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Macaronette et cie
11 juin 2014

Curry d'agneau et riz Madras... ou le curry à la française

Ici, point de véritable cuisine indienne, mais une version de curry que je dirais à la française !

Il s'agit du curry que l'on apprend au travers de la cuisine de référence et des fiches techniques des écoles.

Ce n'est pas à proprement parlé un véritable curry dans l'art de la cuisine indienne, mais plus un râgout d'agneau à base de curry, de lait de coco et de fruits, accompagné d'un riz cuit façon pilaf mais agrémenté d'ananas et de raisins de Corinthe. Rien de bien compliqué, mais beaucoup de saveurs et de goûts... et encore du goût.

Il existe différentes versions de ce curry à la française, dont une de Paul Bocuse où les fruits sont laissés entiers... mais j'avoue que je préfére cette version  de Jean-Pierre Garnier aux fruits mixés qui constitue la sauce, une sauce onctueuse et délicieusement parfumée.
           

Curry d'agneau et riz Madras
       

Pour 6 à 8 personnes
Curry d'agneau
Ingrédients

environ 2 kg d’épaule d’agneau coupée en morceaux d'environ 30 - 40 g
80 g d’oignons
50 g d’échalotes
3 gousses d’ail
40 cl de lait de coco (dans la recette originale il n'y a que 25 cl mais je préfére les sauces plus liquides)
1 banane
1 pomme Golden
½ mangue fraîche
2 cl d’huile d’olive
25 g de cumin en poudre
20 g de curry de Madras en poudre
2 g de safran en poudre
5 g de gingembre frais râpé
2 g de cannelle en poudre
10 feuilles de coriandre fraîche
sel
poivre

Eplucher les oignons et les échalotes et ciseler les grossièrement.
Eplucher et retirer le germe de l'ail puis écraser les gousses.

Préchauffer le four à 180-200°C

Dans une cocotte ou un rondeau, mettre de l'huile à chauffer.
Dès que la matière grasse est chaude faire rissoler les morceaux d'agneau.

Dès que les morceaux de viande sont bien rissolés, les retirer et retirer la matière grasse (en laisser un peu)
Faire revenir les oignons et échalotes ciselés quelques minutes.
Ajouter les épices (cumin, curry, safran, gingembre, coriandre, cannelle) laisse torréfier quelques secondes,
puis ajouter les morceaux de viande.
Assaisonner.

Mouiller à hauteur de lait de coco et d'eau, Pporter à ébullition sur le feu,
puis enfourner pour 1h - 1h15.

Pendant ce temps préparer les fruits.
Eplucher la pomme, la banane et la demi mangue et les couper en morceaux.

Dès que la viande est cuite, la débarasser et la réserver.

Ajouter les fruits au liquide de cuisson et laisser cuire 15 minutes.
Mixer la sauce et passer la sauce à l'étamine pour retirer les morceaux.Rectifier l'assaisonnement, et remettre les morceaux de viande dans la sauce.

Si vous ne servez pas tout de suite réserver le curry au bain-marie.

Riz Madras

Ingrédients

400 g de riz Basmati
1 ananas Victoria
50 g de raisin de Corinthe
70 g d’oignons
1 feuille de laurier
1 branche de thym
5 cl d’huile olive
sel

Eplucher et ciseler finement l’oignon.
Retirer la peau et les yeux de l’ananas et le couper en petits morceaux.

Dans une cocotte, faire suer les oignons, puis ajouter le riz pour le nacrer,
et rajouter les raisins et l’ananas.

Mouiller avec 1,5 fois d’eau du volume du riz, saler et ajouter le laurier et le thym en bouquet garni.
Enfourner 15 minutes à 180°C.
Sortir et laisser reposer 20 minutes avant de remuer le riz.

Servir chaud avec le curry d'agneau.

 

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8 février 2014

Wasabi frais - 2ème recette le plat

Comme promis dans mon précédent billet où je vous présentais le wasabi frais... le vrai, l'incomparable, voici la 2ème recette de mon repas tout wasabi.

C'est une recette trouvée sur le site d'un producteur anglais de wasabi... Comme quoi, le wasabi ne pousse pas qu'au Japon.

Le wasabi comme je vous l'ai déjà expliqué dans le billet précédent est un condiment, et en tant que tel on peut l'utiliser pour parfumer des plats et notamment apporter du goût aux viandes. Et oui, parce que le wasabi ne se marie pas qu'avec le poisson cru, il accompagne parfaitement des viandes, un peu comme de la moutarde ou son cousin le raifort.

Perso, j'aurais tendance à supprimer le gingembre mariné et à rajouter du wasabi en remplacement pour n'avoir que le parfum du wasabi. Mais là c'est une histoire de goût.

Pour ceux, qui n'ont pas de wasabi frais... Ne vous arrêtez pas là ! Il est bien évidemment possible de faire cette recette avec de la pâte de wasabi du commerce (même si elle ne contient pas beaucoup de wasabi véritable).

Pour les ramens, qui sont des nouilles épaisses japonaises, on en trouve dans nos commerces au rayon exotique. Souvent vous les trouverez vendu avec des sachets aromatisant.

Une recette qui nous a vraiment plus.
        

Boulettes de porc au wasabi

     
sur lit de ramen et légumes sautés

pour 4 personnes

Ingrédients

Pour les boulettes de porc

450 g de viande de porc haché (dans l'échine)
4 ciboules
2 gousses d'ail
30 g de gingembre mariné
1 c. à café de fécule de pomme de terre
2 c. à soupe de sauce soja japonaise (elle est plus épaisse que la sauce soja claire chinoise)
4 c. à soupe de wasabi frais rapé (ou de pâte de wasabi à défaut)
sel
huile pour la cuisson

Pour les ramens et légumes sautés

2 c. à soupe d'huile de sésame
200 g de branches de brocoli
200 g de champignons (champignons de "Paris" brun)
4 ciboules
1 poivron jaune ou rouge
2 gousses d'ail
600 ml de bouillon de poulet ou de légumes
2 c. à soupe de pâte miso
2 c. à soupe de sauce soja japonaise
3 sachets individuels de ramen

Laver et émincer finement la ciboule.
Eplucher et hacher l'ail.
Eponger et émincer finement le gingembre mariné.

Mélanger dans un récipient la viande de porc haché, la ciboule, l'ail, le gingembre mariné, la fécule et la sauce soja.
Couvrir d'un film alimentaire et laisser reposer au réfrigérateur au moins quelques heures.

Laver et éventuellement couper les branches de brocoli.
Laver, essuyer et couper les champignons en quart.
Laver, vider et émincer le poivron.
Eplucher et hacher l'ail.
Laver et couper la ciboule en morceaux d'un centimètre.

Juste avant de cuire les boulettes de porc, râper le wasabi frais et l'ajouter à la viande,
mélanger, rectifier l'assaisonnement, et former des boulettes de viande.

