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Macaronette et cie
cannelle
24 novembre 2015

Yakwa (약과) - douceur coréenne

Pour ceux qui ne le sauraient pas de septembre 2015 à août 2016, nous fêtons l'Année France-Corée, afin de célébrer les 130 ans de l’établissement des relations diplomatiques entre notre 2 pays.

Cette année de célébration s'inscrit dans la volonté de nos 2 pays de valoriser la richesse et la diversité des échanges entre la France et la Corée du Sud. Pour cela, tout au long de l'année sont organisés des événements culturels que ce soit en France ou en Corée du Sud, et cela sans oublier les échanges autour de la gastronomie :o)
Car que ce soit en France ou en Corée du Sud, on aime manger et bien manger.

Dans ce cadre et dans la volonté de faire connaître la culture culinaire coréenne en France, j'ai la grande chance d'avoir été invitée en tant que Chef d'équipe à une Battle autour de la cuisine coréenne organisée à l'Atelier de 750 g, par le Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales coréen et la Korea AGro-Fisheries & Food Trade Corp.

Ministry of Agriculture, Food and Rural Affairs                       at 한국농수산식품유통공사

Pour cette battle, je serais accompagnée d'une super équipe : Angélique, Aude et Julien, pour tenter de percer les mystères et les secrets de cette cuisine, que je ne connais que de très loin.

La battle sera animée par Chef Damien (qu'on ne présente plus) et la Chef coréenne Ju,
qui nous expliquera les bases de la cuisine coréenne afin que nous puissions tenter cette superbe aventure de cuisiner coréen.

Bien évidemment, je vous ferrais un résumé de cette soirée et partagerais autant que possible ce que nous y aurons appris.

 Ça promet d'être gourmand :o)

En attendant, je vais partager une petite recette sucrée coréenne bien a propos pour cette fin d'année : les Yakwa (약과).

Les Yakwa font partis des Hangwa (한과), terme qui désigne les gâteaux traditionnels coréens. Il s'agit de petits gâteaux aux épices, longuement frits dans l'huile avant d'être trempés dans un sirop de miel au gingembre. Un truc addictif à souhait si vous aimez les épices !

Le terme Yakwa (약과) signifie quant à lui "médicament" en coréen. Drôle de nom pour un gâteau me direz vous, mais cela s'explique car à l'époque de la création des Yakwa (autour de Vème siècle), le miel était considéré comme un médicament et non une simple sucrerie (d'ailleurs cela a été le cas dans beaucoup de pays et on sait toujours de nos jours que le miel a de très grandes vertues médicinales).

D'après mes recherches, on retrouve la 1ère évocation des Yakwa à partir de la période Silla (période d'unification de la péninsule coréenne du VIIème au Xème siècle), époque à laquelle ils servaient d'offrande dans les 1er temples bouddhistes de Corée. Mais il semble qu'il faudra attendre la Dynastie des Goryeo (918 - 1392) pour que les Yakwa deviennent des douceurs populaires et traditionnelles.

Avant de les faire maison, je trouvais des yakwa industriels dans les magasins coréens de Paris. Ils ont alors la forme traditionnelle de fleur de chrysanthème. Cependant en fabrication artisanales ou maison, on leur donne des formes très variées et diverses... et à tout dire rien ne vaut ceux que l'on fait maison. D'autant que la recette est assez simple.

Avant de faire ce billet, j'ai testé 3 recettes quelques peu différentes : celle d'une collègue coréenne, celle de "Kimchimari" et celle "La Table de Diogène est Ronde" (un super blog de cuisine coréenne en français avec des explications vraiment très claires et intéressant - dont je vous invite d'ailleurs à lire l'article sur le cousinage entre l'Europe et l'Asie des pains d'épices).

J'avoue que c'est la version de "La Table de Diogène est Ronde" que je trouve la meilleure et plus proche de ceux mangé par ailleurs. Ils sont bien parfumés et aussi plus prochaines des autres recettes trouvées sur des sites coréens (dont cette vidéo qui vous permettra de voir comment faire même si le dialogue est en coréen).

Des petites douceurs, qui ne peuvent que vous faire craquer.
(Nota : pour ceux qui ont été au salon du blog, j'en avais préparé pou le repas du samedi avec ma tarte caramel-banane-chocolat - j'espère que cela vous a plu)
               

Yakwa (약과)
        

Pour 15-20 piéces suivant la taille de l'emporte de pièce ou des losanges que vous découperez

Ingrédients

Pour le sirop de miel au gingembre (nota j'ai doublé les quantités de sirop pour que les yakwa soient bien imbibés)

360 g de miel d'accacias
100 g d'eau
1 morceaux de 6 cm de gingembre frais

Pour la pâte

200 g de farine
40 g d'huile de sésame grillée (attention celle du rayon ou des magasins asiatiques - pas d'huile de sésame classique cela n'aura pas le même goût)
50 g de miel d'acacia
30 g de soju (소주) (alcool coréen à base de riz ou de patate douce - que l'on peut remplacer par du saké ou à défaut du vin blanc sec)
1 pincée de sel
1/4 de c. à café de poivre noir moulu
1/3 de c. à café de gingembre en poudre
1/3 de c. à café de cannelle en poudre

Huile de friture
Pignons de pin pour la décoration

Commencer par préparer le sirop de miel au gingembre :

Eplucher le morceau de gingembre et écraser pour en faire ressortir le jus.
Dans une casserole mettre l'eau et le miel et le gingembre écrasé avec son jus.
Porter à ébullition.

Préparer la pâte :

Mélanger la farine et l'huile de sésame grillée et sabler afin que toute la farine soit bien imbibée de l'huile de sésame.
Ajouter les épices (poivre, cannelle et gingembre en poudre) mélanger
et tamiser le tout pour obtenir une poudre fine.

Dissoudre le miel dans le soju (ou le saké ou le vin blanc sec)
Puis verser en 2 ou 3 fois dans la farine épicée et mélanger.
Il ne faut pas mélanger la pâte de trop, elle doit rester limite mélanger.
Malgré tout si la pâte est trop friable n'hésitez pas à rajouter un mélanger de 1 c. à soupe de miel et 1 c. à soupe de soju (voir le double),
car la pâte doit pouvoir s'étaler au rouleau.
Mais ne la travailler pas trop.

Former un rectangle avec la pâte de 1 à 2 cm. Filmer et laisser reposer au minimum 30 mn voir quelques heures.

