) et saupoudrer d'amande effilées

Enfourner pour 20 minutes à 160 °C puis baisser à 140°C et laisser encore 10 minutes.

Démouler et laisser refroidir sur une grille.

Crème vanillée aux framboises

2 feuilles de gélatine
1 gousse de vanille
300 ml de lait entier
60 g de sucre
60 g de jaunes d'oeufs
20 g de fécule de maïs

250 ml de crème liquide entière

environ 250 g de framboises fraîches

Faire ramollir les feuilles de gélatine dans de l'eau bien froide.

Réaliser une crème pâtissière vanillée :
Porter le lait à ébullition avec la vanille coupée en 2 et grattée,
parallèlement, dans un grand bol fouetter les jaunes, la fécule de maïs et le sucre.

Hors du feu, verser le lait bouillant sur le mélange en fouettant doucement.
Verser le mélange dans la casserole, et faire épaissir.

Hors du feu ajouter gélatine préalablement essorée de son eau.
Réserver filmer jusqu'à refroidissement.

Monter la crème liquide en crème fouettée, et l'incorporer dans la crème pâtissière.

Déposer dans un plat un des biscuits, répartir de la crème vanillée sur le dessus
puis répartir les framboises et finir en recouvrant du reste de crème vanillée.
Puis déposer le 2ème biscuit sur le gâteau.

 

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12 juin 2016

Bolo de milho verde com coco - Gâteau de maïs et noix de coco (Brésil)

Il y a des discussions qui m'amènent à chercher des recettes. Pour tout vous dire au départ, je cherchais une recette de galette de maïs sucrée. Il paraît que c'est une spécialité au Brésil... Perso, je connais des recettes de galettes de maïs mexicaines, vénézueliennes... mais rarement sucrées. Mais pas la version brésilienne. Et comme je suis curieuse, j'ai recherché.

Seulement voilà à part les crêpes de tapioca, je n'ai pas trouvé de recettes sucrées de galettes de maïs brésiliennes... J'ai bien trouvé les panqueca de milho verde, mais cela reste des crêpes salées Il y a bien quelques recettes sucrées, mais qui relèvent plus d'une idée personnelle de l'auteur des blogs ou sites, que d'une véritable tradition culinaire brésilienne.

Cependant au travers de mes recherches, je suis tombée sur le Bolo de milho verde, qui semble être un gâteau de maïs très populaire au Brésil. 

Vous me direz pas étonnant qu'en Amérique du Sud, et donc au Brésil, on trouve des recettes en tout genre à base de maïs, puisque c'est le continent d'origine du maïs. Au travers de mes recherches, il s'avère que le gâteau de maïs est typique de la culture culinaire indien, et pas seulement des indiens du Brésil, mais de quasi tous les indiens des Amériques.
Aux États-Unis, on trouve le corn cake ou cornbread, au Vénézuela le torta de jojoto, et dans d'autres pays d'Amérique Latine le torta de maíz...

En revenant à la version brésilienne, le gâteau de maïs (bolo de milho verde) est lié à une légende Guarani. En langue Tupi, on parle de mbojape pour le gâteau de maïs, même si cela ne ressemble pas à la version d'aujourd'hui.

Il y a des centaines et des centaines de recettes de bolo de milho verde sur la toile aussi différentes les unes que les autres. Mais 3 versions sont vraiment plus présentes que les autres : une version qui ressemble à un flan, une version gâteau type cake et une version mélangeant maïs et noix de coco.

C'est cette dernière version que j'ai testé avec la recette de Cris, un gâteau de maïs avec de la noix de coco.

Un gâteau original et étonnant à découvrir.
       

Bolo de milho verde com coco
   

Pour un moule à savarin

Ingrédients :

2 oeufs entiers
100 ml d'huile de tournesol
180 g de maïs jaune en boîte (avec le jus)
90 ml de lait entier

125 g de farine de froment
1 c. à café de levure chimique
55 g de noix de coco en poudre
60 g de farine de maïs jaune
120 g de sucre

Pré-chauffer le four à 190°C

Dans un mixeur, mixer les oeufs, le maïs, l'huile et le lait jusqu'à l'obtention d'un mélange liquide.