Faire chauffer de l'huile dans une poêle, et y faire revenir et cuire les boulettes de viande.
Cuire à feu doux environ 10 minutes lorsque les boulettes sont bien dorées.
Rectifier l'assaisonnement si besoin.

Pendant ce temps, mettre de l'huile de sésame dans un wok, et y faire revenir les légumes quelques minutes.

Ajouter le bouillon, le miso et la sauce soja et porter à ébullition.
Lorsque les légumes sont tendres ajouter les ramen ou udon et laisser cuire quelques minutes
(suivant les indications de votre paquet).
Vérifier l'assaisonnement.

Servir les ramens ou udons avec les légumes bien chauds en déposant les boulettes de porc dessus.
Mettre un peu de bouillon dans le bol, et servir de suite.

 

            
Après ce plat, qui nous a énormément plu, et bien pourquoi pas un dessert à base de wasabi ?

Mais ce sera pour le prochain billet ;o)      

Petit récapitulatif de mes billets autour du wasabi frais :

- l'entrée : sashimi et pâte de wasabi et présentation du wasabi

- le dessert : Glace au chocolat blanc - wasabi - 2 versions : gelée de fraises ou  brunoise d'ananas Victoria

- la liqueur : liqueur de wasabi

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7 février 2014

Wasabi frais... une trouvaille rare et délicate - 1ère recette l'entrée : sashimi et pâte de wasabi

Ce billet est le 1er d'une série de 4, afin de vous présenter un ingrédient que j'adore dans les préparations japonaises, et que j'ai eu la chance de trouver en frais, il y a quelque temps dans une boutique japonaise de Paris : je veux parler du wasabi.

Pour l'occasion, c'est tout un repas que je vais vous proposer de faire tout au long de ces 4 billets, de l'entrée au dessert au wasabi, incluant une boisson.

On débutera ici par l'entrée bien évidemment, pour aller tout au long des 3 billets qui suivront, au plat, au dessert et à la liqueur. Tout un programme qui j'espère vous plaira.

J'ai toujours entendu dire que si on aime le wasabi, dès qu'on en a mangé du frais une fois, on a du mal à retourner vers le wasabi en pâte ou poudre du commerce. C'est totalement vrai.
Le wasabi frais a un goût incomparable et finesse en bouche. Je peux dire maintenant que je sais quel goût a le vrai wasabi.

Il est extrêmement rare de trouver du wasabi frais dans le commerce, votre chance sera les magasins japonais du quartier japonais de Paris : soit du côté de la station de métro Pyramides. Et même là c'est rare d'en trouver.
Sans être rebutée par le prix, il vous faudra compter au alentour de 350 euros le kilo pour du wasabi frais en provenance du Japon (à noter que l'on peut aussi en trouver sur le web à 300 euros le kilo en provenance d'Angleterre). Malgré ce prix et l'occasion se présentant, j'en ai pris une racine.

Vous pourrez aussi en trouver sur le site Kuroshio, qui est l'importateur français de wasabi en France, ainsi que tous les matériels nécessaires pour le wasabi.

On connaît tous plus ou moins le wasabi, cette petite boule de pâte verte que l'on vous sert dans les restaurants à sushi, sashimi ou maki, et qu'on a tendance à tort à appeler la moutarde japonaise.
Malheureusement bien souvent ce que l'on vous fait passer pour du wasabi… n'est pas du wasabi ! Il arrive même que le wasabi servi ne contienne même pas de trace de wasabi !

Désolée de casser un mythe pour certains !

Dans la majorité des cas, il s'agit d'une pâte composée principalement de raifort colorée en vert. Ces pâtes contiennent entre 1 à 5 % de vrai wasabi, et c'est la même chose pour les wasabi en poudre.
Je ne vous parle même pas des gâteaux apéritifs ou petits pois apéritifs au wasabi que l'on trouve dans le commerce. Bien souvent, ils n'ont de wasabi que le nom puisqu'ils en contiennent de l'ordre d'une trace (0,04%) ou même parfois ils n'en contiennent pas du tout !

 

Je n'ai trouvé à ce jour qu'une marque en magasin bio où la pâte de wasabi contient 10 % de wasabi !

Il faut dire que le wasabi est rare (un peu comme les truffes chez nous) et très coûteux, alors vous vous imaginez bien que l'on ne vous mettra pas une pleine cuiller à café de wasabi dans le coin de votre assiette juste pour accompagner vos sushi ou sashimi…. Les restaurants pseudo japonais sont généreux mais pas à ce point !
Quant aux industriels... c'est chez eux qu'on trouve les plus grandes économies ;o) alors d'ici à mettre du wasabi... il ne faut pas rêver.

Bref, pour tester du vrai wasabi, soit vous en trouvez du frais comme ici, soit il faudra aller dans les grands restaurants japonais et dignes de ce nom pour éventuellement avoir un peu de vrai wasabi dans l'assiette… pas forcément du frais, mais tout au moins du vrai wasabi.

Mais qu'est-ce que le wasabi ?

Le wasabi (ou "rose trémière des montagnes") est avant d'être un condiment, une plante de la famille de brassicacées, soit la même famille que le raifort ou la moutarde. Il existe plusieurs types de wasabi dont l'un est originaire du Japon : le wasabi japonica, qui ne pousse spontanément qu'au Japon et sur l'île de Sakhaline. C'est le plus connu.
Le wasabi japonica se divise lui-même en 2 variétés suivant l'endroit où il pousse : le sawa wasabi qui pousse le long des cours d'eau de montagne, et le hatake-wasabi qui lui pousse dans des champs humides et ombragés.

On trouve après d'autres variétés notamment, le wasabia tetsuigi, et en Corée, le wasabia koreana.

  

De nos jours au Japon, le wasabi est cultivé dans les préfectures de Nagano, Iwate, Shimane et la péninsule de Izu. Mais la demande mondiale croissante, a vu se développer la culture du wasabi hors du Japon, comme en Australie, Nouvelle-Zélande, Angleterre…

Du plant de wasabi, on n'utilise que le rhizome qui va du vert clair au vert foncé suivant l'espèce. C'est ce rhizome que l'on râpe traditionnellement sur une planche recouverte de peau de requin, appelée oroshigane (おろし金) afin d'en faire une pâte. Aujourd'hui naturellement on trouve des planches à gratter le wasabi tout en métal.

Le wasabi est une plante de montagne, d'ailleurs on notera que le 1er signe de wasabi signifie montagne en japonais :  (yama). Il faut en général attendre 2 à 4 ans avant que le rhizome ait atteint la taille de récolte.

C'est une plante qui aime l'humidité et la fraîcheur, et c'est important à savoir pour sa conservation, car cela oblige à le conserver au frais envelopper dans un linge humide afin d'éviter que le rhizome ne se dessèche. D'ailleurs, au bout de quelques jours les feuilles continuent à pousser.