Couper la pâte en 2 morceaux égaux et superposer les.
Etaler sur 1 à 2 cm d'épaisseur.
Couper la pâte de nouveau en 2, superposer et étaler de nouveau... refaire l'opération 2 fois de plus

Abaisser sur une épaisseur entre 0,5 mm et 1 cm.
Filmer et laisser reposer de nouveau au moins 30 mn ou plus.

Découper les yakwa soit en coupant la pâte en losange, soit comme ici avec un emporte-pièce
Rétaler la pâte qui vous reste dans ce cas pour finir la pâte.

Faire chauffer l'huile à 90°C - 100°C
Dès quelle a atteint cette température plonger les yakwa dans l'huile,
et les faire cuire à feu doux pour garder la température de l'huile autour de 100 °C.
Les yakwa vont remonter à la surface.

Les retirer de l'huile et monter la température de l'huile autour de 160°C.
Les replonger dans l'huile jusqu'à ce qu'ils soient dorés.
Egoutter sur du papier absorbant.

Et les plonger immédiatement dans le sirop et les laisser pendant au moins 2 heures, mais au mieux une nuit.
Les laisser égoutter sur une grille.

Décorer avec des pignons de pin.

A conserver dans une boîte hermétique... enfin si vous ne craquez pas pour les manger ;o)

    

Et pour accompagner les Yakwa, un petit thé au citron coréen.

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Licence Creative Commons Tous les textes et photos contenus sur ce blog sont la propriété de Sandrine CHAUVIN alias Macaronette et Cie

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21 juillet 2015

Brioche à la crème d'amande - cannelle et raisins

En ce moment, je suis dans la boulange, allez savoir pourquoi ?

Peut-être parce qu'une brioche c'est facile à emporter, facile à partager et que cela fait toujours plaisir avec un bon café ou thé ;o) au petit déjeuner !

La version que je vous propose ici est dérivée d'une recette de strucla (brioche polonaise) trouvée sur le blog du "Bistro de Jenna", qui elle-même s'était inspirée de la recette d'un blog que j'aime beaucoup celui d'Isa ("La petite pâtisserie d'Isa").

La pâte à brioche est identique dans nos 3 recettes... mais chacune de nous a dévié s'agissant de la garniture avec ses propres envies, en partant d'une garniture façon strudel pour Isa (pomme, raisins, cannelle), pour passer à une garniture à l'amande pour Jenna, et arriver chez moi avec une garniture amande, cannelle et raisins.

Tout cela pour dire, lorsque la recette de base est bonne... libre à chacun de l'interpréter à sa manière et selon ses envies, ou l'intérieur de ses placards ;o) Pour ma part, j'avais à finir de la pâte d'amande à cuire.

Une brioche parce que j'avais envie, parce que c'est bon au petit déjeuner... Vivement demain matin :o)
           

Brioche
       

à la crème d'amande - cannelle et raisins
       

Pour 1 brioche

Pour la pâte à brioche

Ingrédients

300 g de farine (type farine de gruau ou T 55)
20 g de levure fraîche de boulanger
40 g de sucre
1 c à soupe d'extrait de vanille
1 pincée de sel
1 oeuf moyen
120 ml de lait tiède
50 g de beurre ramolli

Mélanger la levure au lait tiéde et laisser fermenter 5 minutes.

Dans le bol d'un robot avec le bras du pétrin, mettre la farine, le sel, le sucre, le lait + levure et les oeufs.
Pétrir à vitesse moyenne pendant 10 minutes afin que les ingrédients s'incorporent.

Lorsque les ingrédients sont bien mélanger ajouter le beurre mou coupé en morceaux
et pétrir pendant 10 à 15 minutes à vitesse moyenne.

Mettre la pâte dans un récipient, filmer au contact et laisser pointer 20 minutes.
Dégazer, filmer de nouveau et laisser reposer au moins 1 heure au réfrigérateur.

Garniture crème d'amande - cannelle et raisins

Ingrédients

125 g de pâte d'amande à cuire (ou maison la recette ici)
80 g de poudre d'amande
40 gr de sucre
10 g de crème liquide
1 c. à café d'extrait d'amande amère

10 gr de maïzena
1 oeuf
1 c. à café de cannelle en poudre
2 poignés de raisins secs (mélange de raisins de Corinthe et de raisins Sultana pour ces derniers gonflés dans du rhum brun)
amandes effilées

Mélanger la pâte d'amande coupée en petits morceaux avec la poudre d'amande, la cannelle, l'extrait d'amande,
l'oeuf et la maïzena.
Ajouter la crème et mélanger de nouveau.

Cuisson et finalisation

Dégazer la pâte en l'aplatissant sur le plan de travail.
Bouler, puis étaler au rouleau en un rectangle.

 

 Répartir la crème d'amandes sur toute la pâte
puis saupoudrer des raisins préalablement bien égouttés si trempés dans le rhum et d'amande effilées.

  

Plier la pâte en 3, puis couper en 3 lannières dans le sens de la longueur.
Tresser les morceaux de brioche.

 

   Déposer la tresse dans un grand moule à cake préalablement beurré ou filmer d'un papier cuisson.
Dorer les bords, saupoudrer d'amande effilées et laisser pousser pendant 1 heure.

   

Pré-chauffer le four à 165°C.
Dorer de nouveau la brioche et enfourner pour 25 - 30 minutes suivant votre four.

Démouler et laisser refroidir sur une grille.

 

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24 juin 2015

Tarte sucrée de sarrasin aux bettes maritimes et épices

Ouh lala que je suis en retard pour poster cette recette, mais qu'importe puisque la saison des bettes ou blettes maritimes bat son plein !

Mais de quoi je parle ? Et bien de légumes de la mer biensûr !

L'été dernier, j'avais eu la grande chance de visiter l'exploitation de légumes de la mer de Gilles Fournier, producteur de Lanvian Serres (La Breizh Salicorne), qui m'avait permis de vous faire découvrir la culture de la salicorne sous serre. Vous vous souvenez ?

Comme je vous l'avais raconté dans mon billet sur la salicorne, ce n'est pas le seul légume de la mer que Lanvian Serres tente de faire pousser sous serre.

L'été dernier, pour les autres légumes de la mer, c'était une culture expérimentale en très grande partie, avec des tests vers les restaurateurs, mais j'espère qu'elle sera pour Gilles couronnée de succès, tellement ses produits sont de qualité.

Pour ces autres légumes de la mer, certains sont déjà connus de nos restaurateurs, même si plus difficile à trouver pour les consommateurs que nous sommes.

En voici quelques uns :

La Mertensia maritima, connue sous le nom de "feuille d'huître" ou "huître végétale".

