Oyaka Don
On connaît tous plus ou moins la cuisine japonaise...
Enfin celle du coin de nos rues, car ces dernières années, effet de mode oblige, les restaurants dits "japonais", tenus généralement par des français (asiatiques ou d'origine) et surtout non japonais, ont surpassé en nombre les restaurants dits "chinois" (qui sont le plus souvent vietnamiens ou thaïe).
Sushi, maki, sashimi, tempura, yakitori (brochettes pas toujours japonaises d'ailleurs, notamment la délicieuse "boeuf fromage") sont devenus au fil du temps des classiques, que l'on retrouve même dans nos supermarchés au rayon frais !
Réduire la cuisine japonaise à cela serait fortement dommage. Surtout lorsque l'on connaît le raffinement japonais, on peut s'attendre à des plats biens plus sophistiqués (quoi que l'art du poisson cru, c'est parfois le summum de la sophistication en matière de découpe de poisson - enfin dans les vrais restaurants japonais !).
Pour le rafinnement en matière de poisson cru ou cuit, si vous cherchez à Paris une très bonne adresse : je vous recommande le Kinugawa : c'est l'un des meilleurs restaurants japonais de Paris (certes, c'est une adresse assez chère). Ils ont deux restaurants sur Paris, je préfère celui de la Rue Saint Philippe du Roule dans le 8ème (ici), il est plus intimiste.
Pour les banlieusards du Sud Est, comme moi, une bonne adresse : le Nagano à Viry-Chatillon, qui outre les classiques sushi, maki, yakitori.... propose quelques plats un plus atypiques.
Sur Paris, une autre adresse à découvrir : le Nodaiwa où vous pourrez déguster sur place ou emporter de l'Unagi, soit de l'anguille grillée. C'est une spécialité de la cuisine japonaise traditionnelle, qu'une collègue japonaise m'a fait découvrir. Pour elle, c'est le meilleur restaurant de Paris pour découvrir cette spécialité, ce que je confirme.
On trouve aussi, en moins sophistiqués, les mythiques ramens (ici aussi) sortes de soupes à base de pâtes type udon ou soba, que les amateurs de manga connaissent bien.
Je ne sais pas vous, mais parfois lorsque je lis un manga (et oui, je ne suis plus une ado prépubère et je lis des mangas !) et que les personnages commencent à s'avaler des ramens : j'ai parfois juste envie d'aller dans le quartier de l'Opéra, qui fourmille de restaurants de Ramen pour en déguster moi-même.
Dans le quartier de l'Opéra, pour les Ramens, j'aime beaucoup le Sapporo à l'angle de la Rue Sainte Anne et Rue Thérése ou le petit nouveau du 53, rue des petits champs dont je n'ai plus le nom (proche d'une très bonne librairie de manga appelée Komikku).
Par contre, même si très populaire dans le quartier, je ne conseille pas le Higuma (rue Sainte Anne), qui a mon sens vit plus sur sa réputation que sur sa qualité actuelle plutôt médiocre !
Mais il existe aussi au Japon comme partout ailleurs, la cuisine familiale.
Et pour celle-là, il y a quelques années, j'ai découvert le blog Cuisine Japonais Facile ! qui n'est malheureusement plus en activité aujourd'hui, mais qui heureusement est resté en ligne.
C'est bien expliqué, présenté et généralement, l'auteur accompagnait ses recettes d'explications sur la culture culinaire japonaise.
Alors pour rester dans le thème, voici une recette issue de ce blog (ici) que nous aimons beaucoup à la maison. Elle est très simple à faire et surtout faisable sans produit japonais, si vous n'en avez pas.
J'aime beaucoup la traduction du nom de ce plat et l'idée qui en découle.
Oyaka signifie "parents et enfants" donc un plat familial, dans lequel les parents sont le poulet et les enfants les oeufs !
Il est à mettre en parallèle d'une autre recette, que vous trouverez toujours sur le même blog : le Tanin Don, où tanin signifie "étranger" ou "inconnu"... le poulet ayant été remplacé par du porc, clairement moins apparenté aux oeufs !
Pour cette recette, vous aurez normalement besoin de Dashi, soit du bouillon de bonite (mais que l'on peut remplacer par du fumet de poisson).
Le Dashi sert de base à la préparation de soupe (comme la soupe miso que l'on peut mangé dans les restaurants japonais) ou de plats.
Il est possible de le faire soi-même (ici pour une recette), ce qui n'est pas forcément le plus simple en France. Alors le mieux, c'est de trouver du Dashi en poudre, soit dans les épiceries japonaises de Paris (comme Kioko, rue des Petits Champs) ou sur le web. Mode oblige, il arrive que certains de nos supermarchés ayant un rayon exotique étendu, en vendent.
A défaut, vous pourrez remplacer le Dashi par du fumet de poisson déshydraté. C'est ce que j'ai trouvé qui y ressemble le plus, même s'il est vrai, pour les puristes, que ce n'est pas la même chose.
Oyaka Don
Pour 2 personnes
Ingrédients :
100 gr de blanc de poulet, coupé en petits morceaux de la taille d'une bouchée,
1 oignon,
5 cm de poireau (de préférence la partie verte pour la couleur),
2 oeufs,
100 gr de riz japonais (à sushi),
2 x 1 cuil à café de sucre,
2 x 1 cuil à soupe de sauce soja (de préférence de la japonaise type Kikkoman),
2 x 0,5 cuil à café de Dashi (ou à défaut de fumet de poisson déshydraté)
Faite cuire le riz à l'autocuisseur ou dans une casserole
avec 1 fois et demi la quantité d'eau.
Eplucher, couper en deux et émincer grossièrement l'oignon.
Laver et couper le morceau de poireau en tranche dans la diagonale.
A partir de là, vous allez préparer chacune des portions individuellement afin de former une sorte d'omelette.
Dans une petite poêle, mettre 1/4 de verre d'eau avec le Dashi,
et laisser le tout chauffer.
Ajouter ensuite la moitié de l'oignon et du poireau, et laisser cuire quelques minutes.
Ajouter la moitié des morceaux de poulet, 1 portion de sucre et de sauce soja.
Remuer le tout afin de bien incorporer l'assaisonnement.
Pendant que la viande cuit, casser un oeuf et le battre dans un bol.
Une fois que la viande est presque cuite et s'est colorée,
versez l'oeuf battu dessus en suivant le contour.
Couvrir la poêle, et laisser cuire quelques minutes.
Lorsque le contour de l'omelette est cuite,
éteignez le feu et laisser finir de cuire avec le couvercle (soit à la vapeur).
Mettre du riz dans un bol, et glisser l'omelette de poulet au-dessus du riz.
Répéter l'opération pour la 2ème portion.
Pour ceux qui ne savent pas utiliser les baguettes, j'ai trouvé récemment des baguettes d'apprentissage - comme quoi !
Comme mes filles ont du mal à se faire à la technique du maniement des baguettes, même si à chaque fois que l'on mange asiatique, elles essayent. J'ai pris une paire de baguette d'apprentissage modèle enfant :
Je vous dis rien du succès avec le petit lapin rose !
Il existe aussi bien évidemment des versions adultes - et ce tant pour les droitiers que pour les gauchers. J'avoue que je ne les ai pas testé, n'en ayant pas besoin, et comme pour la version enfant, il faut des doigts de la taille des enfants : difficile de faire un retour sur les baguettes d'apprentissage.
(Trouvées chez ACE - rue Sainte Anne - magasin coréen où l'on trouve aussi des produits japonais, mais je suis sûre que cela doit se trouver sur internet !)
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