 

D'après des recherches archéologiques, on consomme du wasabi au Japon depuis des temps ancestraux, à peu près depuis l'ère Jōmon (縄文時代, jōmon jidai), soit 14 000 avant JC ! A l'époque vraisemblablement, c'était une plante médicinale, car le wasabi a des propriétés antimicrobiennes, antibactériennes et antiparasitaires.

Au 16ème siècle au Japon, le wasabi était réservé à la classe dirigeante. On raconte qu'il était aussi utilisé dans la nourriture afin de contrecarrer les effets d'éventuels poisons !
Il est devenu plus commun dans l'alimentation japonaise, et n'a plus été réservé à la classe dirigeante avec la popularisation des sushi et sashimi, pour lequel il est utilisé comme condiment principal.

Il est important de savoir que la saveur du wasabi est très volatile, ce qui oblige à le consommer rapidement une fois râpé. Au bout de 15 – 20 minutes, le goût s'estompe. Pour cette raison, lorsque l'on râpe du wasabi frais, on ne râpe que ce dont l'on a besoin, et on fait une petite boule afin que le goût soit conservé plus longtemps.

S'agissant du goût, c'est doux au départ pour devenir fort et piquant, avec un parfum très fin. Attention, ça monte au nez, cela reste un cousin du raifort ;o)

Maintenant, comme j'avais un rhizome, je n'allais pas le laisser perdre. J'ai donc voulu l'utiliser sous différentes formes allant du salé au sucré... en passant par la fabrication d'un alcool. Apparemment en Afrique du Sud, ils font un alcool de wasabi, alors pourquoi pas ?
      

Pour commencer cette série de recette autour du wasabi, je vous propose une entrée toute simple, et la façon la plus traditionnelle d'utiliser le wasabi. Car le meilleur moyen de déguster le wasabi frais, c'est bien évidemment en le râpant pour accompagner du poisson cru coupé en sashimi, ou pour préparer des sushi (morceau de poisson sur des boules de riz japonais).

J'avoue ne pas être une grande spécialiste de la découpe de poisson cru ! ça mériterait une cours. Ici, l'important c'est de faire des tranches comme vous le souhaitez, certains les aiment épaisses, moi je préfère de fines tranches.
      

Pâte de wasabi frais
      

condiment pour sashimi
      

Ingrédients

Du wasabi frais
du poisson cru : type thon, saumon, maquereau
noix de Saint Jacques cru
Sauce soja japonaise

Nettoyer le rhizome de wasabi, essuyer et brosser.
En principe, on brosse avec une brosse en bambou appelée sasara mais tout le monde (dont moi) n'en a pas !

Si votre wasabi est très très frais : éplucher légèrement le bout du wasabi
pour faire disparaître
les aspérités ou parties dures - inutile de l'éplucher complètement.

Au début du rhizome, j'ai préféré retirer une plus grosse épaisseur de peau.

 

Râper la quantité que vous souhaitez.
En principe, il faut une petite râpe spécifique appelée oroshigane,
traditionnellement c'est une planche de bois avec de la peau de requin dessus, mais on en trouve maintenant métal.
Dans ce cas, sans appuyer, râper de façon circulaire comme sur cette vidéo.
Avec ce type de matériel, vous aurez une vraie pâte, mais je n'en ai pas !

Alors, j'ai utilisé une petite râpe microplane à noix de muscade, cela ne fait pas exactement de la pâte,
mais le résultat est pas mal.

 

Récupérer le wasabi râpé et former une boulette.
Déposer la boulette sur le plat à sashimi.
Attendre 5 minutes pour que la saveur du wasabi se développe.

Et déguster vos sashimis
(vu la découpe... je ne suis vraiment pas japonaise ou maître sashimi ;o))

A noter, on peut râper l'intégralité du wasabi et congeler des petites boules, qu'il restera à laisser revenir à température ambiante lorsqu'on en a besoin.

Sinon s'il vous reste du wasabi :
envelopper le dans de la gaze ou du papier absorbant
puis un film alimentaire et le mettre au réfrigérateur pour le conserver.
La durée de conservation est d'une quinzaine de jours.

 

Nous passerons au plat dans le prochain billet...

Petit récapitulatif de mes billets autour du wasabi frais :

- le plat : Boulettes de porc au wasabi sur lit de ramen et légumes sautés

- le dessert : Glace au chocolat blanc - wasabi - 2 versions : gelée de fraises ou  brunoise d'ananas Victoria

- la liqueur : liqueur de wasabi

 
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31 janvier 2014

Filet mignon de porc Char Siu 叉烧肉 chāshāo ròu et un Atelier avec Margot-Zhang autour de recettes du nouvel an chinois

Aujourd'hui 31 janvier 2014, nous entamerons l'année du Cheval (马 - mǎ) : Alors très bonne année à tous.

Une double occasion, celle de faire une recette typiquement chinois, même si pas une recette de nouvel an, mais juste parce que j'adore la viande cuite de cette façon, et l'occasion de faire un atelier culinaire avec Margot Zhang autour cette fois de recettes chinoises du nouvel an avec Kialatok dont je partagerais quelques photos en fin de billet.

Mais d'abord la recette.

Pour assouvir mes envies de cuisine chinoise, je me balade de temps en temps sur des sites chinois, mais bien évidemment, c'est plus difficile en VO la traduction et la recherche d'une recette correcte me prend un temps fou, puisque j'ai peu de vocabulaire et peu de référence en matière de technique de cuisine chinoise.
Alors bien souvent lorsque je cherche une vraie recette chinoise, je passe sur le blog de Margot-Zhang "Recette d'une chinoise" (la même que pour l'atelier), dont je vous ai déjà parlé, afin de voir si elle n'aurait pas mis par hazard la recette que je cherche.

Vous allez me dire, mais il faut plein d'ingrédients inconnus.
C'est vrai je l'admet, mais tous sont trouvables en France, et ce type de billet peut peut-être vous faire passer le pas à tester des produits nouveaux ou à savoir quoi faire des produits que vous croisez dans les supermarchés asiatiques sans jamais oser les prendre.

Si vous aimez la cuisine chinoise, vous avez sûrement déjà vu ces morceaux de viandes grillés de couleur rouge qui pendent au dessus des étales, généralement du porc. On parle souvent de porc laqué, mais en fait il s'agit d'une façon typique de Canton de griller et parfumer la viande.

On mange d'abord cette viande grillée telle, comme toute autre viande grillée accompagnée de légumes, de riz, de nouilles... ou de tout ce que vous voudrez. Elle entre aussi dans la composition d'autres recettes, comme les brioches à la vapeur... et surtout s'il vous en reste... vous pourrez faire un bon vrai riz cantonais.

J'ai déjà fait plusieurs fois cette recette dans la version donnée par Margot Zhang en y ajoutant un peu de bicarbonate de soude, ce qui rend la viande plus tendre encore. C'est juste un délice.