Je l'avais découverte lors d'un déjeuner chez le Chef Olivier Belin qui tient l'Auberge des  des Glazicks à Plomodierne dans le Finistère. Etant devenue depuis quelques années allergique aux huîtres, alors que j'adore ça... cette feuille au goût d'huître a été le miracle qui m'a permis de retrouver le goût de l'huître sans les inconvénients allergiques :o)

C'est une plante assez jolie avec ses feuilles bleutées ou vert céladon, qui donnent de jolies fleurs bleues.

Cette feuille peut parfaitement permettre de découvrir le goût de l'huître à ceux qui seraient réticents à déguster la petite bête.

  

La Mertensia se consomme crue en salade, ou cuite, et peut être conservée dans du vinaigre, comme la salicorne.

A noter cependant une petite chose, lorsqu'on la mange crue, le goût d'huître n'apparait plus à la 2ème feuille ! A la 2ème feuille... je pense que notre cerveau a compris qu'il s'était fait avoir !

Elle a quasi disparu des rivages de Normandie en raison de la cueillette excessive dont elle a fait l'objet. Elle pousse très bien dans les jardins, on peut parfois en acheter en pot dans les jardinerie, mais elle est assez sujette aux pucerons !

Une autre plante testée, en accompagnement de salade : le pourpier maritime, ou pourpier de mer.

C'est une plante de bord de mer, mais pas marine en tant qu'elle, puisqu'elle ne pousse pas les pieds dans l'eau salée. On la trouve au alentour des dunes le plus souvent.
Attention à ne pas la confondre avec le Honkénie dit faux pourpier (Honckenya peploides) qui est lui aussi comestible.

Elle a l'apparence d'une plante grasse, avec ses feuilles charnues, et est riche en oligo-éléments, en provitamine A et bêta-carotène. Il a aussi des propriétés anti oxydantes.

 

Outre qu'elle est très jolie visuellement, elle est aussi très intéressante gustativement de par son côté croquant et rafraîchissant.

Une plante dont je n'ai pas su quoi faire sur le moment, et qui a une odeur presque citronnée ou anisée : la criste marine, appelée aussi "fenouil marin" ou "perce-pierre".

On la trouve accrochée aux falaises et aux rochers. Sa culture sous serre peut être une possibilité pour la déguster de nouveau, car sa récolter est interdite en milieu naturel.

Elle est beaucoup utilisée en cosmétologie et para-pharmacie, mais c'est aussi un légume oublié au goût salé et piquant.

 

Voilà pour quelques légumes de la mer, je vous en montrerais d'autres dans un billet qui je l'espère n'attendra pas 1 an !

Mais en attendant bien évidemment une recette.

En testant les différents légumes de Gilles, comme je suis assez bec sucré, je me suis inspirée de la recette de tourte aux bettes de Nice de Jacques Médecin, pour réaliser une tarte sucrée aux bettes maritimes.

La bette maritime ou Beta vulgaris subsp. maritima est une plante herbacée halophile comme la salicorne, de la famille des chénopodiacées. On la trouve aussi sous le nom de betterave maritime ou poirée.

Comme je l’indiquais, nous sommes dans la pleine période des bettes maritimes, il est même temps d’en profiter. Elles vont commencer à fleurir.

Pour la petite histoire, la bette maritime est l’ancêtre des bettes, mais aussi de nos betteraves tant fourragères que potagères! Ici, je ne vous parle que des feuilles, mais la racine de la bette maritime est tout aussi comestible.

La bette maritime est un excellent légume de la mer, riches en vitamines et sel minéraux.

   

Les feuilles de la bette maritime peuvent aussi bien se manger crues que cuites. Si l’envie vous prend d’en manger en salade, mieux vaut alors récolter des feuilles en début de saison, elles seront plus tendres, et agréables à manger crues. Pour le reste de la saison, cuites en gratin, en soupe ou simplement blanchies en accompagnement d’un poisson.
Même si d’aspect la feuille parait fibreuse et coriace, au final il n’en est rien.

 

Je lui ai donné bien évidemment des airs bretons avec une pâte sablée au sarrasin issue du livre de cuisine d'Eric Jubin, pâtissier - chocolatier à Pont-Aven, Finistère : "Vive le blé noir" (édition Coop Breizh).

Quand le Sud rencontre la Bretagne :o)
             

Tarte sucrée de sarrasin
         

aux bettes maritimes et épices
          

Pâte brisée au sarrasin

150 g de farine de froment
100 g de farine de blé noir
150 g de beurre
5 g de sel
10 g de sucre
1 oeuf eau (si besoin)

Garniture

50 g de bettes maritimes
1 pomme (type golden)
1 tasse de raisins secs
2 c. à soupe de rhum brun
1 tasse de poudre d'amande
3/4 de tasse de sucre cassonade
2 c. à soupe d'huile d'olive
1 pincée de sel
1 c. à café de cannelle en poudre
3 oeufs moyens
4 c. à soupe bien pleines de crème épaisse entière
option : 2 c. à soupe de pignon

Mettre les raisins à gonfler dans le rhum brun.

Préparer la pâte sablée au sarrasin :

Préchauffer le four à 180°C.

Préparer la garniture :

Laver les feuilles de bettes maritimes et les équeuter pour le garder que la feuilles, comme pour des épinards.
Emincer les feuilles en fines lanières.

Eplucher la pomme, retirer les pépins et couper en brunoise.

Dans un saladier, mélanger la cassonade, la poudre d'amande, l'huile d'olive, le sel, la cannelle, les oeufs et la crème épaisse.
Ajouter la pomme, les raisins avec le rhum et les lannières de bettes matitimes, et mélanger.

Etaler un cercle de pâte sablée pour faire le fond de la tarte.
Abaisser le reste de pâte sablée et découper des petits cercles à l'emporte pièce.

Beurrer et fariner un moule à tarte et y déposer le fond de pâte sablée.
Verser la garniture dans le fond de tarte et déposer les petits cercles de pâte dessus.

Enfourner pour 30-40 mn vérifier la cuisson.
Laisser refroidir et saupoudrer de sucre glace.

 

 

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28 mai 2015

Sot-l'y-laisse de dinde aux abricots et épices

Bon je sais que vous attendez plus de moi des recettes sucrées... mais je ne mange pas que des gâteaux loin de là ;o) Alors de temps en temps un peu de recettes salées, ça fait pas de mal.

Pour le coup le sucré n'est pas très loin... puisque voici une recette salée... sucrée, faite sur un coup de tête parce que je ne savais pas quoi faire un midi pour mes filles et la copine...