Mélanger tous les autres ingrédients dans un récipient,
puis verser petit à petit le 1er mélange en fouettant la pâte.

Verser la préparation dans un moule préalablement beurré et fariné.

Enfourner pour 30 minutes suivant votre four.
Vérifier la cuisson au couteau.
Démouler et laisser refroidir sur une grille.

 

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8 juin 2016

Zòng zi (粽子) - Gâteaux de riz gluant triangulaires fourrés (2 versions pour le plaisir)

Savez-vous que demain jeudi 9 juin pour les chinois, ce sera la fête des bateaux-dragon (端午节 - duānwǔ jié) ? Maintenant vous le savez :o) Ce sera un jour férié en Chine.

La fête des bateaux-dragon est célébrée le 5 du 5ème mois lunaire, d'où son autre appellation de "fête du Double cinq". On dit qu’elle marque l’entrée dans les chaleurs de l’été... et vu la météo du jour ça a l'air de marcher !

Outre de multiples festivités, c'est l'occasion du festival des bateaux dragons (fête inscrite au patrimoine culturel immatériel de l'humanité de UNESCO depuis 2009), où a lieu des courses de bateaux-dragons. Au Japon, elle se rapproche de la fête des enfants japonaise chimaki ち まき.

S'agissant de la fête des bateaux-dragon, elle est en l'honneur du premier poête Qu Yuan (屈原). La légende dit qu'après l'invasion du royaume et l'écriture de son dernier poême, il alla se noyer. Les habitants en allant rechercher son corps, jetèrent des boulettes de riz gluant enveloppées de feuilles de bambous - Zòng zi (粽子) - pour éviter que les poissons ne mangent son corps.

Depuis lors pour la fête des bateaux-dragon, il est de tradition de préparer des  Zòng zi (粽子). Il s'agit de riz gluant cuit à la vapeur ou bouillie enveloppé dans des feuilles de bambous. Le riz peut être salé ou sucré et fourré de différentes garnitures.

Personnellement je n'ai pas eu l'occasion d'être en Chine pour la fête des bateaux-dragon, ce qui fait que j'ai au final découvert ce qu'étaient les triangles entourés de feuilles de bambous suspendus grâce à ma copine Margot (Recette d'une chinoise).

Pour réaliser des Zòng zi (粽子), il faut trouver des feuilles de bambou.

 

On trouve assez facilement des feuilles de bambous séchées dans les grands supermarchés asiatiques (Tang Frères ou Paris Store...). Elles donnent le goût si caractérisque de ces petits triangles (que l'on peut aussi trouver tout fait dans les magasins, mais c'est mieux de les faire maison).

Pour utiliser les feuilles de bambous séchées, on les assouplit. A noter mieux vaut les laver avant de les préparer en les trempant dans l'eau et les essuyant.

Si vous n'en trouvez pas vous pourrez les remplacer par des feuilles de bananier, mais cela ne donne pas le même goût. J'ai tenté de faire des Zòng zi (粽子) avec des feuilles de Pandamus (ou feuilles parfumées) mais elles sont vraiment trop étroites.

S'agissant du riz, il faut prendre du riz gluant.

Le riz gluant est un riz très collant et amidonné. Il ne faut pas le confondre avec les riz dit japonais, qui est amidonné mais beaucoup moins (et qu'on utilise pour les sushi ou maki) - bien qu'il existe une variété de riz japonais gluante qui sert pour la fabrication des mochis. Comme pour toute variété de riz, il existe différents types de riz gluant : long, rond, noir, rouge...

J'ai testé les Zòng zi (粽子) avec 2 types de riz gluant, et perso je préfére le riz gluant rond.

Ici je vous propose 2 versions : 1 proche de la traditionnelle et une version plus personnelle.