Par contre avant de vous donnez la recette, je vais vous parler des ingrédients que vous devrez trouver dans votre magasin asiatique habituel. Comme toujours, il se peut que vous trouviez une autre marque de ce produit, c'est surtout le produit qui compte.

La sauce Hoisin (海鲜酱):

C'est un mélange de sucre, pâte de soja fermenté, de vinaigre de riz, d'ail, d'huile de sésame et de piment. Elle se présente sous la forme d'une sauce marron et assez épaisse. Même si elle contient du piment, elle n'est pas pimentée.

C'est une sauce que j'ai toujours dans mon réfrigérateur, et que l'on utilise souvent chez moi comme on prendrait du ketchup ! Bon là bien évidemment c'est une utilisation un peu détournée... mais mes filles adorent ça notamment avec les bouchées crevettes. Bref...

En fait, elle s'utilise pour napper des viandes avant cuisson comme une sauce barbecue, ou comme ici pour confectionner des sauces ou marinades.

La sauce Char Siu :

C'est bien évidemment la sauce tout indiquée pour cette recette.

C'est sauce qui en texture fait sirupeuse. Elle est composée de sucre, pâte de soja fermentée, du miel, de la sauce soja et de l'amidon. Elle s'utilise dans les marinades et les grillades.

Soja fermenté en bloc dit Furu :

A la base le furu est blanc, mais on en trouve du rouge, du pimenté... C'est un condiment qui s'utilise pour la confection de sauce ou comme ici de marinade.
Il est fait un peu comme du fromage frais, mais à base de lait de soja caillé, puis fermenté dans du sel et du vin de riz.

Il se présente en petits cubes dans un liquide de fermentation.

A droite la version dite "blanc" qui est plus souple en texture que la version rouge (mais c'est peut-être une question de marque). Lorsque je vais cette recette et que j'utilise le blanc, je rajoute un peu de colorant rouge pour donner la couleur. Mais bien évidemment ce n'est pas une obligation.

 

Mei Kuei Lu :

Je vais commencer par une grosse bêtisse, mais qui vous parlera si vous allez de temps en temps au restaurant asiatique en France : c'est la plupart du temps de cet alcool que l'on vous sert en fin de repas dans des verres coquins, en vous disant "Saké ?"

Maintenant je corrige : le Mei Kuei Lu n'a rien, mais rien à voir avec le saké.

Le Mei Kuei Lu est un alcool à base de sorgho aromatisé à la rose, et dont le degré d'alcool est très élevé, environ 50°. On le trouve dans le Sud de la Chine et aussi au Vietnam. Ce qui comme je le disais n'a rien à voir avec le saké qui est un alcool japonais à base de riz, plus assimilable à notre vin en terme de consommation et bien moins fort en alcool (autour de 13°).

J'avoue que je n'ai jamais compris pourquoi on l'appele saké dans les restaurants asiatiques, sauf à ce que ce soit plus exotique en terme d'appelation ? Bref.

Il se boit tel que (avec modération tout de même) ou on peut l'utiliser dans la composition de cocktails, et bien évidemment comme tout alcool en cuisine.

S'agissant de la sauce soja, on utilise ici de la sauce de soja claire ("light" = lumineux, lumière en anglais et pas allégé qui se dit "Diet"). Je vous remets un petit lien ici pour la différence entre la sauce soja claire et la foncée.

Voilà maintenant que les ingrédients sont présentés on va pouvoir... faire la recette et se régaler.
       

Filet mignon de porc Char Siu
   

叉烧肉
   

Pour 4 personnes

Ingrédients

1 beau filet mignon de porc (environ 400 - 500 gr)

1 et demi c. à soupe de sauce Hoisin
1 et demi c. à soupe de sauce Char Siu
1 morceau de furu (soja fermenté) blanc ou rouge
1/2 c. à café de bicarbonate de soude
1 c. à café de Mei Kuei Lu
1 c. à soupe de sauce soja claire (celle appelée "light")
1 c. à soupe de sucre de riz ou de sirop de Maïs (le "corn syrup")
1 c. à soupe d'huile de tournesol
du poivre

Mélanger tous les ingrédients de la marinade dans un récipient,
et napper le filet mignon généreusement avec la marinade.
Couvrer d'un film alimentaire et laisser mariner toute une nuit au réfrigérateur.

Préchauffer le four grill à 180°C
Mettre le filet mignon mariné sur une grille avec un plat dessous dans lequel vous mettrez un peu d'eau.
Le faire cuire 40 minutes, en le retournant toutes les 10 minutes.
Attention il ne doit pas brûler, la viande doit juste caraméliser.

 

  
Comme promis quelques images

de l'atelier de recettes chinoises pour le nouvel an que j'ai suivi.

Ces ateliers sont organisés par Kialatok, une toute jeune société d'ateliers culinaires, qui propose des ateliers et cours de cuisine du monde.

Le principe apprend quelques recettes avec des cuisiniers originaires du pays, tout en apprenant de la culture du pays représenté.

Je n'ai participé qu'à celui de Margot-Zhang, que je connais par ailleurs et avec qui je rêvais d'apprendre. Elle est juste géniale, de par sa gentillesse, mais surtout son envie de faire découvrir la cuisine et culture chinoise.
Tout au long de l'atelier participatif (on n'est pas là juste pour regarder, mais bien pour apprendre), elle nous a parlé et expliqué les traditions chinoises pour le nouvel an et bien plus encore.

Au programme : Rouleaux chinois, Poulet Gong Bao au wok (Sichuan) et Soupe de choux chinois.

Et un bel article bien mérité pour Margot-Zhang dans le journal :o)

Le cours se déroule à l'atelier de 750 g à Paris (Métro Poissonnière), et dure 3 heures. Pour cet atelier, sous fond de musique chinoise, on vous accueille avec un thé, puis on prépare les recettes et on déjeuner ou diner tout ensemble en partageant des annecdotes sur la Chine et sa culture.

N'hésitez pas à vous inscrire aux prochains ateliers de Margot, mais aussi des autres cuisiniers

kialotak

 

Bonne année du cheval à tous

年快乐喜

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31 octobre 2013

Colcannon cake, oeuf poché et sauce hollandaise - une recette irlandaise pour Halloween

Pour Halloween, pas de recette ensanglantée, il y en a plein partout sur la blogosphère de très sympa.

Ici, on va faire un plat typique irlandais servi notamment pour Halloween, soit le Colcannon (ou cál ceannann en gaélique), qui signifie "chou à tête blanche".

Le Colcannon est une recette irlandaise traditionnelle et rustique composée principalement de pommes de terre et de chou vert. C'est une recette économique préparée avec des légumes de saison. Il faut dire que pas de repas sans pomme de terre en Irlande.

On peut comparer le colcannon à la trinxat espagnole ou d'Andorre mais sans le lard, et avec une texture plus de purée.