Un petit plat simple s'inspirant de la tajine aux abricots et amandes... faites avec ce que j'avais et pour finir un lot de sot-l'y-laisse, parce qu'à la maison, ça ne se laisse pas du tout.

Les petites recettes simples comme on les fait à la maison, juste pour le plaisir de ne pas faire qu'un steack haricot ;o)

Sot-l'y-laisse de dinde
 

aux abricots et épices
 

Ingrédients

environ 15 sot-l'y-laisse de dinde
1 oignon
250 g d'abricots secs
50 g de sucre
30 g de beurre
1 c. à café de poudre de cannelle
1/2 c. à café de poudre de gingembre
1 c. à café de grains de coriandre
1 c. à café de grains de cumin
piment d'Espelette
huile d'olive
sel, poivre

Mettre le abricots secs dans une casserole avec le sucre, la cannelle en poudre, le beurre et un demi verre d'eau.

Porter à ébullition et laisser cuire à feu doux quelques minutes.

Eplucher et ciseler l'oignon, le faire revenir dans une cocotte avec de l'huile d'olive.
Ajouter la poudre de gingembre, le cumin et la coriandre,
puis les sot-l'y-laisse de dinde préalablement salés et poivrés et les faire revenir quelques minutes.

Puis ajouter les abricots et leur sauce, et 1 verre d'eau.
Laisser mijoter jusqu'à ce que la sauce soit sirupeuse.

Ajuster l'assaisonnement - saupoudrer de piment d'Espelette.
Servir avec du riz (ici du riz complet) ou de la semoule.

 

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14 décembre 2014

Zimtsterne : petites étoiles à la cannelle

C'est la période des fêtes, le sapin est en place et décoré, la maison a pris des airs de fêtes, la liste au Père Noël a été envoyée, il ne reste plus qu'à réflechir au menu du repas de l'Avent... et en attendant on prépare quelques petites douceurs à partager.

Cette année avec les calissons maison traditionnels, j'avais envie de faire des petits gâteaux traditionnels de Noël.

Bien évidemment lorsque l'on parle de petits gâteaux de Noël, on pense au pain d'épices, aux bredeles alsaciens, mais on pense aussi aux Weihnachtsgebäck, soit les petits gâteaux de Noël allemands... ou devrais-je dire germanique.
Et oui, je préfère au final dire germanique, car en cherchant bien vous trouverez pas que bons nombres de petits gâteaux de Noël se retrouvent traditionnellement tant en Alsace, qu'en Allemagne, qu'en Autriche, qu'en Suisse...

Difficile alors de dire (sauf à être extrêmement chauvin) que les Zimtsterne ou étoiles à la cannelle (en allemand "Zimt" signifie cannelle et "Sterne" signifiant étoile - tout simplement) sont d'ici ou là.

En recherchant l'origine des Zimtsterne, j'aurais tendance à donner foi aux propos d'un site Suisse, qui n'en réclame pas la paternité/maternité mais explique que ces petits gâteaux à la cannelle ont du apparaître vraisemblablement en Europe vers le 16ème siècle avec l'arrivée de la cannelle, et autres épices. Il faudra attendre le 18ème siècle pour trouver des recettes dans des ouvrages allemands.

Il n'empêche que pour beaucoup les Zimtsterne sont des souvenirs d'enfance des préparations de Noël, et que loin d'en trouver l'origine, il faut que cela reste des souvenirs des plaisirs des préparations de Noël avant tout.

Vous trouverez des tas de recettes de Zimtsterne sur le web, et après avoir visité moult sites, blogs... il s'avère que toutes les recettes contiennent les mêmes ingrédients : poudre d'amande, sucre (sucre glace ou sucre en poudre), cannelle et zeste de citron. Il existe certains sites qui ajoutent de la liqueur d'amande dans la recette, mais sauf à avoir une poudre d'amande passée ou de mauvaise qualité, cela n'a pas beaucoup d'intérêt à mon goût.

Ici, contrairement à la majorité des blogs que j'ai visité, je vais vous dire où j'ai pris la recette... (petit clin d'oeil aux blogueurs qui râlent qu'on leur piquent leur recette alors qu'eux-même ne citent pas leur source :o)).

J'ai opté ici pour la recette d'un pâtissier allemand Dominic Padeffke qui tient une pâtisserie à Mössingen en Allemagne (au Sud de Stuttgart) et qui présente plusieurs vidéo avec ses recettes de gâteaux de Noël sur le web. J'ai juste changé le mode de confection en glaçant individuellement chacune des étoiles plutôt que de glacer la pâte avant le découpage des étoiles, et en optant pour une cuisson en 2 temps.

Des petites étoiles... qui n'ont pas eu le temps de voir le ciel pour celles laisser sur la table... heureusement que la quantité a permis de remplir quelques boîtes !
       

Zimtsterne
    

Etoile à la cannelle
   

pour une cinquantaine d'étoiles

Ingrédients

110 g de blancs d'oeuf
280 g de sucre glace
390 g de poudre d'amande
10 g de poudre de cannelle
le zeste d'1/4 de citron bio ou non traité

40 g blancs d'oeuf
100 g sucre glace
1 pincée de sel

Monter les 110 g de blancs en neige, puis serrer avec le sucre glace.
Ajouter la cannelle et le zeste de citron en fouettant.

Incorporer délicatement la poudre d'amande.

Réserver la pâte filmée au réfrigérateur quelques heures (et au mieux une nuit).

Pré-chauffer le four à 150°C.

Etaler la pâte sur une épaisseur de 1 cm maximum environ.
A l'emporte pièce, découper des étoiles dans la pâte
(pour éviter que l'emporte pièce ne colle tremper le dans la farine avant chaque découle ou dans de l'eau froide).

   

Enfourner les étoiles pour 15 minutes.

Laisser refroidir sur une grille.

Baisser la température du four à 90 °C

Préparer le glaçage, en fouettant les blancs, le sel et le sucre glace.
Glacer chacune des étoiles.

 

Enfourner sur une plaque pour environ 5 minutes pour faire sécher le glaçage.

A conserver dans une boîte métallique.

 

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10 décembre 2014

Monkey Bread potimarron - épices

C'est assez amusant internet... au gré des balades on découvre des spécialités locales et d'ailleurs. C'est lors d'un de ces voyages sur un blog bulgare que j'ai découvert cette recette typiquement américaine ! (de très belles photos qui font naître l'envie de tester la recette... même si laborieux à traduire puisque je ne parle pas bulgare).