Pour la 1ère version : j'ai fourré mes Zòng zi (粽子) avec de la jujube (Ziziphus zizyphus) ou datte chinoise ou de Pékin.

La jujube, fruit du jujubier, est cultivée en Chine depuis des millénaires. Par chez nous, on le cultive dans le Languedoc, où on l'appelle le chichourlier.
Petit fruit de forme ovale, vous trouverez de la jujube dans les supermarchés asiatiques. Elle se présente soit confite comme des dattes (au milieu sur la photo ci-dessus, appelée alors "datte chinoise" ou "datte de Pékin") ou déshydratée (à gauche).
Je vous avais déjà proposé des recettes à base de jujube.

datte

En Chine, les gens mangent aussi la jujube fraîche telle que, comme on mangerait une pomme chez nous. Ci-dessous des jujubes croisées à la sortie du temple du ciel.
Chez nous, il m'est déjà arrivé d'en trouver des fraîche à Grand Frais lorsque c'est la saison.

DSCF4160

En principe pour les Zòng zi (粽子), on utilise de la jujube séchée que l'on réhydrate. Comme ce n'est pas la forme de jujube que je préfére, j'ai utilisé la jujube sous sa forme confite.
       

粽子甜枣 (Zòngzi tián zǎo)
    

Gâteaux de riz gluant
     
à la jujube sucrée
     

Pour 5 - 6 Zòng zi

Ingrédients

200 g de riz gluant
30 g de sucre (optionnel - en principe il n'y a pas de sucre)
Environ une vingtaine de jujube sucrée (datte chinoise)
12 feuilles de bambous séchées

Laisser le riz tremper dans de l'eau froide au moins 2 heures (voir une nuit).

(si vous prenez des jujubes séchées - les laisser tremper dans l'eau tiède pendant 2 heures au moins).

Préparer les feuilles de bambous :

Nettoyer les feuilles avec une feuille de sopalin humide
Les mettre dans une marmite avec de  l'eau froide,
porter le tout à ébullition pendant 5 minutes.
Arrêter le feu et laisser les tremper 20 minutes de plus dans l'eau chaude de cuisson, puis on les laisse sécher.

Egoutter le riz et mélanger le sucre avec le riz

Former les Zòng zi : je vous mets le lien vers la vidéo de Margot plus parlante que mes photos.

A noter : il faut couper la queue des feuilles avant de les plier.

   

Remplir les Zòngzi alternativement de riz, puis de jujube.
Refermer les Zòngzi et les attacher avec une ficelle.

Plonger les 30 minutes dans l'eau bouillante.
Egouter et laisser refroidir un peu.

 

         
Pour la 2ème version de Zòng zi (粽子), je ne suis pas certaine que ce soit très traditionnelle. Ici j'ai juste eu envie de faire une version peut-être plus abordable pour les occidentaux avec des goûts plus connus.
     

粽子椰子香蕉 
         

(Zòngzi xiāngjiāo yēzi)
      

Gâteaux de riz gluant coco - banane
     

Pour 5 - 6 Zòng zi

Ingrédients

200 g de riz gluant
30 g de sucre (optionnel - en principe il n'y a pas de sucre - vous pouvez en mettre plus si vous souhaitez, selon votre goût)
30 g de poudre de noix de coco
1 banane (juste mûre)
12 feuilles de bambous séchées

Laisser le riz tremper dans de l'eau froide au moins 2 heures (voir une nuit).

Préparer les feuilles de bambous :
Procéder comme la recette précédente.

Egoutter le riz et mélanger le sucre et la poudre de noix de coco avec le riz.
Eplucher et couper la banane en morceaux.

Former les Zòng zi : je vous mets le lien vers la vidéo de Margot plus parlante que mes photos.

Remplir les Zòngzi alternativement de riz, puis de morceaux de banane.
Refermer les Zòngzi et les attacher avec une ficelle.

Plonger les 30 minutes dans l'eau bouillante.
Egouter et laisser refroidir un peu.

  

Très bonne fête des bateaux-dragon :o)
     

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