On le sert toute l'année aujourd'hui, mais c'est un des plats que l'on retrouve généralement pour le repas de Saint Patrick ou pour Halloween. C'était donc l'occasion d'en faire.

Tradition d'Halloween, comme pour le Barmbrack cake, on sert le colcannon en y dissimulant des objets. Pour certains, on cache un anneau afin d'annoncer un mariage, dans ce cas la jeune femme célibataire qui trouve l'anneau, devrait trouvé rapidement un mari, et pour d'autres on y cache des pièces de monnaies propres (bien évidemment), et celui qui trouve la pièce sera touché par la chance et la fortune.

Ce plat est tellement traditionnel en Irlande, qu'il existe même une chanson irlandaise sur le Colcannon (chanson aussi appelée "Skillet pot" parfois): 

Did you ever eat Colcannon, made from lovely pickled cream?
With the greens and scallions mingled like a picture in a dream.
Did you ever make a hole on top to hold the melting flake
Of the creamy, flavoured butter that your mother used to make?

Yes you did, so you did, so did he and so did I.
And the more I think about it, sure, the nearer I'm to cry.
Oh, wasn't it the happy days when troubles we had not,
And our mothers made Colcannon in the little skillet pot.

Le Colcannon se sert en principe dans un plat creux, on y fait un trou au centre pour y verser de la crème ou y mettre du beurre, qui fondra par la chaleur. Il se sert alors en accompagnement de viande. C'est une bonne façon de faire manger du chou vert aux enfants ;o).

A noter aussi pour ceux qui n'aiment pas le chou, vous pourrez vous rabattre sur une variante irlandaise qui se prépare de la même façon mais uniquement avec des oignons, que l'on appelle Champ (brúitín en gaélique).

Ici, je me suis amusée à le faire façon Colcannon cake tel que trouvé sur le net, accompagné d’œufs pochés et d'une sauce hollandaise rapide. Une revisite vraiment très sympa et qui en fait un plat plus chic.
Ce qui ne nous a pas empêché de finir le Colcannon de façon plus traditionnelle pour accompagner quelques saucisses.

Pour la recette, je me suis basée sur la recette du livre "Irish Pub Cookbook" (éd Love Food) rapporté d'Irlande pour le Colcannon, et j'ai pris la recette de sauce du colcannon cake cité plus haut.

Un plat d'Halloween, mais surtout de saison qui permet de manger le chou vert différemment.
       

 Colcannon cake
       

œuf poché et sauce hollandaise
      

pour 4 personnes

Colcannon

Ingrédients

450 - 500 g de pommes de terre épluchées (type bintje - ou autres pommes de terre à purée)
40 g de beurre
5 cl d'eau
150 ml de crème liquide
1/2 choux vert (environ 300 gr de choux un fois émincé)
6 oignons nouveau - ou 2 oignons (ici des roses de Roscoff) et 2 tiges de ciboule
sel
poivre

farine
huile et beurre

Couper les pommes de terre en morceaux et les faire cuire environ 20-25 minutes dans de l'eau bouillante salée.

Éplucher et ciseler les oignons et la ciboule.

Défaire et laver les feuilles de choux, retirer le tronçon dur et émincer finement les feuilles.

Faire chauffer le beurre et l'eau dans une grande sauteuse.
Y mettre les oignons et laisser cuire quelques minutes, puis ajouter le chou émincé.
Saler et poivrer.
Remuer et couvrir quelques minutes, puis remuer de nouveau et couvrir de nouveau.
Il faut que le chou devienne tendre.

Faire chauffer la crème liquide.

Écraser les pommes de terre en purée et y ajouter la crème liquide chauffée.
Ajouter le chou vert cuit, et bien mélanger et rectifier l'assaisonnement.

On s'arrête là si on veut le manger traditionnellement.

A l'aide d'un cercle à pâtisserie, former des galettes de Colcannon,
et fariner les.

Faire chauffer de l'huile et du beurre dans une poêle, et y faire revenir et dorer les galettes de colcannon.

Oeufs pochés

Ingrédients

Compter 2 oeufs par personne - prendre des oeufs extra-frais
eau
vinaigre blanc (compter 5 ml / litre d'eau)

Remplir une casserole d'eau (environ 6 à 8 cm de hauteur) et faire bouillir.
Ajouter le vinaigre blanc et faire bouillir de nouveau.

Casser les oeufs dans des ramequins, et les verser un à un dans l'eau bouillante.
Baisser le feu afin d'avoir une eau juste frémissante

Compter environ 2 - 3 minutes de cuisson
Vérifier la cuisson le blanc doit être cuit, mais le jaune doit rester crémeux.

Sauce hollandaise

Ingrédients

2 jaunes d'oeuf
1 cuil à soupe d'eau
100 gr de beurre
sel
un filet de jus de citron ou du vinaigre
poivre
piment d'Espelette (option)

Faire décanter le beurre en retirant l'écume et le petit lait lorsque le beurre est fondu.

Dans une casserole à fond épais, mettre les jaunes et l'eau, et fouetter.
Mettre la casserole à feu très doux, et fouetter énergiquement afin de former un sabayon.
On peut aussi faire cette opération au bain marie.
Lorsque la température de l'ensemble atteint 60 °C retirer du feu.

Ajouter le sel et le jus de citron, et fouetter.
Incorporer progressivement le beurre décanté comme pour réaliser une mayonnaise.

Méthode rapide - non conventionnelle mais bien pratique : 

Mettre les jaunes et l'eau et le jus de citron dans un robot et fouetter à vitesse rapide.
Porter quasi à ébullition le beurre.
Sans arrêter de fouetter verser progressivement le beurre chaud sur les jaunes, et laisser monter.

Poivrer et ajouter du piment d'Espelette.
Vérifier l'assaisonnement.

Finalisation et montage

Dans une assiette, déposer une galette de Colcannon dorer à la poêle (dite "Colcannon cake")
poser un oeuf poché dessus (réchauffé rapidement dans l'eau bouillante quelques secondes si nécessaire)
puis napper de sauce hollandaise et saupoudrer de piment d'Espelette.

Servir de suite

 

S'il vous reste du Colcannon... quelques saucisses ou en accompagnement d'une viande ou d'un steak, c'est délicieux aussi.
     

Colcannon servi façon traditionnelle
       

 

La tradition veut que l'on fasse un petit puits sur le dessus pour y laisser fondre un peu de beurre.
        

Happy Halloween !
    

Salon du chocolat 2013

Porte de Versailles à Paris du 1er au 3 novembre

Si vous voulez m'y croiser... je tente ma chance au concours de pâtisserie des blogueurs
qui commence vendredi à 11h00 - bonne chance à tous les participants
Perso : je passe Samedi matin à 11h00

 

parchemin : Colcannon_cake,_oeuf_poché_et_sauce_hollandaise

drapeau_anglaisEnglish version of recipe :
   

N'hésitez pas à laisser un commentaire pour donner votre avis,
ou liker sur FB ou twitter si ce billet vous a plu.