De Bulgarie aux Etats-Unis... il n'y a qu'un pas ;o) au final. Cela prouve encore qu'où que l'on soit sur cette planête, la cuisine n'a pas de frontière, c'est universelle.

S'agissant du Monkey Bread, vous trouverez partout que c'est une recette typiquement américaine. C'est vrai que c'est une brioche très populaire outre Atlantique depuis les années 40, notamment en Californie, et qui a regagné d'autant plus en popularité avec Nancy Reagan qui en avait fait une institution à la Maison Blanche.

Littéralement "Monkey Bread" se traduit par "pain de singe", ce qui peut être assez étrange comme nom pour une brioche ! D'autant qu'elle n'a pas grand chose à voir avec les singes. Mais c'est l'appelation la plus courante et utilisée.
Ce nom de Monkey Bread a été popularisée par l'actrice ZaSu Pitts dans un de ses films (pour ceux qui aiment le cinéma des années 20 à 40) et plus tard en 1945 dans son livre de cuisine "ZaSu Pitts Just Loves to Cook" (juste pour la petite histoire c'est l'actrice d'une des vieilles pubs de corn flakes assez amusantes rétrospectivement), il viendrait d'une expression américaine du Sud.

On peut aussi trouver parfois cette brioche sous le nom de "bubble bread" (pain bulles), "jumble bread" (pain fouilli), "pull-apart bread" (pain à démonter), "pinch-me cake" (gâteau tire moi), "pluck-it cake" (gâteau à démolir)... Là ces appelations sont parfaitement descriptives de cette brioche, puisqu'elle est constituée de petites boules de pâtes aglomérées les unes aux autres que l'on arrache individuellement pour la déguster (pas besoin de couteau).
Vous me direz jusque là, aucune de ces appelations ne donnent d'indice sur l'origine de la recette. Alors quoi américaine pour autant ?

Et bien vous trouverez aussi cette brioche sous le nom de Hungarian coffee cake, soit "gâteau hongrois pour le café". On sait tous que la gastronomie américaine est empreinte des cuisines des émigrants qui constituent la population américaine, c'est comme cela qu'en poursuivant mes recherches, il est très probablement que le Monkey Bread, soit en fait la version américaine du Arany Galushka, spécialité hongroise de brioche formée de boules... On n'est alors plus très loin de la Bulgarie ;o)

La grande différence entre le Arany Galushka hongrois et le Monkey Bread, est que la version américaine et beaucoup plus riche en sucre... puisque les boules de pâte sont généreusement enduites de sucre ou de caramel, qui donne apès cuisson une brioche très sucrée et surtout caramélisée.

Pour la recette de ce billet, j'ai repris la recette du blog bulgare "в кухнята с Йоана" (En cuisine avec Johanna), modulo 2 - 3 adaptations personnelles de la recette d'origine. C'est une version au potiron (ici du potimarron) que je trouvais amusante à faire en cette saison.
Aux Etats-Unis, les Monkey Bread sont généralements au caramel et aux épices, mais on trouve quelques recettes avec du potiron.

Une recette bien moins sucrée et caramélisée que les recettes américaines, à laquelle je n'ai pas ajouté le glaçage... là je n'en pouvais plus du sucre
         

Monkey Bread potimarron - épices
         

pour une très grosses brioches ou 2 moyennes

Ingrédients

80 g de beurre ramolli
50 g de sucre
1 c. à café de sel
1 c. à café de cannelle
1/4 c. à café de clou de girofle en poudre
1/4 c. à café de gingembre en poudre
1 c. à soupe de zeste d'orange (bio ou non traitée)
200 g de purée de potimarron
2 oeufs moyens
20 g de levure de boulanger fraîche
120 ml de lait tiéde
200 g de farine de grand épeautre (que vous pourrez remplacer par de la farine compléte ou de la farine de froment)
350 g de farine de froment T45

200 g de sucre brun demerara (ou à défaut un sucre cassonade)
1 c. à café de cannelle
80 g de beurre fondu

Dans un récipient, dissoudre la levure de boulanger dans le lait tiédi avec une c. à soupe du sucre et 2 c. à soupe de la farine.
Le tout prélevé sur la quantité des ingrédients indiqués.
Couvrir d'un film et laisser pousser pendant 20 à 30 minutes. La pâte va buller.

 

Dans le bol d'un robot avec le bras du pétrin, mettre les farines, le zeste d'orange, le sel, le reste de sucre,
les oeufs, les épices, la purée de potimarron et le levain (dans son intégralité).
Pétrir à grand vitesse pendant 5 minutes afin que les ingrédients s'incorporent.

Lorsque les ingrédients sont bien mélanger ajouter le beurre ramolli
et pétrir pendant 15 minutes à vitesse moyenne.

Mettre la pâte dans un récipient, filmer au contact
et laisser pousser dans un endroit chaud pendant 1 heure environ.
Lorsque la pâte a doublé de volume, la dégazer en aplatissant la pâte sur le plan de travail.

  

Préparer le mélange sucre brun demerara (ou à défaut un sucre cassonade) - cannelle et beurre fondu.
Réserver.

Soit vous diviserez la pâte en 2 afin de faire 2 brioches (dans des moules à kougloff par exemple),
soit vous pouvez si vous avez un grand moule faire une seule brioche (ici dans un moule à angel cake)
La recette veut que ce soit un moule avec un trou au centre afin que la cuisson soit homogéne partout.

Former des petites boules de pâtes puis les rouler généreusement dans le mélange de sucre brun.

Répartir les boules de pâtes dans le moule préalablement beurré.

  

Laisser pousser pendant 1 h 30.
Pré-chauffer le four à 180°C.

 

Enfourner pour 30 minutes environ suivant votre four.
Laisser reposer 5 minutes avant de démouler et laisser refroidir sur une grille.

  

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16 octobre 2014

Pancakes aux parfums britanniques... à déguster avec une bonne confiture

Me revoici avec une nouvelle version de pancakes.

Et oui encore parce que c’est rapide et facile à faire, et que tout le monde aime ça à la maison.

Cette fois-ci, j’ai eu envie de tenter des saveurs britanniques. J’entends les saveurs de ces petits pains du petit déjeuner comme les hot cross buns, les scones… ou des fruit cakes (entendu gâteau aux épices et fruits confits) qui sentent bon les épices (cardamomes, cannelles, clou de girofle, noix de muscade…) et qui sont riches en fruits secs et séchés (raisins, amandes, fruits confits…)

Une version pas forcément pour les enfants puisque les raisins sont macérés dans du rhum brun pour les faire gonfler et leur donner du goût et du moelleux. Mais cette version est parfumée à souhait, comme j'aime.
      

Pancakes
          

aux parfums britanniques 
       

Pour 8-10 pancakes

Ingrédients :

150 gr de farine
40 g de sucre cassonade
1 cuil à café de levure chimique
1 oeuf + 1 blanc
25 cl de lait
10 g d'huile de colza
1 pincée de sel
1 c. à café de poudre de cardamome
½ c. à café de poudre de 4 épices ("all spices" ou "mixed spice" : soit un mélange de noix de muscade, cannelle, clou de girofle et gingembre)
40 g de raisins de Corinthe
40 g de rhum brun
30 g d’orange confite
30 g d’amandes concassées

Couper les écorces d’oranges confites en petits dés.
Faire tremper les raisins et l’orange confite dans le rhum brun.

Dans un saladier, mélanger ensemble la farine, le sucre et la levure.

Dans un autre récipient, battre l'œuf entier avec l'huile et le lait.

Ajouter progressivement les liquides au mélange sec.
Vous devez obtenir une pâte homogène, mais pas totalement liquide.

Ajouter dans la pâte les raisins, les écorces d’oranges confites, les amandes concassées,
et les épices, puis mélanger.

Battre le blanc d'œuf en neige bien ferme avec une pincée de sel.
Puis incorporer le blanc en neige à la pâte.

Faire cuire à la poêle bien chaude une louche de pâte,
et retourner le pancake lorsqu'il commence à faire des trous et que la pâte commence à prendre.

Déguster selon votre envie.

  


    

Et pour déguster ces pancakes, pourquoi pas les accompagner
         
d’une bonne confiture ?

L’occasion pour moi de vous reparler des confitures d’un ami Maître confiturier : Stéphan Perrotte (Confitures : Les douceurs de Sandrine et Stéphan)

Stéphan Perrotte Meilleur confiturier de France 2014

La confiture que nous avons dégustée avec ces pancakes était sa confiture de « Pommes, kumquats et Earl Grey », une de mes préférées à cause du kumquat (... bien qu’en y réfléchissant je n’en ai pas de préférées chez lui, je les aime quasi toutes).
Une confiture tout en équilibre, qui mérite comme toutes les confitures de Stéphan d’être découverte.

 

Le commentaire incroyable que l’on me fait lorsque je fais goûter les confitures de Stéphan, c’est que "ses confitures sont riches en fruits".

Je pense que cette remarque incroyable en soit parle d’elle-même. Face aux confitures trop sucrées, avec un pourcentage faible du fruit annoncé ou des additifs, avec des fruits de mauvaise qualité... Rien ne vaut une vraie confiture d’artisan, faite dans les règles de l’art avec des fruits, des épices, des produits sélectionnés et de très bonne qualité.

Le travail, le savoir-faire et le respect des produits parlent d’eux même, et ce n’est pas pour rien que Stéphan, après avoir gagné de nombreux prix pour ses confitures, a été consacré cette année :

Meilleur Confiturier de France 2014

(en présentant 3 de ses confitures : Confiture de framboises Meeker,
Confiture de prunes Sainte Catherine et Confiture de fraises et framboises au Saumur Champigny et poivre de cassis).

Encore bravo à toi :o) c’est plus que mérité.

N’hésitez pas à aller sur son site et découvrir ses confitures. Vous y retrouverez les parfums classiques mais aussi des associations plus atypiques, parfois étonnantes, mais toujours équilibrées et de qualité.

 Les douceurs de Sandrine et Stéphan

(Nota : Stéphan est une de mes connaissances, ce n’est en aucune manière un partenaire comme on peut en avoir sur certains blogs et même parfois certains de mes billets lorsque je le signale. J’avais envie, et je n’hésiterais pas à le refaire, de parler de ses produits parce que je les apprécie énormément.)

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27 mars 2014

Kringle Eesti cannelle - raisins - orange

Cette brioche a fait le tour de la blogosphère, et j'avoue qu'elle m'a beaucoup tenté à l'époque.

C'est comme ça que je l'avais testée la 1ère fois avec une recette trouvée sur un blog (dont je ne me souviens plus du nom), qui était pas mal, mais cependant un peu séche à mon goût.

Donc dans ma série brioche, pâte levée, je me suis re-mise en quête d'une meilleure recette de cette fameuse brioche estonienne. Mais où aller chercher une "vraie" recette si tentée qu'il existe une vraie recette ?

Bien évidemment, lorsque l'on cherche une recette étrangère rien de mieux que de tenter sa chance sur les blogs du pays en cause. C'est comme cela que je suis tombée sur un magnifique blog estonien du nom de "Ise tehtud. Hästi tehtud", où j'ai trouvé un article complet avec plusieurs recettes... les photos étaient fortement alléchantes... Mais il y avait un souci : comment faire la traduction ?

Ne parlant pas estonien du tout, je ne savais même pas à quoi cela pouvait ressemblait avant de faire cette recherche, il m'a fallu un peu d'aide extérieure.... ça sert d'avoir des contacts de partout ou presque :o) (merci !), et me voici avec 2 recettes possibles de kringel : l'une simple et l'autre plus riche en goût.
J'ai choisi la version plus riche en goût... et vous savez pourquoi ? A cause de la cardamome et du zeste de citron qui parfument la pâte. C'est juste une tuerie !

Pour la recette, on commence d'abord par faire un levain avec une partie de la farine, le lait et la levure, puis ce levain est mélangé avec le reste des ingrédients. Pour les curieux, je vous mets une vidéo de fabrication de kringle par un boulanger.

Comme je vous l'ai dit j'avais déjà testé une autre recette de cette brioche, mais là c'est LA recette, avec un moelleux et un goût extraordinaire. J'ai depuis jeté mes notes précédentes, et c'est cette recette que je vais garder précieusement.

Mais d'où vient cette brioche ?

Bien évidemment pas de la blogosphère ;o)

Le kringel Eesti ("Kringle estonien") serait dérivée du kringle danois, que les estoniens auraient adopté à l'époque de la domination danoise du pays entre 1206 et 1346 (et oui le Danemark a beau être un tout petit pays aujourd'hui, si on ne compte pas le Groenland, il a été longtemps un grand royaume qui englobait une partie de l'Allemage, la Suède, la Norvége...).

Par contre, la forme du Kringle estonien lui est particulière, même si on trouve des kringles de même forme dans les 2 pays. J'avoue que c'est la forme que les Estoniens lui ont donné qui en fait tout le charme de cette délicieuse brioche.