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25 octobre 2013

Risotto aux airs asiatiques aux shiitakes

Il n'y a rien de mieux que le riz nature pour accompagner les plats asiatiques, mais en tombant sur la recette de Shiitaké mijoté à la sauce de soja de Margot-Zhang, dont je vous ai déjà parlé du superbe blog Recette d'une chinoise, j'ai eu envie d'utiliser sa recette pour faire un risotto.

Quelle idée me direz-vous ? Peut-être mais pourquoi pas d'autant que j'aime les risotto aux champignons. C'est ça la mondialisation de la cuisine, on échange les saveurs et on fait se rencontrer des croiser des recettes et traditions culinaires.

Le shiitake (ou lentinula edodes) aussi appelé "champignon parfumé" (xiānggū (香菇)) est un champignon asiatique très courant dans la cuisine chinoise, japonaise ou coréenne. En Chine, on lui donne aussi le petit nom d'impératrice des plantes (植物皇后).

On le trouve généralement séché par chez nous, mais il arrive d'en trouver frais dans les supermarchés asiatiques. J'aime beaucoup ce champignon pour son parfum doux, plus prononcé pour les secs que les frais il faut le dire. Mais frais et farcis, c'est délicieux.

Pour tout vous dire rien que la recette de shiitaké mijoté seule est délicieuse. Le risotto, c'était plus pour en faire un plat complet.
         

Risotto aux airs asiatiques

aux shiitakes
        

Pour 3 personnes

Ingrédients

une barquette de shiitakes frais

250 gr de riz arborio
750 ml d'eau
1/2 cube de bouillon de poulet
5 cl de vin jaune chinois (vin de ShaoXing)

1 échalote
2 cuil à soupe d'huile d'olive
1 cuil à soupe d'huile parfumé au poivre de Sichuan (à défaut une pincée de poivre de Sichuan en poudre)

50 gr de mascarpone
sel, poivre

2 c. à café de sauce de soja noire
1 c. à soupe de sauce de soja claire
2 c. à soupe de vin jaune chinois (vin de ShaoXing)
1 petit morceau de gingembre frais
20 g de sucre
1 c. à soupe d'huile de colza
1 c. à café d'huile de sésame

Nettoyer 3 shiitakes et les couper en petits morceaux.
Mettre l'eau et le demi cube de bouillon de poulet à chauffer avec les morceaux de shiitakes.

Nettoyer et couper en cubes tailles macédoine, 2 autres shittakes et réserver les pour le risotto.

Nettoyer le reste des shiitakes, et les couper en quart suivant leur taille.

 

Hacher le gingembre.

Dans un petit bol mélanger la sauce soja claire et sauce soja noire, le vin de ShaoXing et le sucre.

Faire chauffer l'huile de colza dans une casserole, ajouter le gingembre et le faire revenir quelques minutes.
Ajouter les shiitakes coupés en quart, et les faire rissoler jusqu'à quasi cuisson.

Verser dessus la sauce, laisser cuire encore quelques minutes pour les napper de tous les côtés.
Réserver.

Eplucher et hacher finement l’échalote.

Dans une casserole large à fond épais, faire revenir l’échalote et les shiitakes coupés en macédoine dans l'huile d'olive et de Sichuan,
puis ajouter le riz et laisser cuire 2 minutes en remuant constamment.

Mouiller au vin de ShaoXing, et laisser le s'évaporer, et saler.

Ajouter petit à petit le bouillon chaud (sans les shiitakes de la cuisson du bouillon qui n'ont plus de goût),
en remuant de temps en temps,
Ajouter du bouillon petit à petit dès que le riz a bien imbibé le bouillon.
L'opération prend environ 13 -15 minutes.

Vous n'aurez pas forcément besoin de tout le bouillon, il faut que le riz reste al dente,
mais qu'il soit cuit, et que l'aspect soit crémeux.

Lorsque le riz est cuit, rectifier l'assaisonnement.
Puis ajouter hors du feu le mascarpone, le poivre et quelques shiitakes à la sauce soja coupés en petits morceaux.
Mélanger et laisser reposer 2 minutes.

Servir de suite parsemé de shiitakes à la sauce soja.

 

 

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21 septembre 2013

Macarrão guisado - Râgout de macaronis

Savez vous ce que sont les "macaronnetes" au Portugal ?

Bien évidemment, ce ne sont pas les minis de mon blog, mais cela aurait pu être drôle, et ce n'est pas non plus la féminisation des macarons, certes il faut de la parité mais on irait bien trop loin ici...

En fait, ce sont les macaronis !

Vous imaginez bien qu'avec un nom pareil, la 1ère fois que je suis tombée sur un paquet de "macaronnete", il a fallu que j'en prenne un :o)

Nous étions alors en vacances à Madère, où nous avions loué un joli appartement à Funchal, et ayant une cuisine, pendant notre séjour outre de goûter des produits typiques locaux, comme les lapas, l'espada (ou poisson sabre), le pudim... Je réalisais bien évidemment une cuisine simple, ne prenant pas de heures pour profiter à plein de courir les levadas et chemins de randonnées de cette magnifique île.

Alors les macaronis, c'est bien pratique !

Mais c'était sans compter de trouver par hasard une recette dans le livre de Julio Pereira "Gastronomie de Madère" de ragoût de macaronis, soit le Macarrão guisado.

Quand on est à Rome, il faut faire comme les romains, et bien cette formule marche partout dans le monde : Quand on est à Madère, il faut faire comme les madèriens ! C'est comme cela que nous avons testé pour la 1ère fois le Macarrão guisado... pour une cuisine rapide, c'était un peu râté j'en conviens, car il faut compter le temps de cuisson de la viande, mais c'était simple à réaliser.

Il n'est pas certain que le Macarrão guisado soit une recette typique de Madère, car bien souvent les recettes locales sont des adaptations de recettes portugaises.
J'avoue que l'inexistence de mon portugais, à part de faire rire, ne me permet pas de rechercher l'origine de ce plat. Alors pour moi, c'est une recette madèrienne, puisque c'est là-bas que je l'ai découverte, et que je l'ai réalisé pour la 1ère fois (donc que nos amis portugais m'en excusent).

Avis aux cuisiniers français, ne hurlaient pas de la méthode de cuisson de la viande que l'on met directement à cuire dans le bouillon sans l'avoir préalablement farinée et saisie.
Même si je suis avide d'apprendre les bases de la cuisine française, j'ai appris depuis longtemps au travers de mes périples hors de nos frontières que la France n'a pas le privilège de la bonne cuisine et des méthodes, même si on la considère souvent comme la meilleure.