En Estonie, elle accompagne les fêtes et les anniversaires. Chez nous, elle a merveilleusement accompagné un goûter et le petit déjeuner.
         

Kringle Eesti
         

cannelle - raisins - orange
        

Pâte à kringel

Ingrédients

200 ml de lait entier
30 g de levure de boulanger fraîche
1 c. à café de poudre de cardamome
le zeste d'un demi citron jaune
1 c. à café de sel
2 jaunes d'oeufs
90 g de sucre
100 g de beurre à température ambiante
500 g de farine (T 45 ou de gruau)

1 oeuf pour la dorure

Garniture

Ingrédients

150 g de raisins secs (ici un mélange de différents)
50 g d'écorces d'oranges confites
1 c. à soupe de rhum brun
100 g de beurre
80 g de sucre cassonade
2 c. à café de cannelle en poudre

Sucre glace pour la décoration

Couper les écorces d'oranges en petits morceaux type brunoise
et les mettre avec le raisin sec dans un bol avec le rhum
et de l'eau jusqu'à recouvrir tous les raisins.

Dans un récipient, dissoudre la levure de boulanger dans le lait tiédi y mélanger la moitié de la quantité de farine.
Couvrir d'un film et laisser pousser pendant 20 à 30 minutes. La pâte va buller.

  

Dans le bol d'un robot avec le bras du pétrin, mettre la cardamome, le zeste de citron, le sel, le sucre,
les jaunes, le reste de farine et le levain (dans son intégralité).
Pétrir à grand vitesse pendant 5 minutes afin que les ingrédients s'incorporent.
Si besoin ajouter une ou 2 cuil à soupe de lait.

Lorsque les ingrédients sont bien mélanger ajouter le beurre mou
et pétrir pendant 10 à 15 minutes à vitesse moyenne.

Mettre la pâte dans un récipient, filmer au contact
et laisser pousser dans un endroit chaud pendant 1 heure environ.

 

Pendant ce temps, préparer la garniture, en mélangeant le sucre cassonade, la cannelle et le beurre.
Réserver.

Lorsque la pâte a doublé de volume, la dégazer en aplatissant la pâte sur le plan de travail.
Bouler, puis étaler au rouleau en un rectangle d'environ 50/60 cm sur 40/45 cm.

 

Répartir la garniture sur toute la pâte
puis saupoudrer des raisins imbibés et des écorces d'oranges qui auront été préalablement bien égouttés.
Rouler dans la longueur.

  

Couper dans la longueur, mais pas jusqu'au bout, et croiser comme une "tresse".

 

Former la couronne en prenant soin de bien lier la jointure.
Dorer les bords, et laisser pousser pendant 1 heure.

 

Pré-chauffer le four à 180°C.
Dorer le kringel de nouveau et enfourner pour 25 - 30 minutes suivant votre four.
Laisser refroidir sur une grille, et saupoudrer avec du sucre glace.

 

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21 décembre 2013

Mince pie de Noël au Mincemeat maison

On continue sur le chemin de Noël avec un petite douceur typique des Noëls outre Manche : la Mince pie.

Vous lirez sur pas mal de sites britanniques "Christmas just wouldn't be Christmas without mince pies." ("Noël ne serait pas Noël sans mince pies"), et c'est vrai qu'on en voit partout à cette période.

Pourtant la 1ère fois que j'en ai mangé, c'était en France, à l'époque florisante de Mark & Spencer... lieu de perdition pour beaucoup.

Les Mince pies sont comme leur nom l'indique des pies, soit des tourtes fourrées d'un mélange à base de pommes, de raisins secs, d'épices, de fruits confits, d'amandes... appelée "mincemeat" que l'on traduit littéralement par "viande hachée".
Vous me direz mais où est la viande ? Et quel rapport avec un dessert de Noël ?

Et bien, à l'origine, la Mince Pie, enfin son ancêtre, n'était pas une douceur sucrée, mais une sorte de tourte à la viande (en général de la langue, du boeuf ou du mouton) agrémentée d'épices, raisins, dattes, agrumes... héritage des croisades du XIIIe siècle. D'où vraisemblablement la raison pour laquelle on continue encore aujourd'hui d'appeler la garniture Mincemeat, soit "viande hachée".

Pour ceux qui se souviennent de mes petits Christmas pudding, et bien vous allez y retrouver un goût et pas mal d'ingrédients communs. C'est riche mais j'adore ces petites douceurs bien épicées.

Bien évidemment pas question ici de vous dire d'aller acheter le mincemeat tout fait ! surtout que c'est monstrueusement simple à faire maison (même si le temps de cuisson est long)... et naturellement bien meilleur.

Je me base sur la recette de Delia Smith, qui comprend les ingrédients de base traditionnel pour le mincemeat. Bien évidemment, il existe là aussi autant de variantes de mincemeat que de famille en Angleterre : avec des canneberges, des dattes, des figues, plus de fruits secs... Au final, je dirais qu'on peut très facilement l'adapter à son goût.

S'agissant de la matière grasse, traditionnellement comme le pudding on utilise de la graisse de rognon de boeuf. Mais le plus souvent aujourd'hui et surtout depuis l'épisode de la vache folle, on utilise du "suet", soit une sorte de graisse végétale solide que l'on peut trouver à l'épicerie anglaise de Paris (ou la commander en ligne). A défaut, j'utilise de la margarine du commerce qui fonctionne très bien.

Pour la pâte, deux possibilités soit une pâte sucrée classique comme celle que j'utilise pour mes tartes ou celle que vous faites habituellement, soit une recette de pâte sablée que j'ai trouvée sur un site anglais. Il faut une pâte qui ressemble in fine à un sablé.

Bien évidemment, tout est ici encore une question de goût... du moment que vous avez la garniture.
      

Mince Pie
        

La quantité de mincemeat ci-dessous, vous permettra de faire plus ou moins 24 petites tartelettes (taille des moules à muffins).
Mais le mincemeat s'utilise aussi dans plein d'autres recettes de gâteau.

En principe, le mincemeat se fait des semaines avant Noël afin de bien laisser macérer les fruits.