Alors voici une recette familiale, qui ne passera pas vraisemblablement les épreuves éliminatoires de Masterchef, mais qui ferra le bonheur d'un bon repas ;o)

Macarrão guisado
   

Râgout de macaronis
   

Pour 6 personnes

Ingrédients

1 kg de viande de boeuf (paleron, gîte...)
4 dl d'huile d'olives
4 gousses d'ail
2 oignons
3 belles tomates (ou une grande boîte de tomates entières)
1 dl de vin rosé portugais
2 feuilles de laurier sauce
sel
6 grains de poivre
250 gr de macaronis

Ébouillanter, peler et épépiner les tomates.

Couper la viande en cubes (pas trop gros environ 3x3 cm)

Eplucher et émincer les oignons et l'ail.

Dans une cocotte faire chauffer l'huile, puis faire suer les oignons émincés.
Ajouter l'ail et les tomates, faire chauffer quelques minutes.

Ajouter la viande, le vin, le poivre en grain et les feuilles de laurier,
saler et couvrir d'eau, et laisser cuire à feu doux pendant au moins 1 ou 2 heures.
Il faut que la viande devienne bien tendre.

Dès que la viande est bien tendre,
porter à ébullition, et ajouter les macaronis.
Laisser cuire environ 15-20 minutes, juste le temps qu'il faut pour que les pâte soient cuites.

Servir.

 

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21 juillet 2013

Cailles farcies aux fruits secs

Parfois j'achéte des produits par envie, et au final rentrer à la maison, je ne sais plus trop quoi en faire, ou alors mes recettes classiques ne me disent rien. J'ai envie de neuf.

Ce fut le cas pour ces petites cailles. A l'orange, aux pruneaux, juste rôties sont généralement les façons dont elles finissent dans nos assiettes à la maison. Mais là j'avais envie d'autre chose.
Pas une recette compliquée comme celle que j'avais fait de Flora Mikula, non une recette toute simple mais pleine de saveur. Et avec le beau temps, j'avais envie d'une recette ayant des airs orientaux. Vous voyez le genre ?

Le souci avec la caille, c'est que ce petit volatile peut vite devenir sec à la cuisson. Ce qui est dommage, car la texture de sa chair est assez fine. Alors pour préparer les cailles et éviter qu'elles ne dessèche à la cuisson plusieurs méthodes et quelques trucs.

Au four, il est préférable de les farcir et les entourer de lard. Le gras du lard permet de conserver la tendresse de la chair. Et surtout pendant la cuisson, il ne faut pas oublier d'arosser les cailles avec un jus de cuisson. Je recouvre aussi mon plat d'un papier aluminium afin de conserver l'humidité dans le plat.
Au four, pour des belles cailles, il faudra compter entre 20 à 30 minutes à 180°C.

En cette période estivale, la caille au barbecue c'est super bon et ça change. Bien marinée et bien grillée, mais là attention à ne pas les oublier !

Tout cela étant dit, ma cuisson préférée des cailles reste à la cocotte. Elles cuissent alors à l'étouffé à feu doux. Farcie ou pas selon la recette, j'y mets assez de jus pour que la chair des acilles garde toute sa finesse et tendresse. Et c'est de cette façon que je vous propose de les cuisiner ici.

Je suis tombée par hazard sur cette recette de cailles farcies, qui visuellement m'a vraiment donné envie. Une recette sucrée-salée comme je les aime.

Et au final, une recette sympathique.
       

 Cailles farcies aux fruits secs
        

Pour 4 personnes

Ingrédients

4 cailles vidées
80 g de raisins secs mélange de blanc et corinthe
12 abricots moelleux
8 dates
10 noisettes décortiquées
5 amandes émondées
4 brins de thym du jardin
1 brin de romarin du jardin (10cm)
1 cuillère à café de cannelle en poudre
3 cuillères à soupe de miel d'accacia
50 g de gingembre confit
25 cl d'eau chaude
1 cube de bouillon de légumes

15 cl de vin blanc liquoreux
Huile d’olive
Poivre
Sel

Mixer grossièrement les fruits secs, les aiguilles de romarin, le thym effeuillé, le gingembre confit, le vin et le poivre.

Garnir les cailles avec la farce aux fruits secs, et ficeler les cailles afin d'éviter que la farce de sorte.

  

Dans une cocotte faire chauffer de l'huile d'olive,
et y faire dorer les cailles farcies sur toutes les faces compter 2 minutes par face.

Ajouter l'eau chaude et le cube de bouillon de légume,
couvrir et laisser mijoter 10 minutes à feux doux.

Ajouter le miel, la cannelle et le reste de la farce
et laisser encore 10-15 minutes de cuisson pour faire un sirop.

Passer le jus de cuisson au chinois ou tamis fin afin de récupérer la sauce.

Servir avec de la semoule.

  

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14 juin 2013

Découverte d'un mélange d'épice et Baklava d'agneau façon Jamie

Je sais, je sais... je vous ai proposé une recette de Jamie, il n'y a pas si longtemps. Mais j'aime bien sa cuisine, et je suis tombée par hasard il y a quelques semaines sur le n° 1 du journal de Jamie Oliver en français... Délire, je le ne savais même pas que la version française était sortie !

Pour cette recette, appelée simplement tourte à l'agneau dans le magazine, et que j'ai rebaptisée, il fallait du Zatar ou Zaatar ! Là j'avoue que je n'en avais jamais entendu parlé.

Bien évidemment lorsque l'envie de faire une recette vous prend un dimanche... il devient difficile de trouver le mélange d'épices qu'il convient ! Damned ! Note pour plus tard : lire les recettes avant de s'engager (enfin chez moi c'est un voeux pieux - chacun ses défauts !).

Le zatar est un mélange d'épice du Moyen-Orient, que l'on trouve notamment en Syrie. Qui dit mélange d'épices, veut peut-être dire qu'il est possible de le faire maison.

Alors internet est mon amie, et j'ai donc trouvé une recette de ce mélange d'épices Zaatar bien appétissante sur le blog de cuisine Syrienne Paris-Alep, dont je n'ai repris que les ingrédients traditionnels.
Une belle découverte que je compte bien réutiliser aussi autrement.

Donc avant de vous donnez la recette du plat, voici la recette du mélange d'épices Zaatar, qu'il vous faudra, si vous n'avez pas la possibilité d'en trouver tout prêt.
         

Zaatar

     

       
Ingrédients

5 gr de thym vert séché - ici du thym de Sicile
7 g de graines de sésame
8 g de sumac
1 gr de coriandre sèche
1 gr de fenouil du jardin
1 gr d’anis
2 gr de cumin
1 gr de menthe séchée

Mélanger tous les épices dans un moulin à épices afin de les moudre si besoin.

Simple non !
         