Mincemeat maison
    

Ingrédients

225 g de pommes (ici j'ai utilisé de la Belchard - Chanteclair)
110 g de margarine
175 g de raisins (type sultanas)
110 g de raisins secs blancs
110 g de raisins de corinthe
110 g d'écorces d'orange et de citron confit (je mets plus d'orange que de citron et c'est vraiment selon votre goût)
175 g de sucre très brun (soit de la vergeoise foncée, soit de la poudre à Maurice foncée)
1 orange
1 citron jaune
30 g d'amandes entières
2 cuil à café de mélange d'épices (type 4 épices)
1/4 cuil à café de cannelle en poudre
1 pincée de noix de muscade rapée
3 cuil à soupe de cognac ou rhum brun

Couper les écorces d'oranges et de citrons confits en petits dés.

Inutile de peler la pomme, mais moi je préfère alors
Eplucher et retirer les pépins des pommes et les couper en petits morceaux de la grosseur des raisins.

Dans un faitout allant au four mettre les raisins, les dès d'oranges et de citrons confits, le sucre,
les amandes coupées grossièrement, les épices, les dès de pommes.

Laver et zester l'orange et le citron sur les autres ingrédients,
et ajouter le jus pressé de l'orange et du citron.

Bien mélanger, couvrir et laisser macérer une nuit ou une journée au réfrigérateur.

Au bout du temps de macération, préchauffer le four à 110°C.

Ajouter la margarine au mélange de fruits,
mélanger et couvrir le faitout d'un papier aluminium.

Enfourner pour 3 heures.

Sortir du four et laisser refroidir.
Normalement vous aurez l'impression que le mélange baigne dans la graisse : l'aspect est normal
Prenez soin de remuer le mélange de temps en temps pendant le refroidissement
afin que la margarine ne fige pas à la surface mais se mélange bien au reste des ingrédients.

Lorsque le mélange est froid, ajouter l'alcool et mélanger.
Mettre en bocal et conserver au réfrigérateur.

 

On peut le conserver des semaines dans un bocal au réfrigérateur. Mais franchement 1 semaine ou 10 jours sont bien suffisants. C'est clair que plus vous attendrez, plus cela aura du goût, mais il m'est arrivé de le faire la veille pour le lendemain et le résultat était tout à fait correctement et gourmand.
         

Mince Pie
         

Ingrédients

Du mincemeat (recette plus haut)
du sucre glace

Pour la pâte sablée

200 g de farine
40 g de sucre
75 g de poudre d'amande
125 g de beurre mou
1 oeuf

Mettre la farine, le sucre, la poudre d'amande et le beurre dans le bol d'un robot
et mélanger à la feuille afin d'obtenir une pâte sableuse.

Ajouter l'oeuf et finir de mélanger jusqu'à ce que la pâte se décolle.

Réserver la pâte au réfrigérateur dans un film alimentaire pendant 1 heure au moins.

Préchauffer le four à 180°C

Beurrer et farine des moules à muffins.
Etaler la pâte et découper des cercles de pâtes à l'emporte pièce.
Tapisser le fond des moules à muffins d'un cercle de pâte
remplir de mincemeat et déposer une étoile de pâte sur le dessus.

 

Enfourner pour 15-20 minutes.

Laisser refroidir, démouler, et saupoudrer de sucre glace.

 

parchemin :

drapeau_anglaisEnglish version of recipe :

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21 juillet 2013

Cailles farcies aux fruits secs

Parfois j'achéte des produits par envie, et au final rentrer à la maison, je ne sais plus trop quoi en faire, ou alors mes recettes classiques ne me disent rien. J'ai envie de neuf.

Ce fut le cas pour ces petites cailles. A l'orange, aux pruneaux, juste rôties sont généralement les façons dont elles finissent dans nos assiettes à la maison. Mais là j'avais envie d'autre chose.
Pas une recette compliquée comme celle que j'avais fait de Flora Mikula, non une recette toute simple mais pleine de saveur. Et avec le beau temps, j'avais envie d'une recette ayant des airs orientaux. Vous voyez le genre ?

Le souci avec la caille, c'est que ce petit volatile peut vite devenir sec à la cuisson. Ce qui est dommage, car la texture de sa chair est assez fine. Alors pour préparer les cailles et éviter qu'elles ne dessèche à la cuisson plusieurs méthodes et quelques trucs.

Au four, il est préférable de les farcir et les entourer de lard. Le gras du lard permet de conserver la tendresse de la chair. Et surtout pendant la cuisson, il ne faut pas oublier d'arosser les cailles avec un jus de cuisson. Je recouvre aussi mon plat d'un papier aluminium afin de conserver l'humidité dans le plat.
Au four, pour des belles cailles, il faudra compter entre 20 à 30 minutes à 180°C.

En cette période estivale, la caille au barbecue c'est super bon et ça change. Bien marinée et bien grillée, mais là attention à ne pas les oublier !

Tout cela étant dit, ma cuisson préférée des cailles reste à la cocotte. Elles cuissent alors à l'étouffé à feu doux. Farcie ou pas selon la recette, j'y mets assez de jus pour que la chair des acilles garde toute sa finesse et tendresse. Et c'est de cette façon que je vous propose de les cuisiner ici.

Je suis tombée par hazard sur cette recette de cailles farcies, qui visuellement m'a vraiment donné envie. Une recette sucrée-salée comme je les aime.

Et au final, une recette sympathique.
       

 Cailles farcies aux fruits secs
        

Pour 4 personnes

Ingrédients

4 cailles vidées
80 g de raisins secs mélange de blanc et corinthe
12 abricots moelleux
8 dates
10 noisettes décortiquées
5 amandes émondées
4 brins de thym du jardin
1 brin de romarin du jardin (10cm)
1 cuillère à café de cannelle en poudre
3 cuillères à soupe de miel d'accacia
50 g de gingembre confit
25 cl d'eau chaude
1 cube de bouillon de légumes

15 cl de vin blanc liquoreux
Huile d’olive
Poivre
Sel

Mixer grossièrement les fruits secs, les aiguilles de romarin, le thym effeuillé, le gingembre confit, le vin et le poivre.

Garnir les cailles avec la farce aux fruits secs, et ficeler les cailles afin d'éviter que la farce de sorte.

  

Dans une cocotte faire chauffer de l'huile d'olive,
et y faire dorer les cailles farcies sur toutes les faces compter 2 minutes par face.

Ajouter l'eau chaude et le cube de bouillon de légume,
couvrir et laisser mijoter 10 minutes à feux doux.

Ajouter le miel, la cannelle et le reste de la farce
et laisser encore 10-15 minutes de cuisson pour faire un sirop.

Passer le jus de cuisson au chinois ou tamis fin afin de récupérer la sauce.

Servir avec de la semoule.

  

parchemin :

drapeau_anglaisEnglish version of recipe

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