Baklava d'agneau

façon Jamie
       

         
Pour 12 personnes

Ingrédients

75 gr de beurre + 50 gr pour les feuilles de pâte filo
3 cuil à soupe d'huile
2 branches de céleri branche
2 poireaux
2 oignons
3 gousses d'ail
1 kg de gigot d'agneau
60 gr de groseilles ou de raisins secs (j'en ai mis un peu plus et j'ai mis des deux)
300 gr de féta
500 gr de pommes de terre
180 gr de riz long précuit
1 cuil à soupe de cannelle en poudre
1 cuil à soupe d'origan séché
1 cuil à soupe de menthe séchée
1/2 bouquet de persil plat
540 gr de pâte filo (soit un paquet entier)
3 oeufs
1 cuil à soupe de zaatar (voir recette ci-dessus)

Laver et émincer les branches de céleri.
Retirer le vert et les 1ères feuilles des poireaux, laver et émincer.
Eplucher et émincer les oignons.
Réserver les légumes.

Hacher la viande de gigot.
Réserver

Dans une grande poêle, chauffer le beurre et l'huile.
Faites y revenir le céléri, les poireaux et les oignons et l'ail hachée jusqu'à ce qu'ils deviennent translucides.

Ajouter la viande d'agneau, et laisser cuire 5 minutes environ.
Laisser refroidir le tout.

Eplucher, laver et couper en petits cubes les pommes de terre.
Faites les pré-cuire à l'eau ou à la cocotte minute.

Faire cuire les oeufs pour fair des oeufs durs.

Pré-chauffer le four à 180 °C.

Beurrer un plat à rotir peu profond.
(ici mon plat était un peu petit par rapport à la quantité il faudrait un plat de 40x30 cm
pour avoir un plat moins épais)

Laver et hacher le persil plat avec les tiges.

Lorsque le mélange légume agneau est refroidi,
ajouter les groseilles/raisins secs, la féta émiettée, les pommes de terre, le riz,
la cannelle, l'origan, la menthe, le persil et bien mélanger.
Ré-assaisonner si besoin.

Faire fondre le reste de beurre.

Déposer une feuille filo au fond du plat, et l'enduire de beurre fondu à l'aide d'un pinceau.
Puis déposer une à une la moitié des feuilles filo au dessus, en les enduisant chacune de beurre.

Répartir la préparation d'agneau dans tout le plat, et placer les quart d'oeufs durs dessus.
Normalement mon plat aurait du être plus grand, ce qui aurait donné des parts moins épaisses.

 

Enduire une feuille de pâte filo de beurre, et la déposer sur la préparation et les oeufs.
Puis faire de même avec le reste des feuilles de pâte filo.

Saupoudrer de zaatar, et couper la "tarte" "tourte" (je ne sais pas comment l'appeler)
en part égales.
Asperger d'eau froide, et faire cuire pendant 1 heure au four.
            

 


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5 juin 2013

Toad in the Hole

Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire de "crapaud dans le trou" (littéralement "toad in the hole") ? Juste une histoire de plat salé pour changer du sucré ?

Non promis, ce n'est pas la recette des crapauds à la hongkongaise... quoi que lorsque nous étions à Hong Kong, sur les étals des poissonniers, on trouvait de beaux gros crapauds bien dodus. Mais on n'a jamais réussi à en manger !
Vous me direz, par chez nous, on mange bien des cuisses de grenouilles par chez nous.

Bref, rien de tout cela ici, le Toad in the Hole est en fait un plat anglais typique. Ah la cuisine britannique... il fallait bien qu'elle refasse une apparition sur mon blog.
Et j'avoue que rien que le nom de ce plat me plaît beaucoup :o) ça me fait rire.

Le Toad in the Hole est un plat typique d'Angleterre qui a une base similaire au Yorkshire pudding, sorte de clafoutis nature et salé à base de lait, d'œufs, de farine et de sel, qui accompagne un plat de viande par exemple. Mais dans le Toad in the Hole, on ajoute à cette pâte de base des saucisses, ce qui en fait une sorte de clafoutis de saucisses.

Pas de crapauds donc... mais alors pourquoi ce nom étrange ?

Et bien là comme toujours, il y a je pense, autant d'histoires que de recettes, des plus farfelus au plus probables.

Certains font remonter le Toad in the Hole au Moyen-âge, à des époques de pénuries et de disettes, qui auraient dans certaines régions poussé les gens à manger des grenouilles et des crapauds
D'autres racontent que le nom remonterait à la fin du 18ème siècle, et viendrait d'un jeu portant le même nom que l'on trouvait dans les pubs, où l'on mangeait ce plat.
On trouve des histoires plus simple, selon lesquelles on aurait donné ce nom de crapaud dans le trou, car lorsqu'à la cuisson les saucisses sortent de la pâte, elles ressemblent à des têtes de crapauds bien gluants sortant d'un trou ou flottant dans une mare.

Bref, ici pas de toad (crapauds) mais des saucisses.

Parmi toutes les recettes que vous pourrez trouver, celle que je préfère de mon côté, c'est bien évidemment celle de Jamie Oliver, (mon chef chouchou britannique), avec un ajout dernièrement trouvé dans le livre de Pippa Middleton (oui la soeur de l'autre célèbre), soit le fait d'entourer les saucisses de jambon de Parme.

En principe, le Toad in the Hole est un plat rustique, qui se mange avec une purée de pommes de terre, mais j'avoue que perso... une salade verte, c'est bien meilleur ;o)
             

Toad in the Hole
      

       
Pour 4 personnes

Ingrédients

285 ml de lait
115 g de farine
une pincée de sel
3 oeufs

3 - 4 cuil à soupe d'huile de tournesol ou d'olive
8 belles saucisses de porc
8 tranches fines de jambon de Parme
4 brins de romarin frais (du jardin)

2 oignons rouges
2 gousses d'ail
5 gr de beurre salé
6 cuil à soupe de vinaigre balsamique
1 cube de bouillon de boeuf ou de bouillon de légume
de l'eau

Préchauffer le four à 220 - 240 °C

Préparer la pâte en mélangeant la farine, le sel, le lait et les oeufs.
Réserver.

Tourer les saucisses avec le jambon de Parme, dont on aura enlever le gras.

Mettre une bonne dose d'huile au fond d'un plat à gratin,
et enfourner le plat pour faire chauffer l'huile.

Lorsque l'huile est bien chaude déposer les saucisses dans le plat.
Enfourner pendant 10 minutes.

Préparer pendant ce temps la sauce,
Eplucher et émincer les oignons et éplucher  l'ail et la hacher.

Mettre du beurre à fondre dans une casserole
et faire revenir les oignons et l'ail jusqu'à ce qu'ils deviennent translucides.
Ajouter le vinaigre, le cube de bouillon et mouiller avec de l'eau.
Laisser cuire jusqu'à quasi réduction du jus de cuisson.
         

     
Après 10 minutes de cuisson des saucisses, ajouter des brins de romarins,

et verser la pâte dans le plat.
Enfourner pendant au moins 20 minutes sans ouvrir le four.
     

  

Le temps de cuisson du Toad in the hole, la sauce devrait être finie.

Servir le tout de suite avec une salade ou une purée de pommes de terre.

  

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